A l’occasion de son passage à Paris en juillet dernier pour présenter en live son nouvel album Le Bleu du Rouge. Justfocus a rencontré Bonnie Li. Aussi envoutante et passionnante que sa musique, la chanteuse, d’origine marseillaise mais véritable enfant du monde, nous embarque pour un joli voyage dans son univers électronique, doux et romantique.
Revivez son élégante et mystérieuse prestation en images grâce à notre reportage photo.
Au lendemain de son concert au Supersonic et après l’enregistrement d’une session acoustique aux pieds du Sacré-Coeur nous avons retrouvé Bonnie Li dans un café du quartier de Montmartre pour une interview fleuve riche en belles histoires.
Justfocus : Peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?
Bonnie Li : Je suis Bonnie Li. Je suis une auteure, compositrice, interprète et je fais de la trip-hop. J’écris majoritairement en anglais, en français mais aussi en mandarin parce que j’ai grandi en Chine et que c’est une très grande partie de moi-même. Je fais des chansons mélancoliques, romantiques, atmosphériques et je viens juste de sortir un album qui s’appelle Le Bleu du Rouge. Voilà !
JF : Est-ce que tu peux nous raconter comment à commencer ton aventure musicale ?
BL : J’ai commencé toute petite, la musique a toujours fait partie de moi, mais j’ai commencé sérieusement vers mes 20 ans. J’ai dit à mes parents « Ça y est ! ». J’avais peur de leur dire : « Je vais être chanteuse ». Je me disais « Mais qui tu es pour dire « Je vais être chanteuse » ?! ». Mais du coup je me suis lancée, j’ai fais une école de chant et des arts de la scène à Paris pendant 2 ans qui s’appelle La Manufacture Chanson. Après, j’ai fait une école de musique alternative qui s’appelle Atla, toujours à Paris, qui est plus basée sur du solfège, de la théorie musicale… parce que je ne me sentais pas encore légitime pour composer mes propres tracks. J’ai commencé à faire plein de projets musicaux, avec plein de groupes différents. J’ai démarré mon projet à moi il y a environ 10 ans, avec plein de trucs à côté, on and off, mais oui ça fait quand même une dizaine d’année ! Depuis j’ai sorti deux albums, trois EPs, avec des pauses plus ou moins longues entre, parce que la vie a fait que j’ai voulu prendre le temps.
« Plus t’as un melting pot, plus ça grouille, plus c’est différent, plus je me sens étrangère, plus j’aime. »
JF : J’ai lu que toute ta vie avait été partagée entre plusieurs pays. Comment as-tu vécu cette multi-culturalité en grandissant ?
BL : Ça a nourri ma musique, ça m’a nourri moi. Ça a été d’une richesse incroyable ! On est arrivés en Chine, enfin, à Hong Kong qui était encore une colonie anglaise à l’époque, j’avais 8 ans. On est parti j’en avais 16, donc j’ai vraiment évolué là-bas et j’ai adoré ! C’était complètement fabuleux ! Toutes ces odeurs, ce bruit, ce grouillement de partout. Ça me rassure beaucoup. J’aime bien ces grandes villes aussi pour ça. Tous ces sons, la cacophonie…
Quand t’es petit, t’as énormément d’imagination, du coup c’était magique ! Toutes les odeurs d’encens, toutes ces histoires de légendes… Y’a des buildings dans la montagne qui ont des trous… J’extrapole peut-être là non ? (Rires.) Sur la route qui mène de Causeway Bay, un quartier plutôt dans le centre d’Hong Kong, jusqu’à Stanley, qui est tout au bout de la plage donc à l’autre bout de l’île, y’a une route assez sinueuse et sur le flanc de la colline, un building énorme mais avec trou en forme de carré. Et j’étais là : « Mais pourquoi ont-il fait un trou géant ? » car il y a un problème de logement, du coup ils construisent, ils construisent, ils construisent tout le temps parce que y’a une énorme population et pas assez de place. C’est une petite île. En fait, c’était pour laisser passer le dragon qui nichait en haut de la montagne, pour ne pas le frustrer ou l’énerver. Fantastique ! J’ai grandi en faisant évidement aussi mes propres histoires et donc ça, c’était vraiment très très important !
