C’est après une nuit agitée au Bar Metal et dans le camping qu’on se réveille les pieds dans la gadoue. Parce qu’on ne veut pas rater une seule miette de ce troisième et dernier jour de Download on s’empresse d’aller voir THE SHRINE. Sur la Stage 3 on entend le trio californien venu de Venice commencer à jouer leur deuxième album “Bless Off” qui mêle des influences Punk-Rock à un Heavy–Thrashy. La représentation à laquelle on assiste est mouvementée avec un chanteur-guitariste survitaminé tout comme le bassiste et le batteur qui démontrent leur présence sur scène à travers des solos et des riffs bien dosés. Une énergie qui sera soulignée par la présence du chanteur de SOGGY, un groupe de hard rock Punk, n’hésitant pas à se déchaîner sur son titre phare « Waiting For The War ». Ce dernier jour de Download ne fait que commencer…
LOFOFORA
LOFOFORA mêle le Néo-Metal au Rapcore dans des paroles engagées et tranchantes. Le groupe met le feu sur scène, avec Reuno, son chanteur inépuisable qui n’hésite pas à jouer avec le public entre et pendant les chansons et les refrains hystériques. La fosse est bien agitée, ce n’est pas un show de tout repos que nous offre le groupe français. Bien-sûr, c’est agréable de voir toutes ces compositions chantées en français avec autant d’entrain, un passage au Download qui ne nous aura pas laissé de marbre.
SKINDRED
D’un coté SKINDRED sur la Stage 3 et de l’autre RIVAL SONS sur le Stage 2 ! La décision est difficile mais à cause d’un léger penchant pour le reggae – souvenir du lycée -, le choix s’arrête sur le groupe gallois qui a inventé, il y a 18 ans le Ragga-Metal. Alors que les fans attendent impatiemment en s’agglutinant sous le pré-haut de la Stage 3 pour éviter la pluie (qui les a déjà bien trempée), Benji Webbe, l’incontournable chanteur du groupe arrive sur scène, un drapeau britannique à la main.
Quelques morceaux percutants plus tard, le chanteur s’approprie la scène et le public, le possédant sans qu’il ne s’en rende compte, allant jusqu’à littéralement arrêter une chanson à cause d’un spectateur inerte. Webbe rendra également hommage à Lemmy Kilmister, Prince et David Bowie durant cette représentation énergique qui nous aura montré que SKINDRED mérite bel et bien de faire partie de la grande famille du Metal.
RIVAL SONS
En parlant de RIVAL SONS, il pourrait être qualifié comme l’une des formations les plus accessibles de ce festival. Ce petit groupe venu de Californie se ramène avec ses petites chaussures vernies, nous balancer un petit coup de Hard-Rock bien senti. Et il faut dire qu’entre SABATON et VOLBEAT, RIVAL SONS tombait a pique pour faire groover l’assistance comme lors d’un live des années 80. Oui, les années 80, parce que dire que ce groupe ne s’en inspire que très peu serait un euphémisme. En effet, le groupe concilie un fameux mélange entre le Vintage Blues-Rock et l’Alternatif moderne qui franchement fonctionne très bien.
Avec « Electric Man » en ouverture, qui ne porte pas son nom par hasard, suivi de « Secret » et « Pressure In Time » dont le riff fait tilter : – très inspiré de Led Zep ! – on a même le droit à une session acoustique durant laquelle on ne sortira pas les briquets vu le temps, sur « Where I’ve Been« . Bref, une belle découverte que ce groupe, qui finalement nous aura fait retomber à l’époque où nous savourions nos classiques les uns après les autres, « Deep Purple », « AC/DC » « The Animals » et j’en passe.
MEGADETH
L’actualité Metal avait souvent évoqué MEGADETH ces derniers temps. Une nouvelle formation, un nouvel album et malheureusement, le décès de Nick Menza, le batteur de la période la plus prolifique du groupe. Le célèbre groupe Californien de Thrash, a offert un « Dystopia » très agréable. Pour toutes ces raisons, la moitié de VOLBEAT pouvait être négligée pour bien se positionner face à notre rouquin favori ! La scène est décorée du style futuriste de ce nouvel album sur un gros logo MEGADETH très référencé Metal.
C’est avec le monument « Hangar 18 » que commencent les hostilités. Le monument du thrash met la bar très haute, car il n’y a pas d’autre moyen de lancer un live aussi électrique. S’en suit par la suite une setlist relativement décevante. Néanmoins ne crachons pas dans la soupe, c’est ensuite d’autres classiques qui nous tombent sur le coin du nez comme « Peace Sells » ou « Symphony of Destruction« , pour enfin finir avec le phénoménal « Holy Wars » qui comme à son habitude explose tout.
Ce qui peut étonner avec ce groupe c’est sa capacité à mettre une ambiance folle sans même qu’aucun des membres n’ai à interagir particulièrement avec son public : la qualité de leur musique fait tout. Comme d’habitude les interprétations sont démentes, même si de temps à autre la voix de Mustaine semble manquer de souffle (couplée à des soucis techniques qui plus est…). Kiko Loreiro s’approprie à merveille les solos déchaînés du groupe. Le batteur, qui n’est pas Chris Adler, parti sans doute tourner avec son groupe LAMB OF GOD, suit très bien l’équipe qui souvent part en cacahuète. Bref, on vu MEGADETH et à l’image de leur musique, c’est exquis.
RAMMSTEIN
Le Download Festival, c’est une très bonne expérience mais si nous devions vous soumettre le plus gros défaut, ce serait l’espace énorme entre les deux Mainstages. Car oui, quand on savoure « Holy Wars » de MEGADETH et qu’on voit les fumés colorées de RAMMSTEIN exploser loin derrière, on se dit – mince -. Bref, il faut courir, pas de pintes, pas de quoi manger, il s’agit de ne pas être positionné derrière la régie :
« RAMMSTEIN en live > all ».
C’est non sans un effort que l’on parvient à avancer pour « Reise Reise« , le second morceau de Rammstein. Le leader du Metal Industriel Allemand semble encore avoir l’intention de nous en mettre plein les yeux et il faut bien avouer que le festival s’est bien adapté au groupe avec tout du long de superbes effets pyrotechniques. Des effets, qui s’adaptent à merveille au style unique du groupe . Niveau morceaux l’équipe joue ses classiques avec une grosse priorité pour le somptueux « Mutter« , de quoi chanter tous en cœur avec Till sur « Feuer Frei! » (BANG BANG). Le groupe se permet même des petites folies en ressortant « Frühling in Paris » pas joué depuis 2012. Bref vous l’aurez compris, une fin de festival sur RAMMSTEIN semblait évidente, quel autre groupe aurait pût clôturer notre festoche de manière aussi grandiose.
C’est ainsi que se conclue notre report en 3 parties de ces 3 trois jours avec le nouveau née Download, qui malgré toutes les critiques s’en sort haut la main. On regrettait peut être un manque de décors et de mises en scène à l’image du Hellfest. Mais passons sur ce détail, (le Hellfest c’est le Hellfest) et c’est pourquoi le Download Festival paraît être un très bon concurrent qui, n’allons pas douté nous reproposera sans aucun doute une très belle affiche l’année prochaine !
C’était les Alexandre²