Les 21 et 22 juillet, nous avons eu la chance d’assister à la deuxième édition du festival Lollapalooza à l’Hippodrome de Longchamp. Retour sur ce week-end de folie.
Le samedi 21 juillet : un début sur les chapeaux de roues !
Sortis de la station Porte Maillot, nous n’avons même pas le besoin d’attendre qu’une navette nous conduit directement à notre destination, il nous suffit ensuite de marcher seulement quelques instants pour arriver à l’entrée de l’espace presse où nous serons conduit par une SEAT jusqu’à notre espace presse : la classe. Lollapalooza sait comment nous accueillir et surtout nous recevoir dans un lieu décoré tel un wall Pinterest. Alors qu’on se dirige vers l’Alternative Stage pour Nothing But Thieves, l’iconique Tour Eiffel Lollapalooza de six mètres plante le décor.
Nothing But Thieves : un set raccourci mais efficace !
Une chose est sûre : ça commence mal ! Suite à un problème technique, Nothing But Thieves débute son set avec une demi-heure de retard tout en finissant malgré tout à l’heure. Un concert de seulement trente minutes mais qui n’empêche pas au groupe de tout donner et délivrer un show inoubliable en harmonie avec un public qui s’amuse, chante en chœur sur les incontournables Sorry et Wake Up Call mais aussi de délivrer un pogo lancé par Conor lors de Amsterdam. Rendez-vous le 2 novembre au Bataclan afin de retrouver les britanniques en concert pour plus de 30 minutes cette fois !
Bastille et Kasabian : des groupes britanniques talentueux !
Plus loin, sur la Main Stage 2, Bastille réussit à donner le ton du concert dès le début avec Good Grief : une heure où on s’amuse, danse, saute et chante à tue-tête. Point culminant du concert pendant Of the Night : Dan arrive à faire s’accroupir puis sauter toutes les personnes présentes ! Entre classiques (Icarus, Flaws, Bad Blood) et le nouveau single Quarter Past Midnight, le quatuor britannique termine évidemment par son hit Pompeii qui réjouit les festivaliers pas encore partis pour Kasabian.
En parlant d’eux, qu’est-ce qu’ils sont bons ! Une énergie débordante, des hits qui donnent envie de tout casser (Underdog, Eez-Eh ou les plus récents You’re In Love With A Psycho et Bless this Acid House) que la plupart des fans connaissent sur le bout des doigts.
Mais le point fort de Lollapalooza, outre ses nombreuses têtes d’affiche, ce sont ses activités annexes. Stand Levi’s, Lolla Planète ou bien pause glitters à l’espace presse par la talentueuse Jen Body Art, on se sentait prêts à conquérir le festival. Mais avant de retourner sur le site pour Depeche Mode, nous nous sommes arrêtés voir Merci Raymond, un collectif engagé à travers des actions ainsi qu’une collection et édition d’objets militants made in France dont 15% des bénéfices sont reversés aux acteurs de la revégétalisation des villes. Après avoir discuté brièvement avec eux, nous avons eu droit à de très belles broches de fleurs !
Si l’ennui se fait plutôt ressentir devant Depeche Mode, tête d’affiche ultime de la soirée, les autres scènes ont leur mot à dire. Sous le chapiteau de la Perry’s Stage (jolie nouveauté qui permet de bien couper le son, contrairement à l’année dernière), le roi allemand de la techno Paul Kalkbrenner délivre un set millimitré, entre extraits de son dernier album Parts Of Life – indiqué sur les écrans -, remix improbable de Te Quiero de Stromae et l’incontournable Sky and Sand. On aura eu du mal à comprendre l’engouement devant Diplo, loin de l’électro subtile et cinématographique de The Blaze. Concert terminé, générique de fin sur les écrans, retour à la navette, bien moins chaotique que l’année dernière. Quel bonheur.
Le dimanche 22 juillet : le Lollapalooza se termine en beauté !
Sous la chaleur étouffante, apaisée par les jets d’eau éparpillés à travers l’hippodrome, nous avons débuté la journée en se rendant sur le stand Aussie pour une petite coiffure. Nous en sommes sortis avec style et des polaroids souvenir ainsi qu’échantillons dans les mains.
Catfish and the Botllemen enfin de retour à Paris !
L’estomac bien rempli par les stands nombreux et variés, direction la Main Stage 2 pour voir Catfish and the Bottlemen ! Un groupe dont on n’espérait plus la venue en France ! Et le public était tellement content de le voir, nous avons assisté à une ambiance complètement folle où tout le monde connaissait par coeur les refrains de Cocoon, 7, Soundcheck ou encore Kathleen. Van et ses acolytes nous ont livré une prestation excellente. Suite à leur concert on n’a qu’une chose à dire : s’il vous plaît, n’attendez pas trois ans pour revenir !