J’ai une grande soeur qui a fait une université chinoise à Nankin et ça n’avait rien à voir avec Hong Kong qui était quand même très différent de main China. Voyager en Chine m’a beaucoup appris ! Déjà, j’ai adoré cette ambiance là, mais aussi de voir le statut des femmes dans des sociétés différentes des nôtres mais qui était les miennes au final, de voir aussi le traitement de moi en tant que blanche… ça m’a fait me poser beaucoup de questions. Ça m’a vachement marqué et c’est quelque chose qui m’a beaucoup suivi, donc féministe… Dans ma musique, la femme a une place assez importante, elle a un rôle un peu central.
Mais oui, plus t’as un melting pot, plus ça grouille, plus c’est différent, plus je me sens étrangère, plus j’aime. J’ai vraiment adoré être là-bas!
Après ça, j’ai fait un petit peu les Etats-unis, un petit peu le Canada et puis la France. Puis finalement l’Allemagne. Je suis partie là-bas y’a 6 ans parce que je suis tombée en amour avec Berlin et puis, j’en avais ras le bol de Paris, de cette agressivité en tant que nana en fait, c’est très violent. Y’a une pression des hommes que tu sens et qui est très lourde. Je voulais plus du tout vivre comme ça. Du coup Berlin… fantastique, où toutes les libertés sont possibles, tout le monde s’en fout de qui tu es, d’avec qui tu couches et de quelle couleur de peau tu as. Et ça c’était très très agréable!
Mais voilà, Berlin 6 ans plus tard, ça suffit. (Rires.) J’en ai eu marre, la ville a changé et puis j’ai changé. Tu grandis, t’as envie d’autre chose… Du coup, Marseille. (Rires.) Pourquoi pas ! Je reviens aux racines parce que ma famille est marseillaise mais j’y ai jamais vécu donc je découvre aussi en même temps ! J’avais aussi une forte envie de soleil, de lumière, de luminosité. C’est quelque chose qui me manquait beaucoup. A Berlin t’as pas du tout ça. (Rires) Donc voilà !
« De l’Allemagne, j’ai retenu la musique électronique qui est la base dans tout ce que je fais. Je dois mon projet solo à Berlin »
JF : J’imagine que cette multi-culturalité t’as permis de piocher des choses de chaque pays pour créer ta musique ?
BL : Oui ! Je crois que c’est même un gros gros mélange d’un peu tout. De la Chine, comme je disais, c’est la femme au centre de mon art parce qu’elle est complètement à la dernière place de la société. Sinon, ces langues que j’adore ! C’est pour ça que je mélange aussi tout le temps pas mal d’anglais à des petits bouts de français, des petits bouts de mandarin… J’ai pas voulu faire d’allemand, ça m’est pas venu… je le comprends et je me débrouille, mais je le parle très mal.
Par contre de l’Allemagne j’ai retenu la musique électronique qui est la base dans tout ce que je fais. Mon projet solo, je l’ai commencé en visitant Berlin en… 2012, 2013, 2014 ? Quelque chose comme ça. J’étais chez des amies qui avaient ouvert un bar queer. Y’avait une petite scène et elles m’ont dit « Bon, Bonnie, tu fais ce que tu veux ! ». J’avais ma pédale, je loopais beaucoup dans ma musique à l’époque. C’est toujours un petit peu présent aujourd’hui. Du coup, je jammais en faisant des loops et ça a fonctionné, ces loops sont devenues mes premières chansons. Du coup, je dois à Berlin mon projet solo !
JF : Comment s’articulent les langues dans ton processus d’écriture ? Est-ce que certaines paroles te viennent naturellement dans une langue ou est-ce que tu choisis quelle histoire tu racontes en quelle langue ?
