Les 7 & 8 juillet se tenait l’édition estivale de The Peacock Society au Parc Floral de Paris. Retour en images et focus sur nos coups de coeur.
C’est désormais la tradition, début juillet, direction le Parc Floral de Paris pour deux nuits de folie placées sous le signe de la musique électronique. Comme chaque année, la programmation donnait l’eau à la bouche et les artistes n’ont pas déçu les quelques 24 000 danseurs de cette édition.
THE PEACOCK SOCIETY 2017 by Ludivine Pellissier on Exposure
Passons l’organisation désormais bien rodée qui fait de The Peacock Society un festival fiable sans prise de tête et concentrons-nous sur les bonnes idées de We Love Art pour faire passer des nuits magiques au public.
Toujours réparti sur trois scènes, le lineup oscillait, comme d’habitude, entre house et techno, offrant une belle visibilité à de jeunes artistes et collectifs, tout en accueillant des grands noms internationaux. Si pour l’édition hivernale, on pouvait compter sur les bains nordiques pour se réchauffer, c’est un brumisateur géant qui avait cette fois été installé pour contrer la canicule parisienne et rafraîchir les festivaliers entre deux sets et trois pas de danse. Ceux pour qui les trois scènes n’étaient pas suffisantes ont pu tester le Slient Disco. Sous un chapiteau de néons à ciel ouvert, on pouvait venir profiter des casques mis à disposition et d’une playlist autant éclectique que déroutante car, de prime abord, pas très cohérente avec la programmation électronique du festival. Cependant l’initiative n’en reste pas moins intéressante, de même que le traditionnel Photo Call estampillé Adidas. Autant de choses qui permettent de diversifier encore un peu plus les activités proposées lors de The Peacock Society, qui offre à chaque édition un large panel de petits plus pour égayer d’avantage les douces soirées passées au Parc Floral.
Ce week-end électronique, à la hauteur des attentes, nous aura valu quelques prestations coups de coeur. Nos oreilles penchant côté techno, nous avons plutôt été happés par la qualité des sets des artistes issus de cette scène.
Si l’on ne devait retenir que trois noms dans ce week-end, notre coeur se tournerait vers Voiski, Nina Kraviz et Avalon Emerson.
Fidèle à lui même, Voiski a offert aux festivaliers un puissant voyage techno. Les danseurs de la Warehouse, qui s’est indéniablement remplie au début de la prestation du français reconnu pour ses lives de haute volée, ont pu savourer un savant mélange de lourdeur et de légèreté ainsi qu’une alliance parfaite de sons bruts et de sons plus mélodiques. Une heure de bonheur, orchestrée de manière à faire monter crescendo l’excitation et lancer la soirée comme il se doit.
Le même soir et bien qu’elle soit une habituée des festivals parisiens, Nina Kraviz a une fois encore affolé la foule avec un set endiablé. Certains diront qu’elle utilise trop souvent la même formule et les même titres, nous diront qu’elle sait comment faire opérer le charme avec une sélection pointue, une construction travaillée et une douce violence dont elle a le secret. Le point fort de la charismatique russe est incontestablement sa capacité à offrir des closings exceptionnels grâce à un beau choix de tracks et une communion parfaite avec son public. Il n’y a pas de meilleur moment pour profiter d’un de ses sets qu’au petit matin et ce n’est pas sa prestation lors de cette édition de The Peacock Society qui fera dire le contraire.
Petite pépite de la seconde soirée du festival et notre coup de coeur de la programmation, Avalon Emerson a surpris beaucoup de monde. La jeune américaine désormais basée à Berlin a proposé un set d’une heure trente, surprenant et original. Si l’on a pas encore l’habitude de la voir dans les gros festivals français, elle a commencé à faire sa place dans le monde de la techno et force le respect. Sa puissante prestation a dégagé une belle énergie qui n’a pu qu’embarquer toute la Squarehouse dans un joli voyage inattendu. Autant dire qu’il va falloir la suivre de très près.
Au delà de ce top 3, nous nous devons de souligner les très bons sets de l’incontournable Marcel Dettmann, qui a eu la lourde tâche d’enchaîner après Voiski, d’Ancient Methods qui s’est occupé du closing sur la scène du Club le vendredi, sous la bannière du collectif Blocaus, de The Black Madonna et de DVS1 qui ont pris la suite d’Avalon Emerson le samedi.
Cette édition de The Peacock Society a une nouvelle fois offert de très beaux moments de musique appuyés par une scénographie toujours très travaillée qui contribue à suspendre le temps et transporter les festivaliers dans une autre dimension deux nuits durant. Rendez-vous l’année prochaine pour une autre moment de grâce.
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