Critique « WandaVision » de Jac Schaeffer : épisode 1 et 2 – une entrée en matière convaincante

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On y est enfin. Après plus d’un an et demi d’attente, le Marvel Cinematic Universe (MCU) revient enfin sur les écrans. À cause de la pandémie de la Covid_19, aucune production Marvel Studios n’a vu le jour depuis Spider-Man : Far From Home. Il s’agit tout simplement de la plus longue pose depuis la création du MCU. Heureusement, la firme peut maintenant compter sur le support Disney +, et vient de dévoiler les deux premiers épisodes de WandaVision. La série de Jac Schaeffer ouvre la phase 4 du MCU. Pour l’occasion, il rappelle les deux comédiens Elizabeth Olsen et Paul Bettany pour reprendre leur rôle respectif de Wanda Maximoff et de Vision.

L’histoire promet d’être assez alambiquée, et devrait réserver son lot de surprises. Apparemment, Wanda s’est servie de ses pouvoirs pour créer toute une réalité alternative dans laquelle son grand amour Vision n’est pas décédé des mains de Thanos comme dans Avengers : Infinity War. WandaVision est l’occasion de découvrir l’étendue de la puissance de La Sorcière Rouge, capable de remodeler la réalité comme bon lui semble. La série aura de lourdes conséquences sur la suite du MCU, notamment sur Spider-Man 3 et Doctor Strange 2.

WandaVision – épisode 1

Pour le moment, la série reste assez timide. Jac Schaeffer semble vouloir en garder sous le coude, et ne dévoile finalement pas grand chose. En tout cas, ces deux premiers épisodes, hommages aux sitcoms des années 1960, ne prennent pas énormément de risques, restants dans des chemins assez balisés. Dommage, surtout quand on entend depuis des mois que WandaVision sera une proposition inédite et excentrique. Cependant, ces deux premiers épisodes promettent que la suite des événements sera explosive.

Critique "WandaVision" de Jac Schaeffer : épisode 1 et 2 - une entrée en matière convaincante

Un premier épisode en noir et blanc de 25 minutes qui sert naturellement d’introduction. Jac Schaeffer se contente de poser le décor, et de ramener le duo sur le devant de la scène. Comme le laissaient présager les bandes annonces, Wanda et Vision ne semblent se souvenir d’aucun détail de leurs vies antérieures de super-héros. Ils sont réellement isolés du monde réel. Ils évoluent dans leur propre cocon, éloignés de toute considération, et de tout lien avec la réalité. En ça, la série promet d’être intéressante, et de développer un concept qui pourrait emmener le MCU dans des localités inédites. Un premier épisode qui fait office de petit bonbon sucré, comédie joyeuse et spontanée, qui reste volontairement assez humble.

Bien sûr, le showrunner joue avec les clichés inhérents du genre. Il met en scène une banlieue calme sans histoire, des résidences pavillonnaires conviviales, des voisins stéréotypés. Tout est bien rangé, tout est volontairement encadré, tout est aseptisé. Une approche qui rappelle parfois le récent film de George Clooney : Bienvenue à Suburbicon, voir même l’oppressant Vivarium. Les maisons sont bien alignées, les jardins sont parfaitement entretenus, le couple parfait, le patron égocentrique. Bref, tout y est pour reproduire l’ambiance des sitcoms de l’époque.

Critique "WandaVision" de Jac Schaeffer : épisode 1 et 2 - une entrée en matière convaincante

Le créateur du show va même jusqu’à inventer des pubs de l’époque. Il en profite pour proposer quelques références au reste de l’univers Marvel. Ainsi, le spectateur découvre une publicité sponsorisée par Stark Industries, et une autre par Hydra. Histoire de rappeler qu’on est bien dans le MCU. Difficile de nier l’effort esthétique et d’écriture de la série, qui cherche réellement à emmener le Marvel Cinematic Universe vers d’autres horizons.

WandaVision – épisode 2

Un deuxième épisode qui s’inscrit parfaitement dans la lignée du premier. Jac Schaeffer continue de développer la sitcom en noir et blanc, mais commence déjà à insérer quelques indices pour la suite. Si le schéma de l’épisode reprend pratiquement celui du pilot, le showrunner commence déjà à insuffler quelques éléments de son intrigue. Déjà, le monde extérieur tente de communiquer avec Wanda. La réalité commence déjà à rattraper la Sorcière Rouge qui utilise ses pouvoirs pour rester dans un déni protecteur. Une voix à la radio, un changement de mise en scène, l’arrivée de la couleur, le showrunner use de procédés attendus mais efficaces pour rappeler que tout ceci n’est qu’illusoire, créé par la puissante mutante. Wanda commence déjà à voir quelques incohérences, quelques trous, quelques inexactitudes dans sa réalité.

Critique "WandaVision" de Jac Schaeffer : épisode 1 et 2 - une entrée en matière convaincante

Jac Schaeffer introduit déjà le S.W.O.R.D, cette organisation gouvernementale secrète chargée de s’occuper des événements paranormaux. Le symbole de cette institution se glisse partout dans les deux premiers épisodes. Et cet apiculteur qui débarque à la fin de l’épisode 2 semble être un de leur agent. Une fois de plus, Wanda décide de changer la réalité, et semble percevoir cette menace de manière différente de sa véritable nature. La puissante Sorcière Rouge utilise alors ses pouvoirs pour remonter le temps, une fois de plus. WandaVision sera surtout enfin l’occasion de voir tous les pouvoirs incommensurables de La Sorcière Rouge prendre vie. L’opportunité parfaite pour les fans de comics d’apprécier ce personnage incontournable à pleine puissance.