L’acteur français Omar Sy et le réalisateur britannique Georges Kay ont ressuscité le légendaire personnage Arsène Lupin de nos mémoires. Ils ont choisi Netflix pour diffuser cette adaptation d’un des plus grands classiques, littéraire, théâtral, télévisuel français.
Un sens qui nous avait échappé dans l’œuvre de Maurice Leblanc
En premier lieu, l’auteur remet en perspective un sens qui nous avait échappé. Par exemple, l’appartenance à une classe, l’injustice sociale, le combat d’un héros solitaire face à un système corrompu…Le mythe du héros justicier prend tout son sens. Un peu à la manière d’un Robin des bois, ou d’un Zorro, qui dépouille les riches pour une certaine justice morale. Le dandy n’a pas de visage et peut emprunter toutes les identités. Le mythe du héros qui n’est pas identifiable et qui évolue dans la société sans être démasqué.
Omar Sy, un rôle à sa mesure?
Netflix qui donne à voir les productions cinématographiques, audiovisuelles de tous les pays, est une plateforme qui met à l’honneur la diversité culturelle. Aussi, ce rôle apparaît enfin à la mesure d’Omar Sy, dont la filmographie propose peu de personnages dans le cinéma français ne faisant pas référence à ses origines. Ici, cette précision apparait anecdotique voir même superflue. La série française n’a rien à envier aux séries d’action colombiennes, espagnoles, mexicaines, étatsuniennes. Avec un bonus appréciable, la violence est quasiment inexistante dans la série.
Une série bien réalisée
L’esthétique des images est très soignée, avec des plans magnifiques de la pyramide et du Musée du Louvre. On déplore de rares maladresses dans le scénario. Omar Sy quelquefois surjoue, le personnage ressemble trop à l’Omar Sy que l’on connaît. Cependant, cette dernière observation n’a de justification que pour pinailler et modérer tout le bien qu’inspire cette série.
Au fait, qui était ce fameux Arsène Lupin ?
Arsène Lupin est un personnage créé par Maurice Leblanc dans les années 1900, sous la forme d’un feuilleton populaire. Publiés chaque semaine dans les journaux (les récits, contemporains de ceux de Ronan Doyle – auteur de Sherlock Holmes) présentent un personnage qui vole la haute société et parvient chaque fois à échapper à la justice. On dit que l’auteur s’est inspiré des grands voleurs de l’époque qui faisaient la Une des faits divers.
Enfin, la série s’achève sur une fin à suspens qui clôt la première partie. Nous avons hâte de voir la suite !
