Le mois dernier, Rufus Bellefleur sortait leur dernier album : Electricity for the Coliseum. Approchons-nous un peu plus sur ce nouvel opus…
Premier contact
Dés le premier regard, le charme opère. Pochette en carton mat, polices d’écriture rappelant les roaring twenties, l’ambiance uchronique est posée. Sur la couverture, les rayures caractéristiques du Super8 nous plongent dans un autre temps. Une salle de spectacle baignée de lumières et de brume s’impose à l’œil, surplombée d’une couronne, d’une étoile et d’un énorme alligator. En arrière plan, la ville s’ennuie dans la nuit. Pas de doute, pour faire la fête, il suffit de pousser la porte !
A l’intérieur, une gazette nous est distribuée. Photo en noir et blanc, publicités d’époque, aucun détail n’est oublié ! Et la lecture des pages nous donnera les paroles de chaque chanson. Le voyage se terminera au verso, avec un générique sur fond noir présentant les titres des chansons et leur durée.
A la découverte de l’album
Le premier titre est tout droit sorti des années 20. Son saturé, presque grésillant, un réel délice à l’oreille pour la fan de cette époque que je suis. Mais le titre se termine sur une ambiance plus épurée, plus sombre, oserez-vous pousser la porte pour rentrer dans l’univers de Rufus Bellefleur ?
Et univers est bien le mot, au fil des titres, on découvre un monde brutal, cynique, mortel, et pourtant pas si lointain du nôtre. Les chansons s’enchaînent sans se ressembler, on frôlera la country, le metal, la pop, qu’on aime ou pas, Rufus Bellefleur ne se contente pas d’un moule et ça, c’est chouette. Les paroles sont cash, sombres, parfois accompagnées d’une musique facilement qualifiable comme joyeuse, une ironie appréciable. Après, d’un pur point de vue personnel, je n’ai apprécié que la moitié de l’album, étant réfractaire à tout slam ou assimilé… mais il en faut pour tous les goûts !
En bref
Pour moi, Electricity for the Coliseum est un alien qu’il faut découvrir pour se faire son propre avis. Il y a fort à parier qu’au moins une chanson vous plaise tant elles sont différentes les unes des autres, du coup, n’hésitez pas à y jeter une oreille !