BL : Non, tout est hyper naturel. Je réfléchis jamais à quel passage je vais écrire en quelle langue mais c’est vrai que j’ai eu plus tendance à écrire en anglais parce que c’est plus facile pour moi. Le français ça fait peur. (Rires) Mais j’en ai de plus en plus terriblement envie ! D’être revenue en France, ça a plus de sens et c’est une langue qui chante toute seule. C’est tellement agréable de la chanter, de croquer ses mots. Je pense que j’y viendrais.
Pour revenir à ta question, non, c’est plus au feeling. Je vais commencer un couplet, le fredonner et puis tac, j’ai un petit gimmick qui me vient en mandarin. Y’a pas non plus de sujets spécifiques qui me viennent toujours dans la même langue, c’est vraiment un melting pot.
JF : Tu as récemment donné un concert au Supersonic. C’était une des premières fois que tu présentais les chansons de ton dernier album Le Bleu du Rouge, comment ça s’est passé ?
BL : Oui ! C’était la deuxième fois que je les chantais en live. J’ai fait une release à Berlin avec Al’Tarba y’a quelques temps. Mais au Supersonic c’était la première fois que je présentais cette nouvelle formule en duo, avec Paolo qui est mon amour et qui a été producteur sur Le Bleu du Rouge. C’était assez stressant ! (Rires.) C’est drôle, j’ai été traqueuse comme ça m’était pas arrivé depuis un paquet d’années et c’est fantastique ! C’était du bon stress. J’avais hyper hâte. Hyper hâte de vous toucher, de vous avoir, de saisir ça, cette énergie. A part quelques petits problèmes techniques, le reste était fantastique ! C’était vraiment super agréable, que du bonheur, comme d’habitude !
JF : Ton album étant sorti fin avril, j’imagine qu’il a été préparé pendant la pandémie. Comment ça s’est passé pour toi et comment le COVID a-t-il affecté ta carrière ?
BL : Le début de la pandémie m’a coupée en plein milieu de tournée… 3 tournées se sont annulées, dont deux aux Etats-Unis, donc c’était un petit peu frustrant… (rires) mais au final je l’ai hyper bien vécu moi ce lockdown ! (Rires.) J’étais à Berlin, je revenais d’une tournée d’un mois en Italie avec 17 dates, donc j’avais bien joué, j’étais contente de me poser un peu.
Bon après, je me suis un peu trop posée… mais au final c’était parfait parce qu’on s’est dit avec Paolo : « Bon on peut pas tourner, créons ». On s’est retrouvé dans notre petit appartement à Berlin avec nos deux chiens dans une sorte de cocon. On avait un studio qui a fermé à cause la pandémie, du coup on s’est dit « Bon ben home studio » et on a tout refait à la maison. C’était bien, on s’est mis vraiment en mode « on se fait du bien, on créé ». Les chansons sont venues d’elles-même, tout a coulé facilement, c’était assez chouette ! C’est la première fois pour moi que cette période de création se passe aussi bien, où c’est fluide, où c’est vraiment doux. Donc très bien vécu ! (Rires.)
« La création de cet album a été plus centrée sur moi, sur mes émotions, sur des souvenirs que j’avais envie d’explorer, des sensations que j’avais envie de mettre à plat. »
JF : Comment s’est passé votre processus de création ?
BL : J’ai eu une envie de me recentrer et de ne plus en faire des tonnes. Avant c’est vrai que je faisais énormément de loops et énormément de couches, j’empilais, j’empilais, j’empilais… C’était une sorte de bordel organisé, qui était très bien, mais Paolo m’a dit « Maintenant, avec l’évolution que tu as eu et aussi en tant que femme, tu as plus besoin de te cacher derrière des couches et des couches » et c’est vrai. Du coup cette envie de moins faire de loops, de revenir à quelque chose de chanté en lead sans avoir trop de choeurs derrière.
