Fondé en 1955, le Golf Drouot devient, dès 1961, la première discothèque parisienne dont les disc-jockeys se spécialisent dans le rock and roll. Albert Raisner y tourne cette année-là la première de ses émissions Age tendre et Tête de bois, qui reçoit pour l’occasion Gilbert Bécaud, Nancy Holloway et Eddy Mitchell, dont c’est la première télévision…
À la suite de ces débuts, quelque six mille artistes célèbres ou restés parfaitement inconnus ou groupes se sont produits au Golf Drouot, pour le meilleur ou pour le pire. Pendant deux décennies, le lieu accueille en effet accueilli chaque soir tous les noms possibles, célèbres ou inconnus, de la scène rock et pop française ou internationale, anglaise en particulier.
Entre 1965 et 1970, au plus fort de la vague pop rock, on s’y presse, par exemple, pour voir les Who ou David Bowie… Les Rolling Stones sont aussi passés par là, mais pas pour jouer, juste pour une séance de photos. Après la première vague rock and roll, qu’incarnent encore sur place Vince Taylor, Gene Vincent ou Dick Rivers et les Chats sauvages, le Golf Drouot accueillera la plupart des noms célèbres de la scène française du rock alternatif, progressif, punk ou new wave : Ange, les Martin Circus, Téléphone à Starshooter, sans oublier Daniel Balavoine et son premier groupe Présence… Il ferme ses portes en 1981.
Il était urgent qu’un coffret retrace cette histoire glorieuse, c’est fait et de belle manière avec 5 cds et une avalanche de textes et beaux témoignages.