Critique « The Mandalorian » saison 2 épisode 8 : attention gros spoilers en vu !

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On arrive malheureusement à la fin de la saison 2 de The Mandalorian. Huit épisodes passionnants, qui confirment que cette deuxième saison est plus réussie que la première. Un dernier chapitre parfaitement exécuté, qui réserve des surprises de taille. Évidemment, cet article contient d’énormes spoilers concernant le dernier épisode de cette saison 2 de The Mandalorian.

The Mandalorian : Une durée trop courte

Jon Favreau était attendu au tournant. Le showrunner n’avait pas le droit à l’erreur. Il se devait d’être à la hauteur pour offrir aux fans une conclusion impactante. Et même si ce dernier épisode n’est pas parfait, il remplit totalement son cahier des charges, malgré quelques critiques inhérentes au show. Globalement, ce dernier opus permet de répondre aux questions posées pendant cette deuxième saison. Même si la durée d’exécution est une fois de plus beaucoup trop courte.

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 8 : attention gros spoilers en vu !

Même sur le dernier épisode Disney et LucasFilm choisissent un format de 45 minutes pour développer leurs personnages et leur univers. Une durée bien trop restreinte pour permettre à The Mandalorian de totalement s’exprimer. À cause de ce choix contestable, certains éléments de l’épisode sont à peine effleurés ou en tout cas expédiés. C’est par exemple le cas sur la confrontation entre Din Djarin et Moff Gideon. Un affrontement attendu depuis la fin de la première saison, ici à peine effleuré. The Mandalorian reprend les mauvais travers des récents films de la franchise en mettant en scène des combats trop rapides et relativement insipides. On attendait plus de cet échange entre le protagoniste et son antagoniste. Entre le sabre laser noir et la lance en Beskar.

Mais à part cette petite critique, l’épisode est parfaitement exécuté. Ce chapitre 8, mis en scène par Peyton Reed, a son lot de séquences d’action, et de dialogues savoureux. Jon Favreau joue merveilleusement bien avec l’univers Star Wars, plaçant ça et là des références subtiles à l’univers étendu et aux séries animées de Dave Filoni. C’est par exemple le cas avec Bo-Katan, dont le design renvoie à Clone Wars, et dont le développement prend une tournure inattendue et passionnante. Elle qui désirait le sabre laser noir va devoir dorénavant se battre contre Din Djarin pour le récupérer. Et le fait que Mando soit en possession de cette arme très puissante est un choix scénaristique, certes attendu, mais très excitant.

Une apparition de taille

Petit bémol également sur les Dark Troopers. Un ajout pas forcément indispensable et finalement assez faiblard. Comme un aveu d’échec par rapport à un cruel manque de renouvellement. Les clones ont échoué, les soldats aussi, donc on retourne aux droïdes. Pas franchement original le traitement et l’utilisation de ces Dark Troopers. Si ce n’est une rapide et musclée confrontation avec Din Djarin, ils ne servent littéralement à rien. Ce sont simplement des prétextes scénaristiques pour apporter un nouveau personnage à l’intrigue. Ceux qui ont déjà vu l’épisode savent évidemment de qui on parle.

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 8 : attention gros spoilers en vu !

Sans surprise, le Jedi tant attendu dans ce dernier chapitre est Luke Skywalker. Un choix de facilité, qui a de quoi partager les fans. Difficile de savoir si on est satisfait ou déçu. Même si c’est un choix logique, Jon Favreau ne prend aucun risque à ramener le héros de la trilogie originale. Plutôt que d’introduire un autre Jedi, ou de surprendre les fans avec une autre figure de l’univers Star Wars connue des aficionados, le showrunner choisit la carte grand public, en ramenant le Jedi le plus célèbre de tout cet univers galactique. Alors certes, le fan service fait toujours plaisir, et son introduction dans l’épisode est très réussie. Mais, on ne peut s’empêcher de se poser une question : on en a pas marre de tourner en rond ?

Heureusement, son introduction a une classe inouïe. Peyton Reed propose une mise en scène précise et passionnante, qui permet de mettre en scène un Jedi mystérieux et imposant jusqu’aux derniers instants de l’épisode et de la révélation de son identité. À travers les enregistrements des caméras de surveillance, puis en direct, il propose une approche solide, une introduction vigoureuse et mystérieuse parfaitement exécutée.

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 8 : attention gros spoilers en vu !

Malheureusement, Jon Favreau et Peyton Reed en font un peu trop. Outre le retour de Mark Hamill, rajeunit numériquement pour l’occasion, ils en font des caisses et ne peuvent pas s’empêcher de faire apparaître R2-D2. Et le fan service sur le fan service ça ne fait jamais bon ménage. Le showrunner aurait pu attendre la saison 3 avant de ramener le petit droïde. Mais il fait le choix de le faire apparaître comme un bourrin le temps d’une séquence dégoulinante de bons sentiments à la Star Wars. C’est un peu comme quand on reprend du dessert trois fois et qu’on est au bord de la crise de foie...

La musique de Ludwig Göransson

On en a pas assez parlé au cours de cette saison, mais le travail de Ludwig Göransson est juste hallucinant. Difficile de succéder à John Williams, mais le compositeur suédois a fait une prestation incroyable. Cet artiste de 36 ans a offert une partition absolument remarquable. Outre la géniale bande originale qui accompagne le Mando depuis le début de la série, le compositeur s’est surpassé dans ce dernier épisode. Il offre une bande son inédite, qui colle à l’univers Star Wars tout en ayant une forte personnalité. Que ce soit le thème principal, le thème des Dark Troopers agrémenté d’une légère dubstep, le thème de Luke, ou encore celui de Boba Fett dans la scène post-générique, c’est un délice pour les oreilles.

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 8 : attention gros spoilers en vu !

Parlons de Boba Fett d’ailleurs. Jon Favreau a offert un retour absolument génial du plus célèbre chasseur de primes de la galaxie. Son retour d’entre les morts valait indéniablement le coup tant le traitement du personnage est passionnant. Quelque part entre nostalgie et nouvelles péripéties. La scène post-générique de ce dernier épisode est absolument iconique. Jon Favreau, intelligent dans sa démarche, propose une séquence finale inoubliable, qui reconnecte le personnage avec ses origines, avec son héritage. Cette petite scène, parfaitement réalisée, offre un plan final monstrueux. Elle rappelle à quel point Boba Fett est un personnage culte, un anti-héros unique, un protagoniste qui mérite indéniablement sa propre série. Ça tombe bien, elle sort en décembre 2021.