Nos amis les chiens reprend le genre du documentaire, déjà populaire chez Netflix. La série composée de 6 épisodes raconte les destins touchants de chiens, proches de leurs maîtres : les premiers se concentrent sur un chien au sein d’une famille et les trois derniers parlent de métiers et de bénévolat autour de l’animal.
Les trois premières histoires jouent sur une charge émotionnelle importante. On y retrouve Rory, un « service dog » qui est éduqué pour pouvoir détecter les crises d’épilepsie de la petite Corrine. On comprend très vite que la présence du chien va changer la vie de la famille.
Le second épisode s’intéresse à Zeus, un husky resté bloqué en Syrie alors que son maître Ayham a dû fuir la guerre. Le troisième concerne Ice, un chien qui accompagne son maître qui est pêcheur sur un lac italien et qui doit faire face à la pénurie de poissons.
Ces trois épisodes montrent le pouvoir des chiens auprès des humains. Ils ont un impact sur notre vie à différents niveaux. L’épisode le plus touchant reste celui sur Zeus, car en plus de jouer sur les émotions, il traite d’un sujet d’actualité qui est la guerre en Syrie.
Le tournage dans un tel lieu représente une prouesse technique. La plupart des clichés sont pris à l’aide de téléphone, mais ces images sont d’une importance capitale.
Un épisode tourné en Syrie
On peut y suivre le parcours difficile pour sauver Zeus avec l’implication des amis d’Ayham et d’une association de protection appelée « Animals Syria ». On a l’impression que l’exfiltration du chien jusqu’en Libye puis en Europe représente le parcours des réfugiés qui fuient les combats.
Le lien entre l’animal et l’homme est très fort et particulièrement bien représenté, car ses amis sont prêts à tout pour sauver le chien. C’est un amour inconditionnel qui est décrit alors que le monde s’effondre autour d’eux.
L’épisode est très bien construit, car il montre les ravages de la guerre et la difficulté pour les civils de fuir avec des images fortes. Le cas de Zeus fait également la lumière sur les milliers d’animaux coincés en Syrie et les associations qui tentent de les aider.
Cet épisode met en avant la réalité de la guerre et donne un visage aux victimes comme lorsque les enfants jouent avec Zeus dans les rues de Damas.
Une réalisation intelligente
Tous les épisodes ont des thématiques sous-jacentes qui donnent de la profondeur au récit. Toutes ces familles sont très attachées à leurs chiens qui jouent des rôles de protecteurs au sein du cocon.
Les histoires se déroulent avec aisance avec un mélange d’images d’illustrations et d’interviews. La réalisation a fait un travail impressionnant de recherche qui permet d’avoir un documentaire enrichi, cohérent et beau à regarder.
L’épisode 4 est le seul qui semble dénoter du reste : il parle du métier de toiletteur. Alors que les autres traitent des faits de société importants et très actuels, celui-ci semble être anecdotique.
On y découvre un peu plus la culture japonaise à travers les chiens et le monde du toilettage canin, mais le sujet est traité presque de façon parodique.
Une fin consacrée aux refuges et bénévoles
Les deux derniers sont quant à eux consacrés au bénévolat avec un refuge qui accueille plus de 1200 chiens au Costa Rica et une association de sauvetage de chiens à New-York. Les deux montrent l’implication des humains dans la cause canine alors que cela semble être désespéré.
Au début, cette série paraît être une production mignonne et divertissante qui fait passer le temps, mais c’est en fait bien plus ! Ce documentaire fait office d’avocat pour les animaux. Les chiens sont représentés comme des êtres à part entière qui doivent être traités avec considération et respect.
Le spectateur va forcément s’attacher à ces chiens adorables aux destins extraordinaires. La série met en avant le meilleur de l’homme et parle d’un sujet universel qui est l’amour d’un animal et le lien indéfectible avec son maître.