Les Naïve New Beaters étaient super chaud, malgré le temps un peu mitigé de ce dimanche au Festival Rainforest. Leur grain de folie était contagieux et il fut difficile de garder son sérieux en interview.
Votre prochain album, A la Folie, sort bientôt, le 22 juillet. C’est une déclaration d’amour ?
David Boring : D’amour et de plein de choses ? N’est-ce pas Eurobélix !
Eurobélix : C’est à la fois une déclaration d’amour et une ode à la folie. C’est genre comme on dit : à ma mère ou à mon père…
David Boring : C’est un album qui est issu d’une triple rupture sentimentale de nous même en personne et du coup s’en suit les différents états dans lesquels tu passes. L’album reflète bien ça.
Vous vous en êtes remis ?
David Boring : On s’en remet petit à petit, on est encore en cure. C’est pour ça qu’on a des filles sur scène. Elles nous aident à guérir.
C’est vrai que c’est la grande nouveauté de cette année ?
David Boring : Ouais avant on était que 3, maintenant on est 5 : une batteuse et une bassiste hyper cool. Elle s’appelle Lucy et Audrey (à prononcer à l’américaine), mais Euro il aime pas que je les appelle comme ça.
Eurobélix : Il dit Lucy and Audrey comme si c’était cool mais en fait non.
David Boring : Mais si Lucy and Audrey, j’adore ce duo.
Eurobélix : Faut qu’on fignole un peu leur nom quand même.
Vous avez fait le Sziget, c’était comment ?
David Boring : C’était hyper fat, ya des gens qui dorment partout ; ils mettent leurs tentes n’importe où, derrière la scène. C’est trop dingue !
Et ça doit vous changer avec le Rainforest ?
Eurobélix : La scène est quand même assez grande. C’est cool !
David Boring : Et puis c’est l’éclectisme des expériences qui font aussi les bonnes expériences … Je trouve ! C’est des plaisirs différents. Là on a vu le bar, le ballon sur lequel les gens sautent (ça c’est sympa), le terrain de pétanque…
Vous avez eu le temps de faire une partie ?
David Boring : Non… rapide ! J’avais envie de faire l’escalade mais avec mes chaussures je pouvais pas.
Eurobélix : Non rapide aussi !
Et où se trouve votre bière, vous ne l’avez pas amenée sur le Rainforest ?
David Boring : On a mal agit, on en a pas ramené. Mais il nous faut tout un service de distribution. On va construire une équipe solide.
Où peut-on trouver la Naïve New Bear ?
David Boring : On peut la trouver dans plein de bar à Paris : le Barbès, le Mansart, le Louxor, les Triplettes…
Martin Luther B.B. King : Voici le site pour retrouver toutes les adresses ! Il y a même des Intermarchés, des Carrefour City…
Dans Heal Tomorrow, Izia vous pique la vedette…
David Boring : Ouais mais à la fin on lui pique le disque d’or. Donc ya une justice quelque part.
Martin Luther B.B. King : C’est un petit peu une sorte de lot de consolation…
David Boring : Sachant que le disque, il est même pas vraiment en or, en fait ; ça on le savait pas. On s’est un peu fait avoir. Mais l’intention était quand même de se rembourser à juste titre.
Est-ce que vous avez l’intention de refaire un Mixtape avec de nouveaux featuring ?
David Boring : C’était une Mixtape entre 2 albums. En attendant un prochain album, vu qu’on bouge pas mal on va rencontrer plein d’autres artistes.
Martin Luther B.B. King : Si on le refaisait, on ferait peut être des invitations plus officielles. C’est cool comme expérience de bosser avec d’autres gens. La dernière fois c’était un peu à l’arrache. Je pense qu’on aimerait le faire encore mieux ! J’aimerai bien faire un truc avec Orelsan.
David Boring : Avec les Kills aussi, on leur a dit bonjour l’autre jour.
Martin Luther B.B. King : Avec Rihanna si elle est dispo !
Vous avez préparé de nouvelles chorégraphies pour le concert de ce soir ?
David Boring : Tu vas voir ce soir !
Eurobélix : Moi j’ai une nouvelle danse, sur une seule jambe, celle de la béquille. Tu vas voir c’est super cool (il est tombé lors d’un concert précédent).
Martin Luther B.B. King : Ouais mais c’est quitte ou double, si tu retombes en la faisant, ça va pas le faire !
Il faudra faire la danse du cul-de-jatte alors ?
David Boring : En même temps, on veut pas trop qu’il bouge. C’est une danse qui fait un peu peur, on va éviter de la refaire. Mais elle a quelque chose quand même.
Vous n’avez pas pensé à faire des vidéos pour l’apprendre au public ?
Eurobélix : En fait plutôt que de se faire chier à faire un livret avec les paroles que personne ne lit dans les albums, on devrait faire un petit mode d’emploi, un petit DVD…
David Boring : Ah c’est pas mal, avec les mouvements…
Eurobélix : Sur telle musique, faites tel exercice… Et en plus c’est l’album qui est bon pour ta santé. Un album sur le thème du sport.
Martin Luther B.B. King : Un Feel good album.
Eurobélix : Un Feel New Beaters !
Ouais, on tient un nouveau concept là… pour le prochain album alors ?
David Boring : Ouais merci. C’est cool ! Si t’as une idée pour le 5e, tu nous le dis aussi, comme ça on peut préparer ça bien en amont.
La Cigale le 20 octobre ?
David Boring : Ouais ça se rempli grave. On a déjà vendu 8 ou 9 places ! Pour nous c’est un excellent début.
Un autre salle que vous aimeriez faire ?
David Boring : Un Zénith. On a jamais fait notre Olympia, tu sais celui où t’as les lettres que t’as payé chère.
Martin Luther B.B. King : Il paraît que tu payes par lettre, du coup nous on risque de payer cher vu que notre nom est assez long.
Vous seriez obligé de mettre NNB ?
David Boring : ça fait tchip, ça fait radin !
Eurobélix : Ou alors Naïve New !
Le Rainforest est un festival éco-responsable. Vous vous sentez un peu concerné ?
David Boring : Oui mis à part le fait qu’on soit venu dans 4 jets privés séparés…
Martin Luther B.B. King : Ouais on prend pas notre douche pour économiser l’eau…
David Boring : Je ramasse un peu les clopes par terre parce que parfois c’est con que les gens finissent pas leur clope tu vois ! C’est un peu dommage qu’on aille pas au bout des choses.
Eurobélix : Donc oui ! Hyper éco-responsable !
Le reste de l’après-midi en leur compagnie fut complètement délirant avec une tentative d’Airbag Jump et Vélo pour gagner des smoothies !
Le Rainforest a aussi cet avantage de permettre facilement la rencontre avec les artistes qui se baladent et sortent des espaces VIP pour profiter de l’ambiance du festival.