De Marguerite Duras je ne connaissais que L’Amant ; son autofiction prix Goncourt et prix Ritz-Paris-Hemingway en 1986. Texte certes difficile d’accès mais bouleversant. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai appris que Le café de la danse proposait, jusqu’au 7 octobre, une adaptation de son roman Agatha.
Nous vous en parlions en juin. Que dire de plus sur Agatha ?
Comme dans son livre l’Amant, Marguerite Duras nous démontre que la force de l’amour et ses conséquences sont encore et toujours matière à problèmes histoires.
Ici l’amour est à la fois impossible et interdit. La pièce traite un sujet rarement abordé : l’inceste vécu par Agatha.
Le Frère et la Sœur « Agatha » se retrouvent ce jour-là dans la villa familiale de leurs vacances, pour un dernier adieu.
Il se dit que les histoires d’amour finissent mal (… en général) .. et que les adieux ne sont jamais faciles. Les adieux de cette villa Agatha ne dérogeront pas à la règle et seront impétueux.
C’est Elle qui a fait le choix de partir pour définitivement mettre fin à cet amour interdit et secret. Lui, qui ne peut vivre sans elle, menace de se tuer. Ensemble, ils vont revivre ce jour fatidique où tout a changé pour eux.
Le texte se veut cru mais Florian Carove et Alexandra Larangot totalement dans leurs rôles, à la fois justes et sincères, donnent l’impulsion et le dynamisme nécessaire pour nous donner envie d’y croire.
Hans Peter Cloos, metteur en scène de théâtre et d’opéra allemand, a choisi d’insérer des arts visuels dans ce drame. Ce fut une belle surprise : fini le théâtre poussiéreux, Hans Peter Cloos nous propose des paysages filmés, diffusés sur fond musical, et donne à ses acteurs une Gopro leur permettant de se filmer tour à tour en live.
Jusqu’au 7 octobre 2017 au café de la danse.
Tous les jours sauf dimanche, lundi : 20h30.
Dimanche : 16h30.
Samedi supplémentaire à 17h.
Tarifs : places 20/30€