On l’avait croisé dernièrement, seul, avec sa guitare, dans le cadre du festival Au Fil Des Voix, le jour de la sortie de son dernier album « The Calm Before ». Cette fois, Matt Elliott revient pour présenter ce dernier en bonne et due forme, le chanteur-guitariste étant accompagné de son groupe. L’occasion de profiter en live de cette atmosphère minimaliste, où les arrangements splendides (contrebasse, batterie, et bien sur guitare) font se dégager, plus calmement que d’habitude, une alternance de désolation et de bouillonnement.
Matt Elliott a opéré un virage plus intimiste et plus maitrisé dans son précédent opus « Only Myocardial Infarction Can Break Your Heart » : sobre comme une musique de chambre, on pouvait déguster des pièces de musique apaisées, grâce à l’appui de la contrebasse de Jeff Hallam (Dominique A), de la délicate batterie de Raphaël Séguinier (Hindi Zahra) et de la guitare et du clavier de David Chalmin, par ailleurs producteur du disque.
Confirmation de cette tendance dans « The Calm Before », son 7ème album solo, puisque les instrumentistes rempilent pour une deuxième collaboration. Ce qui marque en revanche les esprits est ce caractère chaud de la voix, qui arrive à chanter les tracas de la vie langoureusement, d’un détachement presque sensuel, jusqu’à un finale parfois désespéré (« I Only Wanted to Give You Everything »). Il y a également une tournure assez martiale dans « Wings & Crown », mais non sans une saveur hispanisante, qui ajoute au tout une petite liesse ibérique des plus appréciable. Ca sera donc de bonne augure pour le concert du dimanche 27 mars au Café de la Danse.
Sera également à l’affiche Victor Herrero, un guitariste espagnol, dont le répertoire comporte des influences de maîtres de la musique ibérique et andalouse (Andres Segovia,Carlos Paredes, poèmes flamenco).
