Conviction : critique du pilote de la nouvelle série avec Hayley Atwell

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Après l’échec d’Agent Carter, l’actrice Hayley Atwell effectuait hier soir son retour à la télévision, plus précisément sur la chaîne ABC dans la série Conviction dans laquelle elle tient le rôle-titre. A-t-elle effectué une rentrée réussie ? Notre avis sur ce premier épisode. 

Hayley Atwell et ABC, c’est une histoire qui dure déjà depuis un bon moment et cela en dit plus sur cette relation. Si l’arrêt de la série spin-off Agent Carter était plus perçu comme une évidence, Hayley Atwell, qui incarnait le rôle de l’Agent Peggy Carter a su rebondir après ce revers en décrochant le rôle principal dans Conviction, le nouveau programme de la chaîne. 

L’histoire 

Conviction nous plonge dans le système judiciaire américain où l’apparence s’avère être souvent trompeuse. La série met en scène Hayes Morrison, avocate et fille de l’ex-Président des Etats-Unis qui, suite à son arrestation pour possession de stupéfiants, se retrouve face à un dilemme : aller en prison ou accepter l’offre de son rival, Conner Wallace, un autre avocat. Elle décide alors d’opter pour la deuxième option dans le but d’éviter de ternir l’image de sa mère qui est en pleine campagne électorale. C’est donc au sein d’une unité spéciale de la police composée de nombreux experts qu’elle mettra ses compétences à profit pour réexaminer les cas judiciaires les plus complexes. 

Un air de « déjà-vu » 

Le trailer de la série dévoilé quelques mois avant le lancement officiel présageait déjà ce que ce premier épisode vient de confirmer : Conviction n’offre rien de nouveau dans son registre de drame judiciaire. Il va falloir se trouver une véritable raison de continuer à suivre les nouvelles aventures d’Hayley Atwell, car hormis les prouesses de son personnage, la série ne dégage rien de ce qui ressemble à une nouvelle série judiciaire.

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Ce premier épisode suivi par 5,4 millions de téléspectateurs (un score assez décevant pour la chaîne) qui s’attarde longuement sur le personnage de Hayes Morrison souffre d’un énorme manque de dynamisme. Les scénaristes se retrouvent parfois obligés de rallonger les scènes avec cette dernière. Mais malgré quelques airs de « déjà-vu » dans son personnage, comme une ressemblance avec le personnage d’Olivia Pope (Scandal) dans sa gestuelle, elle reste tout de même touchante, car si l’on s’attarde un peu plus sur son passé, on finit par comprendre que son enfance n’a pas été un long fleuve tranquille. On se rend compte qu’elle a dû se plier à la cadence imposée par ses parents, celui d’un quotidien extrêmement rythmé. 

Si ce premier épisode accorde beaucoup plus de visibilité et de lumière à son personnage principal, cela oblige le reste de l’équipe à se mettre en retrait. Aucun des personnages secondaires ne brille vraiment. Pour une équipe qui sera amenée à travailler ensemble, l’alchimie n’est pas encore au rendez-vous. Alors, certes, il ne s’agit que du pilote, mais il est clair qu’au vu de celui-ci, le casting devra déployer un peu plus d’effort pour faire de cette série une réussite. 

Ainsi, on ne peut pas vraiment affirmer que Conviction a réussi sa rentrée. Ce pilote en total manque de vitalité et d’énergie a sacrément eu du mal à tourner. Encore une fois, et cela semble parti pour être le cas dans la suite de la saison, c’est Hayley Atwell qui est pratiquement la seule à maintenir le niveau de la série. Si la barre ne se redresse pas lors des prochains épisodes, non seulement les téléspectateurs auront du mal à patienter (les 5,4 millions en particulier), la chaîne, quant à elle, devra alors envisager l’inévitable option qui s’impose dans ce genre de cas…