Au Théâtre de l’Oriflamme Du 3 au 21 juillet Relâche le lundi
Texte d’Éric Zanettacci MES Patrick Zeff Samet Avec Françoise Nahon
Dans les rues de Paris en décembre 1942, la Seconde Guerre mondiale jette son ombre, rendant les destins incertains avec une cruauté implacable. Ita Laster se trouve au cœur de cette obscurité, confrontée à un ultimatum brutal de la police française : une heure pour se préparer avant d’être emmenée. Dans cette attente cruelle, elle ressent l’isolement et l’angoisse, ne réalisant pas encore pleinement la gravité de sa situation.
Son fils a été arraché d’elle et envoyé à Drancy quelques jours plus tôt, laissant un vide douloureux dans le cœur d’Ita. Pendant cette période suspendue dans le temps, alors que chaque seconde semble s’étirer à l’infini, Ita doit choisir entre fuir ou espérer retrouver son fils, même si cela signifie affronter une incertitude insupportable.
Pendant cet instant de vie précieux, les souvenirs affluent, rappelant à Ita son passé à Odessa, une ville marquée par les tourments de l’histoire. Son mariage, les violences de son enfance, sa fuite vers la France, où elle espérait trouver sécurité et liberté.
Mais même en France, terre des Droits de l’Homme, Ita n’a pas été épargnée par le destin. Les cicatrices de la Première Guerre mondiale, la perte de son mari, persistent dans sa mémoire. Maintenant, confrontée à l’incertitude de son sort imminent, Ita oscille entre la peur et l’espoir fragile.
Cette histoire, c’est celle de nombreux migrants cherchant refuge dans un monde en crise, une histoire universelle de rêves brisés et de résilience. Dans cette heure entre la vie et la mort, Ita représente la fragilité et la force de l’humanité, où chaque battement de cœur est un témoignage de la volonté de vivre, malgré tout.
Cette pièce nous plonge dans une véritable vague d’émotions. Françoise Nahon transmet une compassion authentique face aux choix difficiles qu’Ita a dû affronter pendant la guerre. L’angoisse et l’incertitude de l’heure critique sont partagées, éclairées par une lueur d’espoir fragile. Les souvenirs d’Ita suscitent des réflexions sur la force humaine et le désir de liberté. La pièce nous emporte dans un voyage émotionnel, nous confrontant aux réalités douloureuses de l’histoire tout en mettant en lumière la résilience humaine face aux défis.