The Astonishing, le dernier album de Dream Theater

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  Dans les bacs depuis le 29 janvier dernier, The Astonishing , le treizième album de Dream Theater, le groupe phare du Metal Progressif était annoncé comme leur projet le plus ambitieux à ce jour : un rock opera en deux actes d’une durée de presque 3 heures. Un pari risqué qui reprend les grandes traditions d’un rock opera : incarnations des personnages par le chanteur, leitmotivs récurrents et ambiance théâtrale mis en avant au point d’avoir collaboré avec l’orchestre philharmonique de Prague.

  A peine le premier acte commencé, Dream Theater semble vouloir revenir à ce qui a forgé leur réputation, après une introduction électronique interessante et un morceau d’ouverture dans la veine du précédent album éponyme arrive le premier single : The Gift Of Music. Ce titre va laisser apercevoir la teinte global de l’album; un retour à l’époque de Six Degrees Of Inner Turbulence: un feeling à la fois énergique et rempli d’émotions.

  La trame de l’histoire s’installe peu à peu, les personnages et leurs leitmotivs sont introduits. L’album parle donc d’un futur contrôlé par un tyran où la musique est exclusivement produite par des robots. Un jeune homme né avec le don de la musique va donc renverser le pouvoir en place. Bien que très simple et cliché, la trame narrative reste efficace dans le contexte de l’oeuvre même si la fin est bien trop prévisible.

  Le premier acte livre de très bons morceaux comme A Savior In The Square, A Life Left Behind ou l’excellent A New Beginnig qui ravira les fans. L’acte se ferme par A Road To Revolution qui réussit à conclure la première partie de cette histoire sur une note épique, mettant en haleine pour la suite.

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  Arrive donc le deuxième acte, globalement plus sombre et torturé, il va permettre de narrer les péripéties et la conclusion de cette histoire. Entre calme et tempête, cette partie de l’album est la plus accessible de par sa moindre longueur. Le morceau d’ouverture, 2285 Entr’acte, donnera des frissons aux amateurs de Six Degrees tandis que certains morceaux comme Heaven’s Cove ou The Walking Shadow montrent la nouvelle facette du groupe et laissent part aux experimentations.

  Globalement bon, cet album a quelques points faibles, à commencer par certains morceau étant là pour avoir un interêt narratif, mais dénués d’intérêts comme par exemple The Answer  ou The X Aspect. Le drumming de Mike Mangini (nouveau batteur depuis le départ du batteur fondateur du groupe Mike Portnoy) bien que précis, complexe et irréprochable manque cruellement de feeling. La voix de Labrie semble également très lisse et arrangée ce qui gomme les intonations et les sentiments derrière le chant.

  The Astonishing  est un des albums les plus accessibles du groupe malgré sa longueur. Comme souvent, avec Dream Theater, plus les écoutes passent et plus l’album devient attachant. Même si certains morceaux seront vites oubliés, d’autres deviendront des classiques du groupe.

  Dream Theater sera au Palais des Congrès de Paris le 5 et 6 Mars prochain afin de défendre The Astonishing en intégralité.