Ça commence toujours avec moi au piano qui va pianoter ou griffonner un truc et tac je vais faire mes premiers accords et après ça découle. Mais là, on étant vraiment pour la première fois en écriture à deux. Lui est italien et il écrit aussi de son côté. Il écrivait en italien, il me le traduisait en anglais, dans son anglais complètement cassé, moi je me le traduisait en français, histoire d’avoir un exercice un peu plus fucked up (rires). Après, je le retraduisais en anglais pour qu’on se comprenne. (Rires) Ça a fait Le Bleu du Rouge !
C’était chouette de travailler à deux comme ça, en ping pong. En le faisant, ça m’a fait vachement penser à quand on était petites et qu’on jouait aux élastiques, soit à la main, soit aux pieds, en sautant au dessus et tout. C’était un peu ça notre méthode de création. Ce méli-mélo de « j’te renvoie la balle, tac je le traduis dans une langue et tac je vais mettre un couplet en chinois ». (Rires.)
JF : Quelles ont été tes influences pour cet album, qu’est ce qui t’a inspirée ?
BL : Ce lockdown. Le fait d’être vraiment en confinement dans une sorte de ré-introspection. Le fait d’avoir envie d’être dans quelque chose de plus romantique avec moi même en fait aussi. Je suis quelqu’un de très romantique, mais beaucoup tournée vers l’extérieur. Là je me suis dit « Ok, c’est le moment de te faire du bien, d’être dans la douceur avec toi-même ». Ça a été plus centré sur moi, sur mes émotions, sur des souvenirs que j’avais envie d’explorer, des sensations que j’avais envie de mettre à plat. Du coup, les chansons ont découlé de ça. J’étais dans quelque chose de très amoureux aussi donc beaucoup de chansons sur le thème de l’amour : amour de soi, amour propre, amour pour une ville, amour pour un souvenir, trop d’amour, ego trip… et ça s’est fait, ça a coulé.
JF : Et en terme d’influences musicales ?
BL : Alors non, rien du tout. (Rires) On a rien écouté, on s’est mis en mode « non non, on ferme tout, on sort pas ». Bon on était en lockdown évidement, mais on sortait juste les chiens puis retour à la maison, moi au clavier, lui aux machines. On était vraiment dans notre bulle.
JF : Concernant ta musique d’une manière générale, y’a-t-il des artistes qui t’ont particulièrement inspirée ?
BL : Oui, alors évidement Portishead qui a été un groupe monstrueux pour moi ! Ils ont changé ma vie. (Rires) Enfin « changé ma vie », disons qu’ils ont vraiment beaucoup marqué ma vie. Bjork évidement aussi. La facilité qu’elle a à passer d’un univers à un autre et de te faire explorer des mondes différents m’a beaucoup influencée. Après, ces groupes ont pas vraiment un impact sur ma musique, enfin évidement tu ressens ces influences dans ce que je fais mais j’ai jamais vraiment écouté un groupe précis en composant.
J’ai aussi écouté vachement de folk étant gamine, enfin ado. Pas mal de rock aussi, Radiohead à donf. (Rires.) Je pense que mon côté un peu mélancolique, ça vient de là ! (Rires.)
JF : Visuellement Le Bleu du Rouge est très travaillé, très esthétique, avec un côté un peu rétro et cinématographique. Ça vient d’où ?
BL : Oui alors j’aime la fripe, les objets anciens, les choses qui ont une histoire, donc c’est assez moi. Le côté cinématographique, c’est aussi ce qu’on me dit souvent sur ma musique, que les chansons que je fais sont comme des tableaux.
