Pourquoi les séries anglaises sont-elles les meilleures ?

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C’est un constat : en 2017, plus d’une série sur deux diffusées à la télévision française est d’origine américaine. Pourtant, s’il y a des séries qu’il ne faut pas négliger, ce sont les séries britanniques ! Avec un ton décalé et une plus grande ouverture d’esprit, il serait dommage de passer à côté de ces pépites que nous offrent les anglais !

downton-abbey-5-saisons-chrono,M279847A l’heure actuelle, les chaînes françaises sont encore frileuses à proposer des séries anglaises. France 4, petite chaîne de France Télévision, peut se targuer d’en avoir proposer quelques unes parmi les plus intéressantes : Doctor Who, Black Mirror, Being Human, MI-5, Sherlock, etc. Cela a permis à des chaînes plus généralistes de tenter l’opération comme France 2 avec Broadchurch ou bien encore TF1 avec Les Dix Petits Nègres en décembre dernier.

Les séries britanniques nous permettent de voyager. Voyager dans le temps, dans l’espace, dans la tête des plus grands psychopathes ou tout simplement chez notre voisin. Car il faut l’admettre, visionner une série d’outre-Manche est un plaisir dont on ne se lasse pas. Telles de véritables cours d’histoire, à l’image de Downton Abbey ou de Call the Midwife, ou bien de véritable cours de politique, comme Peaky Blinders, les séries britanniques ont toutes quelque chose de différent à nous apporter.

 

Un mélange des genres

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Au delà du fait de nous entraîner dans un mode de vie différent du notre, les britanniques osent, et la créativité leur réussit à merveille. Quand vous regardez un épisode de Doctor Who, vous ne regardez pas simplement un extraterrestre voyageant dans le temps et l’espace. Vous regardez une tranche de vie, avec ses doutes et ses peurs. Mais aussi son espoir. Dépeindre un monde en crise, un peuple en souffrance est une chose. Le transformer afin que le téléspectateurs en tirent une leçon en est une autre. La série The Honourable Woman nous dépeint quand à elle un portait plutôt honnête et juste du conflit israélo-palestinien, quand la série Skins nous dresse un état des lieux de la jeunesse anglaise. La force des scénaristes britanniques résident dans la réinvention des genres, où la liberté d’expression est beaucoup plus libre. Sherlock Holmes n’est-il pas un drogué avant d’être le plus grand détective ? Les héros de Misfits ne sont-ils pas des délinquants avant d’obtenir leur pouvoir ?

A l’image des séries américaines diffusées sur la câble ou les chaînes payantes, les séries britanniques ont aussi la chance d’attirer les plus grands noms du cinéma ou de la télévision. Il est agréable de découvrir ces grands acteurs que l’on aime dans des rôles télévisés. John Lithgow vient en effet d’incarner Winston Churchill dans The Crown, Maggie Gyllenhaal était Nessa Stein dans The Honourable Woman, pour ne citer qu’eux. Et que dire de ceux que la télévision a révélé ? Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, les deux héros de Sherlock voient leur carrière prendre un envol vers le cinéma grand public (Cumberbatch a notamment rejoint la famille Marvel dans le rôle de Doctor Strange). David Tennant, inoubliable incarnation du Dixième Docteur dans Doctor Who, s’est vu offrir un rôle dans Jessica Jones en 2015. Il n’en oublie pas pour autant d’où il vient puisqu’il est encore le héros de Broadchurch, dont la dernière saison est attendue pour le courant de l’année. Une raison de plus d’être attiré par les séries britanniques.

 

Ne pas lasser le téléspectateur

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Le format des séries d’outre-Manche est aussi attirant. Les producteurs misent sur la qualité plutôt que sur la quantité. On retrouve donc régulièrement des saisons de 6, 8 ou 13 épisodes. Cela permet en effet de proposer une histoire cohérente sans tomber dans le remplissage (chose qui est très souvent reproché aux productions américaines). Pour les acteurs, cela ne les enferme pas dans un seul et même rôle. Pour le téléspectateur, la découverte d’une saison est certes plus courte mais aussi plus intense. On se retrouve plongé dans une intrigue qui sera résolue en quelques semaines et non quelques mois. Une façon intelligente de conserver de bonnes audiences et d’espérer un renouvellement. En plus, la saison est souvent imaginée et écrite par un seul scénariste, ce qui assure une certaine continuité. Un véritable exemple à suivre pour les autres. Les producteurs peuvent aussi compter sur le soutien sans faille des chaînes qui s’engagent à diffuser intégralement le programme quelque soit les audiences. Une garantie de découvrir la fin de sa série préférée sans craindre d’une annulation en plein milieu de saison.

Dernier point et pas des moindres, l’audace. Un drogué en premier rôle ? Un personnage homosexuel qui porte une série ? Les séries britanniques se veulent être un miroir de la société, actuelle ou passée. La peur de froisser est peu présente car c’est avant tout une certaine réalité qui prédomine. Si le téléspectateur n’en veut pas, il n’a qu’à changer de chaîne mais cela n’empêche pas les personnes les plus ouvertes de découvrir des personnages authentiques, attachants, ou même carrément à les haïr.

 

Un exemple à suivre

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Avec une créativité aussi débridée que diversifiée, les séries britanniques osent, pour notre plus grand plaisir. Nous sommes impatients de pouvoir découvrir en France encore plus de séries anglaises. Car oui, on peut l’affirmer : les séries britanniques sont tout simplement les meilleures, ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Qui n’a jamais frissonné devant The Fall ? Qui n’a jamais rêvé devant les costumes des aristocrates de Downton Abbey ? Qui prétendra que Doctor Who n’est pas la série la plus barrée du petit écran ? La plupart des productions américaines, françaises ou autres devraient prendre exemple sur le modèle britannique.

Nous sommes en 2017, il est grand temps de sortir de sa zone de confort et d’oser !