La saison 2 de Feel Good a débarqué sur Netflix le 4 juin. Ni une, ni deux, la série a été regardée en deux jours top chrono. Mae Martin et Joe Hampson nous livrent une comédie dramatique remplie d’ironie. Nous suivons le personnage principal, Mae, faisant face à la dépendance, à son identité, et à sa nouvelle relation avec une femme qui était jusqu’alors hétérosexuelle.
Un bon nombre d’humoristes ont eu le droit de créer leur propre fiction, souvent sous forme d’une série courte. Mae Martin a eu cette chance, pour notre plus grand plaisir. Une série semi-autobiographique qui fait du bien.
Feel Good : une énième amourette lesbienne ?
Au premier abord, Feel Good peut ressembler à une énième série autour d’un couple lesbien avec une femme hétérosexuelle, n’arrivant pas à faire son coming out à ses proches. Pourtant, la série regorge d’autres sujets passionnants.
La série ne veut pas révolutionner le genre et la sexualité. Ce qui ressort de la narration de Mae Martin est la sincérité de sa voix. Iel fait part de son expérience, que ce soit ses histoires d’amour, mais aussi de sa dépendance à la cocaïne.
La série aborde aussi des sujets beaucoup plus délicats comme le harcèlement sexuel dans le monde du show-biz, ou encore la pédophilie. Ils accompagnent le récit et participent à ce questionnement que Mae Martin et Joe Hampson voulaient mettre en avant.
En plus d’interroger des sujets divers et variés, la série est esthétiquement belle. Nous sommes transportés dans le Londres chic, et décalé, pour ensuite être emmenés au fin fond d’une forêt au Canada. Une série belle à voir sous tous les angles.
Mae et George : un couple mythique
Mae Martin provient du monde du Stand Up et cela se ressent dans l’écriture et la façon d’aborder les sujets du quotidien. La série arrive à tourner en dérision des moments du quotidien notamment les moments que partagent Mae et George dans leur lit.
Le choix de mettre au même plan Mae et George permet à la série de se différencier. On les voit autant à l’écran, les questionnements sont partagés aux deux personnages. On s’attache rapidement à elles.eux, et on se sent proche, comme si on faisait partie de leur vie.
Même si les deux personnages principaux sont extrêmement bien écrits et joués, les personnages secondaires apportent un brin de folie. On peut évoquer le côté décalé de Lisa Kudrow (la très connue Phoebe de Friends) qui joue la mère de Mae. Elle paraît très maladroite avec sa fille, elle ne veut pas évoquer leur passé difficile. En réalité, au fil des épisodes, on voit qu’elle est remplie d’émotion et d’amour pour son enfant et qu’elle répond à sa détresse.
La dépendance au cœur de Feel Good
Tout au long de Feel Good, le sujet de la dépendance est très présent, que ce soit la dépendance à des substances ou à l’amour par exemple. Les deux sont mis en corrélation tout au long de la série. Le même fond sonore revient, quand Mae embrasse pour la première fois George, puis quand l’ami de Mae sort un sachet de cocaïne. Tout au long de la série, les deux sujets sont apprivoisés pour en comprendre les fondements.
La question du genre est aussi très présente. Tout au long de la série, Mae se questionne. Est-ce qu’elle est une fille, un garçon, aucun des deux ? Ce questionnement est mis en avant notamment avec la manière dont Mae s’habille. A partir d’un moment, iel ne s’habillera qu’en noir, comme pour se cacher de soi-même. On l’accompagne dans la compréhension de son corps, et de ce qu’iel veut, ce qui rend la série encore plus attachante et plus intime.
Feel Good est une série touchante, avec un humour qui peut ne pas plaire à tout le monde mais avec une grande bienveillance. Cette série vous fera peut-être réfléchir sur tous les aspects de votre vie, vos relations amoureuses, vos dépendances, et sur encore plein d’autres sujets. Après la série, si vous avez apprécié l’humour de Mae Martin, n’hésitez surtout pas à aller regarder Humoriste du monde sur Netflix, pour le.a découvrir en Stand Up réel.