Que l’on puisse penser que cette série est sur-cotée, est sûrement juste l’évidence que vous n’aimez ni l’humour noir, ni les chassé-croisé, car ce sont bien les deux ingrédients phares de ce petit bijou télévisé, sorti en France (mai 2019) sur la plateforme Netflix et qui est présentée comme une version humoristique de Big Little Lies.
L’histoire
Jen, jeune veuve, se retrouve seule à élever ses deux fils, suite à la mort de son époux. Par le biais d’un groupe de soutien, elle rencontre Judy et se lie d’amitié avec cette dernière. Jen passe de bons moments avec sa nouvelle amie qui l’aide à surmonter son chagrin. Malheureusement, elle découvre que Judy cache un secret, elle décide malgré tout de l’inviter à habiter chez elle.
Fiche technique
Série américaine (2019)
Productrice : Liz Feldman
Épisodes : 20 (saison 1 et 2)
Succès et audience : 30 millions de spectateurs et distinctions (awards)
Rôles principaux :
Jen Harding, Christina Applegate (Mariés, deux enfants, bon à tirer, Bad moms…)
Judy Hale, Linda Cardellini (3e saison de Gravity Falls).
Ben Wood, James Marsden (saison 1 de The Stand).
Sam McCarthy est Charlie Harding fils ainé de Jen.
Luke Roessler incarne Henry Harding fils cadet de Jen
Impressions
Les deux saisons se dévorent littéralement et le format court de chaque opus n’y est sûrement pas étranger.
Les événements se déchainent avec une telle force, que l’ennui, n’a pas sa place dès le pilote et dans les épisodes qui suivent.
Christina Applegate, magistrale en femme remplie d’animosité, de rancœur et de courage reprend progressivement du poil de la bête et malgré un deuil difficile, elle n’hésite pas à en découdre. Portant à la fois le rythme et la tonicité de la série, son alter ego féminin a bien du talent à lui tenir le crachoir.
Linda Cardellin (Scoubidou 1,2) personnalité faussement calme et zen, discrète et gaffeuse, apporte la fraîcheur et l’innocence bien nécessaire à ce climat électrique oppressant.
De ce duo, on ne peut qu’approuver la parfaite équation de ce que pourrait être le calme et la tempête.
L’alchimie entre les 2 actrices principales est évidente et nous plonge dans une histoire d’amitié avant tout.
Au fil des épisodes, l’étau se resserre inexorablement et le spectateur devient tour à tour complice de meurtre, de trahison, de non-dits à l’instar des protagonistes qui nous engouffrent peu à peu dans leur sphère névrotique.
Qui peut-on réellement croire ?
Qui doit-on pardonner ?
Les dés semblent pipés et à chaque nouvel épisode, le héros peut devenir l’anti-héros.
L’humour noir, acide et décapant confirme notre attachement à Jud et Jen.
Les flashbacks déflorent lentement l’intrigue, titillent notre curiosité et les personnages évoluent quelquefois de façon surprenante à mesure de l’enquête.
Vous l’aurez surement compris, « Dead to me » dispose bien de la recette qui fait des meilleures séries, des blockbusters.
Humour, meurtre, amitié, trahison, ces ingrédients suffiront-ils à élever ce petit bijou au panthéon des séries cultes ?
Pas sûr, car malgré son haut potentiel en cliffhangers, elle possède un sérieux handicap : le risque de n’attirer qu’un public majoritairement féminin.
Cela ne nous empêche pas de trépigner d’impatience à l’attente de la troisième saison qui devrait arriver courant 2022 (et qui conclurait la série.)
C’est aussi votre cas ?