Adulée par les fans, ainsi que par la critique (y compris sur JustFocus !) Riverdale est devenue la nouvelle teen-série de l’année 2017. Pourtant, de nombreux points posent problème. Explications.
Attention de légers spoilers sur la saison 1 sont présents.
Une représentation LBGT + absente
Un des points principaux de la promotion de la première saison de Riverdale était la présence de personnages principaux faisant partie de la communauté LGBT+. Dès le premier épisode, la série a littéralement tenu ses promesses en nous offrant la fameuse scène du baiser entre Veronica et Betty. Et disons les choses honnêtement, beaucoup se sont mis à suivre la série uniquement pour ça. Les fans ont rapidement accusé la série de faire du queerbaiting. Les actrices ont accentué ce sentiment. « Tout le monde adore Beronica (Veronica + Betty) et voudrait les voir ensemble, mais ce n’est juste pas notre série » avait déclaré Lili Reinhart (Betty). Cette déclaration avait fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Certains fans l’ont trouvée assez « limite » voire même « homophobe ».
Ce n’est pas le seul problème. Penchons-nous sur le cas de Jughead. Pour rappel, Jughead est aromantique asexuel (personne qui ne ressent pas d’attirance romantique et sexuelle pour les autres) dans les comics. Sa représentation fidèle dans la série aurait été une grande première, et était attendue par les fans. Malheureusement, ce détail a été tout simplement omis.
Kevin, quant à lui, est le seul personnage principal ouvertement gay. Mais plus la série avance, plus il devient malheureusement un cliché du meilleur ami gay et son temps d’écran diminue d’épisode en épisode.
Un casting diversifié mais…
Le personnage de Josie est totalement effacé de la série. Si elle est censée être un personnage afro-américain avec un fort caractère et fière, sa présence à l’écran disparaît progressivement. Son début de storyline avec son père a été oublié. De la même manière, on ne sait rien du tout sur le personnage de Valérie, alors qu’elle a été le cœur de plusieurs intrigues. Même quand elle sort avec Archie, le personnage principal, on ne sait rien sur elle. Et Melody, la troisième membre de Josie and the Pussycats a littéralement deux lignes de dialogue dans la série.
De la même manière, les origines maori de KJ Apa, l’acteur d’Archie, et celles brésiliennes de Veronica ne sont pas du tout exploitées.
Un humour douteux…
Lors de l’épisode 3 de la première saison, applaudi pour son côté féministe avec son combat contre le slut-shaming (culpabiliser ou disqualifier toute femme dont l’attitude ou l’aspect physique seraient jugés provocants ou trop ouvertement sexuels), on y découvre aussi « Dark Betty ». En réalité, ce surnom présent pour faire sourire les téléspectateurs cache une véritable maladie mentale, qui est oublié par les scénaristes et surtout présentée comme une blague.
Dans un autre domaine, une « blague » sur la scarification est mise en avant dans l’épisode 11 de la saison 1. Betty dit à propos des chansons d’ Archie » Tes chansons te donnent envie de te couper les poignets », ce à quoi Jughead ajoute « dans le bon sens ! ». Pas vraiment besoin de rajouter quelque chose à ça.
Glorification d’une relation toxique
L’un des points principaux de la première saison était la relation entre Archie et Miss Grundy. Outre le fait qu’il a 15 ans (mineur, donc), elle utilise son autorité sur lui. Elle le contrôle et surtout le fait culpabiliser en lui faisant prendre la responsabilité de leur relation. La série transforme leur relation en quelque chose de romantique, alors que cela devrait plutôt être qualifié de viol statuaire. Ce n’est pas un « amour interdit », encore moins un « amour sexy ». Un viol n’est pas quelque chose de romantique et ne devrait pas être pris aussi légèrement.
La série est actuellement en cours de diffusion de la saison 2 sur la CW et sur Netflix.