American Vandal est une série produite par Netflix et créée par Tony Yacenda et Dan Perrault. Cette parodie de documentaire de 2017 a eu un franc succès auprès du public et de la critique.
American Vandal raconte l’histoire de Dylan Maxwell, lycéen américain accusé de dégradation sur les voitures du personnel enseignant de son lycée. En effet, les capots des véhicules sont recouverts de pénis. Dylan, élève indiscipliné et habitué aux bêtises comme les dessins phalliques est évidemment le premier suspect. Cependant, deux de ses camarades, Peter Maldonado et Sam Ecklund sont persuadés de son innocence. Puisqu’ils font partis du club audiovisuel, ils décident de faire un reportage pour défendre son cas.
Tout d’abord, ils enquêtent en interviewant des témoins puis d’éventuels suspects. Pete et Sam tentent de distinguer le vrai du faux au sein des témoignages de leurs camarades et de l’équipe enseignante. On découvre au travers des entretiens les différentes personnalités des camarades mais également de certains professeurs. La prof d’espagnol martyrisée depuis 4 ans par Dylan est persuadée que c’est lui le coupable. L’enquête soulèvent de nombreux points non exploités par les autorités. Pete et Sam décident donc de partager leurs recherches.
Lors du 7ème épisode, Pete révèle leur travail en publiant le reportage sur Internet. Le documentaire appelé American Vandal (comme le titre de la série) rencontrera un franc succès auprès du public. Les commentaires positifs comme négatifs viendront enrichir et faire rebondir leur enquête sur des angles de vues que les apprentis enquêteurs n’avaient pas exploités. Finalement, ils arriveront à blanchir Dylan et à déterminer qui est le vrai coupable. Et voilà pour le résumé! Si vous appréciez les documentaires, l’humour et l’ambiance lycée américain, foncez!
La construction de la série est parfaitement maîtrisée. Le style du faux documentaire de la série déstabilise le spectateur. Effectivement, même si ça peut paraître grossier, le fait qu’aux États-Unis, un élève doivent 100 000 dollars pour avoir dessiner des pénis sur les voitures de ses professeurs semble plausible. De plus, le générique de présentation qui reprends les noms des personnages nous fait douter de ce que l’on regarde. En effet, il présente la série comme étant le documentaire de Pete et Sam ce qui accentue la mise en abyme et l’identification à des « vrais personnes ». L’humour et l’ironie font partis intégrante de la série. Cette légèreté permet de contrebalancer l’impasse dans laquelle est Dylan. En effet, ça dynamise l’intrigue.
American Vandal est vraiment le reflet de la société actuelle. Elle inclut des réseaux sociaux comme les snaps pour illustrer les blagues de Dylan. La série utilise aussi des applications comme Instagram ou Twitch pour appuyer l’enquête notamment avec Mackenzie. Cela accentue le réalisme de la série dans une société où les réseaux sociaux sont une grande partie de la vie des adolescents.
Ensuite, les vidéos amateurs des lycéens durant les soirées aident les recherches. L’utilisation de ses séquences en mode found-footage est très intelligente car cela donne plus de crédibilité à l’intrigue. On se sent plus inclut dans l’enquête car on apprends les informations en même temps que Peter et Sam. Les épisodes montrent et démontrent les dangers d’internet. Les critiques et les commentaires méchants fusent et peuvent blesser les personnages par moment. En cela la série est profondément moderne car elle utilise les moyens actuels pour démontrer la violence qu’il peut en découler. De plus, la série est courte. Elle fait 8 épisodes de 30 à 40 minutes. C’est très bien rythmé ce qui fait que ça passe vite. C’est trop court, les personnages sont très attachants, ils sont réalistes et cela semble être un déchirement de devoir les quitter.
La première saison d’American Vandal était très rafraichissante. On retrouvera bientôt Pete pour un nouveau reportage dans un autre lycée américain pour la saison 2. On a hâte de découvrir les nouveaux personnages et la nouvelle intrigue prévue pour 2018!