En fait, l’histoire de la pochette est rigolote. J’ai pris l’avion et y’avait un film d’Almodovar, Tout sur ma mère, que j’adore et que du coup j’ai re-regardé. Alors faut savoir que moi Almodovar, à chaque fois je pleure à chaudes larmes, c’est débile (Rires). A un moment, pouf j’arrête le film sur la scène où l’actrice principale est devant le théâtre dans lequel elle joue, y’a ce mur rouge et le nom de la pièce tagué en jaune et là j’ai fait « Whaou » ! C’était au tout début de la création du Bleu du Rouge et j’ai dit « Ok pochette d’album ! ». Donc ça oui, l’influence c’est Almodovar !
JF : Comment décrirais-tu l’album en 3 mots ?
BL : Je dirais… violet, romantique et nébuleux.
JF : Si tu devais choisir un seul titre sur l’album, tu dirais quoi ?
BL : Oh c’est dur… (Rires.) J’ai envie de dire Stalker parce qu’on vient de le jouer en session acoustique et que c’est une track qui m’émeut ! (Rires.) Mais… je vais dire Ta couronne. C’est un titre que j’ai composé en regardant On The Spectrum, une série documentaire sur des enfants et des jeunes adultes atteint d’autisme et oh là là… ça m’a bouleversée ! J’ai rencontré une dame qui a un enfant autiste, on a beaucoup discuté et voilà, j’ai écrit cette chanson. Amour maternel pour le thème de cette chanson. C’est un titre qui m’émeut énormément à chaque fois que je le chante ! (Rires.)
« Y’a des belles choses qui se sont passées sur cet album, j’ai encore jamais joué en Asie mais peut-être que ça changera bientôt ! »
JF : Tu as mentionné une tournée en Italie et aux Etats-unis. Est-ce ça te parait plus facile qu’en France ? Comment se passe ta carrière à l’étranger ?
BL : Ça a été un petit peu plus simple qu’en France oui, mais aussi car pour mes productions précédentes, avec mon label, on a pas démarché la France. J’avais une équipe de presse en Allemagne et en Italie. Pas d’équipe aux Etats-Unis mais bizarrement j’ai trouvé facilement des dates et j’ai tourné avec un artiste fabuleux basé là-bas qui s’appelle Tolliver, du coup je pense que ça a aidé.
Pour Le Bleu du Rouge, vu qu’il y a un peu plus de français que sur les précédents, j’ai fait « On va faire la France ! ». Une envie de revenir en fait aussi !
JF : Et l’Asie ?
BL : Alors j’ai encore jamais joué là bas, mais… peut-être que ça changera bientôt ! (Rires) Ça serait fantastique. Y’a des belles choses qui se sont passées sur cet album, il est en playlist sur des plateformes comme Resso et Joox, qui est un peu le Spotify de l’Asie du Sud Est. Du coup… agence potentiellement intéressée… du coup on croise les doigts !
JF : En parlant du futur, quel est le programme des prochains mois ?
BL : Travailler sur la version deluxe de l’album. Faire un remix aussi. J’ai une petite sélection d’artistes pour des potentielles collaborations pour la rentrée. Puis préparer le live car pour cette deluxe y’aura aussi une release à Paris. Y’a aussi des petites dates qui tombent, donc on va préparer ça. Une grande tournée en Italie aussi, prévue fin octobre. Donc pas mal de création ! Et la mer et le soleil ! (Rires.)
JF : Est-ce que tu aurais des artistes pas encore très connus à nous faire découvrir ?
BL : Alors oui ! Les Clinic Rodeo. Un duo rock. Ils sont fantastiques ! C’est que de l’amour, ils sont assez fabuleux ! Donc oui, eux que j’aime beaucoup, puis sur l’album j’ai invité une artiste qui s’appelle Coeur. Elle fait une sorte de rap-trap-chanson-romantico… super ! Vraiment super !
Récemment, j’ai aussi découvert un groupe sur Insta qui fait des petits lives genre guitare-voix, ça s’appelle Garçon Fille. A checker ! Oh et j’ai découvert une autre artiste, Rosemarie, piano-voix, c’est hyper bien ce qu’elle fait !
Photos du concert au Supersonic du Label : ©Ludivine Pellissier – @ludpellissier_musicphoto