Hemlock Grove, Pennsylvanie. Le corps mutilé d’une jeune fille est retrouvé près de l’aciérie abandonnée de la société Godfrey. Une chasse à l’homme est ouverte. Est ce l’oeuvre d’un homme ou d’un animal ? L’arrivée d’un jeune gitan bouleverse les habitants. Et s’il était coupable ? Ceux qui connaissent la réponse préfèrent garder le secret.
Hemlock Grove, série de science fiction et de thriller, se concentre sur un monde de vampires et de loups-garous. Le mélange de Riverdale et de Twilight propose un teen-drama sombre, gore et (trop) mystique.
Un scénario poncif
Lors des premières scènes, Hemlock Grove promet une histoire digne d’un filme d’horreur. La scène d’attaque met le spectateur dans l’attente d’une suite d’évènements dans le même genre. Du sang, des frissons, du mystère… Mais au fur et à mesure des épisodes, les questions s’entassent sans donner de réponses. Qu’est ce qu’un Upir ? Pourquoi Shelly a la peau qui brille ? Quel est le lien entre les deux garçons ? Qu’est ce que le «Dragon» ? Les réponses sont bâclées sans réelle explication. Le spectateur se retrouve dans des impasses, frustré et perplexe.
L’originalité de l’histoire, quant à elle, laisse à désirer. Les vampires et les loups-garous adolescents qui se cherchent mais se croient déjà adultes est un thème vu et revu. Le scénario essaye peut être d’y ajouter une touche neuve avec les secrets de la « White Tower ». Encore une fois, le peu d’indices ne peuvent nous donner de conclusion.
Des personnages abscons
Les personnages présentés ont pour la plupart un fort caractère qui les anime. Mais certains d’entre eux se perdent dans leur complexité et rendent leurs actions incohérentes.
Roman Godfrey nous est présenté comme un garçon bizarre et solitaire. Tout le monde semble savoir ce qu’il est, sauf lui. C’est un personnage bipolaire. Mais sa bipolarité n’est pas expliquée durant la saison. Un changement de comportement radical a été observé après son coma. D’un être égoïste et coléreux, il est devenu attentif et soucieux. Pourquoi ? Nous pouvons faire la même remarque à propos d’Olivia. Que veut-elle de son fils ? Quelles sont ses motivations ? Le mystère reste entier.
Les personnages secondaires sont tout autant incohérents. On ne trouve aucune explication sur l’Ordre du Dragon, sur leurs origines ou simplement leur objectif. «Tuer les ennemis de Dieu», leur devise, n’est pas logique s’ils collaborent avec Olivia. Pourquoi prendre pour cible principale Peter Rumancek alors qu’ils savent qu’il y a un autre danger ? Pour ce qui est de Clémentine Chasseur on se demande encore pourquoi elle est arrivée dans cette secte. Qui est son frère ? Est-elle au courant de ce qu’il se passe dans la « White Tower » ? La confusion règne et les réponses manquent.
Au départ Hemlock Grove avait peut être de bonnes idées et des thèmes à exploiter. Les effets spéciaux sont rares mais bien réalisés. Malheureusement les dialogues et le scénario ne suivent pas. Se voulant être poétiques et imagées les répliques égarent le spectateur. Le fil conducteur est négligé. On ne voit plus la trame principale de l’histoire. On se demande parfois si l’on a pas loupé un épisode entre temps. Le manque d’action rend les épisodes très lents et presque ennuyeux. Beaucoup trop de questions s’entassent et on n’en voit plus le bout. Peut-être que la saison 2 dévoilera un peu plus l’intrigue et répondra à nos interrogations.