Dua Lipa nous a fait danser !
L’un des points forts de l’après-midi fut indéniablement le set de Dua Lipa. La chanteuse britannique a atteint le milliard de vues sur YouTube avec New Rules et continue sur la voie du succès avec One Kiss, sa récente collaboration avec Calvin Harris. Ici, devant la deuxième Main Stage, tout le monde danse instinctivement au rythme de la pop classique et efficace de celle qui a tout d’une reine, magnifique et pleine de classe. L’incontournable IDGAF est alors introduit par une annonce des plus efficaces sur l’écran : lever notre majeur si nous avons déjà eu affaire à des fuckboys. L’assemblée présente ne se laisse pas attendre pour brandir son doigt ! Le show se termine sur New Rules avec un public qui saute très, très haut à partir du décompte de Dua Lipa. On attend impatiemment son retour en France.
Stereophonics et Noel Gallagher’s High Flying Birds : les grands du Lollapalooza !
Juste à côté, après leur concert en janvier dernier, les Gallois Stereophonics nous délivrent une prestation irréprochable. Avec des titres incontournables tels que C’est la vie, I Wanna Get Lost With You ou encore Dakota, nous avons pu une fois de plus constater qu’ils sont également d’excellents musiciens !
Retour sur la Main Stage 2 – décidément, ces allers-retours sont épuisants – pour Noel Gallagher’s High Flying Birds. Malgré son manque de communication avec son public, l’ancien Oasis nous a, comme à son habitude, fait passer un excellent moment. Dès l’entrée du groupe sur scène, l’accent est mis sur le dernier album Who Built The Moon? avec l’introduction Fort Know, It’s A Beautiful World, She Taught Me How To Fly – accompagné de l’incroyable joueuse de ciseaux – et Holy Mountain. Mais pour être honnêtes, ce qui nous a mis le plus en joie sont les reprises d’Oasis : Little By Little, Half The World Away, Wonderwall et le fameux Don’t Look Back in Anger. Qui dit festival, dit esprit de fédération et communion, tous ces titres ont été repris en choeurs par les premiers rangs, avant la reprise finale de All You Need Is Love des Beatles.
Après un sprint de plusieurs minutes vers l’Alternative Stage – on retire ce qu’on a dit, on regrette les allers-retours entre les deux scènes principales -, nous voici prêts pour le show de Years & Years. Accompagnés d’une scénographie travaillée et d’excellents danseurs, les Anglais ont mûri et nous le prouvent, avec ce show digne d’un stade. Et ce ne seront pas leurs hits King, Desire ou le plus récent Sanctify qui nous feront dire le contraire. Rendez-vous le 24 janvier 2019 à la Salle Pleyel pour leur concert !
The Killers a rappelé à Nekfeu à l’ordre !
Il est 20h30, nous patientons à la Main Stage 2 alors Nekfeu finit son show sur la Main Stage 1. Sauf que ce dernier s’éternise et agace le public de The Killers. Scène irréelle : au bout de dix minutes, les Américains décident de monter et démarrent par le tube Mr. Brightside. L’effet recherché est là, tout le monde oublie le rappeur, qui quitte la scène au bout de quelques dizaines de secondes. Le groupe enchaîne alors les hits, pas sous les chants mais sous les cris magiques du public. Deuxième scène irréaliste lors de For Reasons Unknown : François, un membre du public, monte sur scène pour accompagner le groupe à la batterie. Notre seule déception fut lors de Read My Mind où nous espérions désespérément un duo avec Van McCan de Catfish and the Bottmemen comme lors du festival FIB quelques jours auparavant en Espagne. Mais cette tristesse fut vite oubliée avec le morceau Mr Brightside, joué pour la deuxième fois, qui clôture ce set plein de confettis.
Loin de la lenteur vieillissante de Gorillaz et du donneur de migraines Excision, l’Autrichien Parov Stelar et sa bande balancent leur électro-swing à tout va sur l’Alternative Stage. Catgroove, All Night, Mojo Radio Gang : on oublie le moment présent et on profite des compositions multi-instrumentales. Des étoiles pleins les yeux, on passera voir Noel Gallagher sur scène avec Gorillaz pour We Got The Power, jeter un dernier coup d’oeil à la (fausse) Tour Eiffel et c’est fini… Vivement 2019 pour la troisième édition !