Les festivaliers ont pu profiter d’un vendredi plutôt agréable aux Solidays 2015. Bon son, soleil, grosse chaleur et soirée plus fraîche. Mais surtout, une ambiance incroyable dès le premier concert !
En arrivant, nous croisons Edwy Plenel qui participe en tant que conférencier aux Solidays. Le co-fondateur de Mediapart a la gentillesse de se confier à nous avant de rejoindre le cœur du festival.
Sur la scène du César Circus, c’est Phase Cachée qui lance les hostilités avec un mélange savant de Rap et de Reggae : du Boogie Woogie Flow. Et ça marche ! Le public adhère à leur musique dès les premiers titres. Le flot se déverse et les bras se balancent. Sur scène, les trois chanteurs, Cheeko, D’Clik et Volodia occupent l’espace et embarquent tout le monde dans un groove endiablé. Un début de programme impressionnant. La motivation est là et le festival s’annonce plein de belles surprises.
Radio Elvis vient prendre le relais.
Changement de décor et d’ambiance. Du Rock français subtilement distillé. Mené par Pierre Guénard dont la voix oscille entre maturité et accent juvénile. Un peu de candeur avec des paroles poétiques et littéraires. C’est un parcours à la fois onirique et de plus en plus agité, une balade sonore dans un univers bien construit. Le public est enthousiaste !
Notre choix se porte ensuite sur le groupe Soviet Suprem. Et quel choix !
Derrière ce nom farfelu se cachent deux figures non moins farfelues de la chanson française : R-Wan de Java et Toma de La Caravane Passe. Sur scène, c’est un cirque, c’est plein d’humour, de jeu de mots, de délires, de revendications absurdes, mais aussi de bon sens dissimulé sous ce spectacle communiste. John Lenine et Silvester Staline n’ont pas fini de nous faire rire et bouger. C’est sur des rythmes électro hip hop balkanique que les Solidays ont suivi ces 2 loustics en sautant.
Petit arrêt sous le dôme à l’heure de l’apéritif pour écouter et se trémousser sur la musique de Zoufris Maracas. Des rythmes métissés et une musique cadencée qui a fait danser le public en toute simplicité. Et puis cette voix nonchalante presque désabusée qui parle malgré la légèreté du son, de sujet sérieux et engagé. Une belle façon d’incarner l’esprit de Solidays.
Dur de choisir qui voir en début de soirée.
Direction la scène Domino, où Faada Freddy nous embarque dans son Gospel Journey avec ses chanteurs. Un concert fascinant qu’il ne fallait pas manquer. Lui au centre, comme un chef d’orchestre dirige la chorale d’une main de maître et utilise son corps et sa voix comme moyen puissant d’expression. C’est beau, touchant, ça groove et ça donne des frissons. De superbes chansons et une belle énergie partagé avec un public conquis !
Mais sur la Paris, se produisait en même temps la talentueuse et déjantée Izia. Plus electro, mais toujours aussi rock et encore plus agitée, la fille d’Higelin n’a pas déçue. La foule avait littéralement suivi la jolie brune dans sa transe et c’est un public transpirant et ravi qui assistait au concert. Juste le temps de sauter et de se défouler sur Disco Ball avant de partir vers nos interviews de Thylacine et de Faada Freddy (à venir).
De retour sur la scène Paris, c’est le magnifique, charismatique et touchant Asaf Avidan qui fait chavirer les cœurs de Solidays. De sa voix de Janis Joplin, il accompagne le coucher du soleil sur l’hippodrome de Longchamp. Avec lui sur scène, 6 autres musiciens l’accompagnent, beaucoup de femmes. Une setlist efficace qui finit sur l’incontournable Reckoning Song.
Le choix devient de plus en plus difficile et il nous faut déambuler d’un bout à l’autre du festival pour tout voir. Après avoir croisé The Dø dans l’espace presse dans l’après-midi, on suivra un début de concert plutôt convenu qui commence par On My Shoulders avant de filer rejoindre Clean Bandit. Ce groupe de britannique originaire de Cambridge est fortement influencé par la musique des années 90 et c’est non sans nostalgie et une pointe de jouissance que nous finissons par nous déhancher sur leur musique évidente et efficace. Cerise sur le gâteau : un accompagnement de cordes et une reprise de Show me Love de Robyn S. qui n’est pas pour nous déplaire. Le concert se termine par le tant attendu Rather Be, repris en cœur par le public.
Direction ensuite vers la scène Domino où nous retrouvons le Peuple de l’Herbe. Surprenant début de concert. On hésite… Mais non… ce sont bien eux ! Et il semblerait bien que le groupe ait pris une orientation musicale légèrement différente de celle qu’on lui connait. La température n’a malgré tout pas diminuée et c’est un public survolté qui accompagne le groupe de DJ lyonnais.
Nous terminerons cette première soirée avec le mystérieux et passionnant Thylacine.
Un début de Dj set énergique et musclé avant de dériver progressivement vers quelque chose de plus fin et expérimental. Il sort son saxophone pour accompagner ses samples. Il envoie Mountain et son mix devient de plus en plus planant et qui nous fait voyager progressivement vers le monde de Morphée. Un merveilleux moyen de repartir des Solidays pour rejoindre nos lits.
Une première journée qui tient ses promesses donc et qui laisse le public des Solidays incroyablement motivé et enthousiaste pour le weekend.