Las Aves: Ils réchauffent Paris à La Maroquinerie

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Le 15 décembre dernier, les toulousains de Las Aves investissaient la salle surchauffée de La Maroquinerie pour leur dernier live de l’année. Après la sortie de leur premier album cette année, Las Aves a opéré une résurrection complète, après avoir tué The Dodoz (nom de leur premier groupe), pour imposer Las Aves, comme les tenants d’une nouvelle pop qui fait revivre la musique pop ultra indé des années 1990.

Mélange des genres et explosion du pop sound system

Las Aves semble faire ressusciter tous les groupes de pop-punk un peu rock, indé qui sublimaient les bandes originales des films de Gregg Araki ou de teen movies désormais cultes comme The Craft au milieu des années 1990. S’il on ajoute le côté pétillant de la chanteuse Charli XCX et l’aura planante du groupe brésilien CSS sur la façon dont leur musique est construite, voici Las Aves (les oiseaux en français), groupe fournisseur de musique aussi pointue qu’addictive.

Sur scène, l’ambiance est survoltée et assez vivante. Pas de transcendance, Las Aves vit tout de même pleinement son set, et l’on passe un vrai bon moment. Jamais le groupe ne s’éloigne de sa signature musicale. A vrai dire, les influences de Las Aves sont si variées, qu’il faut savoir qu’ils sont français pour finir par s’étonner que ce quatuor ne vient pas de Californie, voire tiens, pourquoi pas d’Espagne ? Après tout, ne dit-on pas qu’ « un oiseau qui chante ne sait pas faire son nid » ?

Die in Shanghai : un premier album cosmopolite

Les références musicales ne manquent pas avec Las Aves. Mais arrêtons-nous sur cet album qui permet clairement de voyager à moindre coût avec un véritable condensé sonore moderne bon cru 2016. Oui, les membres de Las Aves regroupent à eux seuls une ouverture qu’ils n’auraient pas eux-mêmes pensé de prime abord : groupe français chantant en anglais et dont le nom est espagnol, avec un premier album dont le titre évoque une capitale asiatique… A cela s’ajoute les influences indé, trap presque aériennes et autres petites sonorités du « monde » habilement retravaillées pour plaire au citadin avide de nouveautés sous fond d’électro. Sur I dreamed, l’ultime titre de l’album, Olivia Merilahti du groupe The Do est invitée à pousser la chansonnette. Comme cadeau de fin d’année, cette dernière était présente à La Maroquinerie avec Las Aves. Un joli coup de pouce de la part de la chanteuse dont le succès du duo The Do avec Dan Levy a dépassé les frontières hexagonales.

Las Aves sera de nouveau sur scène le 23 mai prochain à La Cigale.