LE MAMØØTH : « Brest is not dead »

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A la Fête du Bruit dans Landerneau, on a rencontré LE MAMØØTH, un groupe de rock brestois qui manie aussi bien l’autodérision que la clé de sol. Découvrir leur musique sur la scène ne suffisait pas, il fallait tenter de connaître ces musiciens atypiques et pleins de malice. On a parlé d’eux, des débuts du groupe, de squat et d’éthanol. 

« On vivait à six dans une ferme »

a LE MAMØØTH : « Brest is not dead »
Maël, Renan, Thomas, Quentin et Paul

Bonjour LE MAMØØTH !

LE MAMØØTH : Salut!

Je ne connaissais pas votre groupe avant de vous voir jouer tout à l’heure. Mais j’avais vu « Chasse à LE MAMØØTH » dans la rubrique « intérêts » de votre page Facebook. Ça m’a fait rire.

Paul [chant] : On a marqué ça ? Il faut qu’on change, ça fait longtemps ! [rires]

J’ai vu aussi que vous aviez choisi ce nom en référence à la chaîne de magasins de grande surface.

Paul : Quelle chaîne ?

Thomas [basse] : Je crois qu’elle parle des hypermarchés Mammouth.

Paul : Ah non, pas du tout, où est-ce que tu as vu ça ?

Sur internet. On trouve vraiment n’importe quoi sur internet. Il vient d’où ce nom alors?

Paul :Tu connais City Hunter, la série d’animation de Nicky Larson?

Non. 

Paul : Et bien Mammouth, c’est un personnage de City Hunter !

mamooth LE MAMØØTH : « Brest is not dead »
LE Mammouth, personnage de City Hunter (Nicky Larson)

« On n’est pas un groupe de punk »

J’ai aussi vu sur internet, alors c’est peut-être faux, que vous vivez tous dans un squat ?

Maël [guitare] : On vivait.

Paul : L’info n’est pas fausse, mais c’est du passé !

Maël : On vivait à 6 dans une ferme. On organisait des concerts, des groupes venaient de toute la France jouer dans cette ferme. Tu vois, il n’y a pas beaucoup de salles à Brest.

C’est très punk ! Comment vous êtes-vous rencontrés les MAMØØTH ?

Paul : J’ai fait des études d’ingé son. A ce moment-là, Maël jouait dans un autre groupe et je me suis trouvé à les enregistrer, sa bande et lui. C’est comme ça qu’on s’est connus tout les deux. De mon côté, j’avais un groupe de punk avec Thomas. Nous trois et Joshua, notre ancien batteur, on a créé LE MAMØØTH. 

Votre musique, c’est du punk ?

Maël : La classification, ce n’est pas punk. On est rock.

Êtes-vous un groupe engagé ? 

Thomas : La musique de LE MAMØØTH n’est pas politisée.

Paul : On sépare la musique et la politique, pour que nos productions ne soient pas plombantes. 

J’ai une dernière question très facile mais qui peut être la plus dure si vous n’avez pas d’inspiration. LE MAMØØTH en quatre mots ?

Renan [technicien qui a travaillé avec LE MAMØØTH sur l’album] : Problèmes techniques.

[rire général]

Maël : Calvados, calvados. 

Quentin [batterie] : Armaniack.

Paul [chant] : Ponctualité, efficacité… [rires].

Thomas [basse] : Fun.

Fun, ça me plaît bien.

b LE MAMØØTH : « Brest is not dead »

Pour découvrir leur album pachydermique, cliquez ici. (Mes plus sincères excuses à Paul, qui m’a demandé de prohiber toute blague sur LE MAMØØTH d’entrée de jeu.)