Olivia Dean, mon album Messy :“si quelqu’un dit que c’est un peu n’importe quoi, je répondrai que oui”

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Olivia Dean, le nouveau phénomène de la scène londonienne néo soul, RnB alternatif, découverte à l’âge de 17 ans, en 2017, grâce à son featuring  sur le titre free du groupe drums and bass, Rudimental, sort son premier album Messy.  

A cette époque, elle avait déjà la présence scénique qu’on lui connaît aujourd’hui. Elle dégageait une aura magnétique, qui participe au charme désarmant de la chanteuse. Aisance, décontraction, avec en prime un timbre vocal, d’un groove soul flagrant.  

Olivia Dean

Son premier single Reason to Stay révèle en 2018, une forte identité musicale. On y trouve déjà toutes les qualités d’une plume qui décrit bien les questionnements et les réflexions amoureuses, d’un bon sens précoce. Sa musique se place dans la lignée d’artistes qui l’ont inspirée comme The Supremes,  Lauryn Hill ou Amy Winehouse entre autres. Olivia Dean a la classe et l’élégance des unes, le lyrisme et l’indolence des autres avec ce pouvoir hypnotique des grandes figures de la soul et du RnB de ces dernières décennies.  

Aujourd’hui on ne compte pas moins de 15 singles et 3 EP à son actif. Ce premier album représente donc une photographie musicale de ce qu’elle est aujourd’hui, musicalement et humainement. Elle a longtemps pensé qu’un album devait être un aboutissement, correspondre à une étape majeure de son développement. Avec Messy, Olivia a compris que la musique n’est que le reflet d’un instant T, qu’elle ne suit pas une progression linéaire. En cela, on reconnaît le souci qu’elle cultive à porter un témoignage pertinent, proposer une musique qui a de la profondeur, du relief. En somme, un à-propos en lien avec ce qui suit et ce qui précède.

Avec cet album, Olivia s’est libérée et affranchie de toutes les étiquettes et de tous les jugements extérieurs. C’est pour cela qu’elle l’a nommé Messy au sens de désordre, chaos. Elle confie « même en ce qui concerne les sonorités de l’album, j’ai laissé beaucoup de sons, de paroles, de pédales de piano. J’aime que cela sonne humain. Sur la chanson titre, il y a une couche où je fais des sons de trompette buccale, qui étaient juste censés être un emplacement et je me suis dit : Gardons-les ! Il n’y a pas de règles. J’ai essayé de chasser de mon esprit les voix des gens sur ce que j’étais censée faire ou sur ce qui serait cool ou sur ce qui serait le plus réussi pour moi ».

Ainsi, l’artiste nous offre la musique qu’elle aimerait écouter. On retrouve des morceaux très étudiés qui côtoient des improvisations. L’album figure un voyage à travers un patchwork d’atmosphères différentes, rassemblées dans un chaos magnifiquement organisé. Tantôt jazz, tantôt futuriste, épuré, intime, audacieux.

« Il y a un vocodeur et une guitare à la Imogen Heap, puis un mode Motown à la Diana Ross. C’est tout un mélange. Pourquoi pas? J’ai l’impression que cet album est un gros pied de nez aux genres » précise-t-elle.

Olivia Dean s’est progressivement imposée comme l’une des voix les plus originales et désormais l’une des plus polyvalentes de la pop britannique. Elle a su puiser dans son vécu des enseignements et des analyses sur le thème universel de l’amour, avec des angles nouveaux, qui parlent à toute une génération, dont les codes induisent de nouveaux enseignements.

« Dois-je être triste pour faire de la bonne musique ? J’ai réalisé que non, j’ai juste besoin d’être… saine et d’écrire sur ce qui m’entoure » explique-t-elle. Au vu du succès, qu’elle rencontre, Olivia Dean n’a pas fini de nous surprendre. Elle a toute la simplicité et l’authenticité qui font d’une artiste une déconcertante découverte et une source inépuisable d’inspiration.

La scène londonienne est d’une telle richesse, qu’elle se hisse au rang des musiques actuelles qui montent en puissance et impactent l’industrie musicale.