Girls est de retour après de longs mois d’absence pour une ultime saison (à notre grand regret) qui, on l’espère, honorera cette série rafraîchissante et nécessaire, surtout en ces temps troublés…
Mais pas de panique, l’épisode 1 est plutôt réussi. Ce dernier se concentre davantage sur Hannah, laissant peu de places aux autres personnages (pour l’instant) mais ce n’est un mal puisque celle-ci semble enfin goûter aux joies du succès : après cinq années de galère et d’échecs, il est plaisant de voir ce personnage atypique et angoissée finalement atteindre son objectif. Elle est désormais rédactrice pour un journal qui l’envoie comme chroniqueuse dans un camp de surf huppé à Long Island, fréquenté par des bourgeoises new-yorkaises complètement ridicules.
C’est certain que Girls n’a pas perdu de sa verve humoristique, quand Hannah met en lumière tout le ridicule de cette situation loufoque (mais je crois qu’à ce niveau, on aura tout vu !) où, bien obligée de jouer le jeu jusqu’au bout, elle tente malgré elle de se familiariser avec une planche de surf et feint de se casser le bras en mimant une brasse sur le sable, le ventre saturé de coups de soleil.
Vraiment, c’est un plaisir de retrouver cette série qui n’a peur de rien et est prête à tout. Lena Dunham, à qui l’audience a souvent reproché de trop se déshabiller (comprenez : étant un peu rondouillette, c’est tout de suite moins plaisant que si c’eut été Marnie !), se contre-fiche encore et toujours des critiques portées à son physique, puisqu’on la voit même faire bronzette toute nue sur une terrasse isolée. Girls est définitivement une œuvre dont on a besoin, à l’heure où l’on affirme ouvertement que les femmes devraient se taire. Je dis, vive Lena Dunham, qui renverse les tabous par dessus-bord et se joue des scènes de sexe ingrates, voire totalement burlesques, comme par exemple quand elle explique à son nouvel « ami » qu’elle n’est visiblement pas assez souple pour combler ses envies.
Enfin, bien que le sujet n’ait été que sous-entendu, on espère que le différend qui oppose Hannah à Jessa trouvera vite une solution. Ce serait, dommage de voir ces deux meilleures amies ne plus s’adresser la parole pour une histoire de garçon (Adam Driver, juste savoureux comme à son habitude).
Vivement la suite !