Rock en Seine, 3 jours de festival, une programmation riche et éclectique et des milliers de festivaliers pour cette quinzième édition.
Comme souvent, la pluie était au rendez-vous pour ce premier jour au festival Rock en Seine, dans le Parc du Domaine National de St-Cloud. Mais pas assez pour décourager les festivaliers qui sont arrivés en masse ce vendredi.
Un premier jour qui augure du bon pour la suite des festivités.
Dès notre entrée dans le parc de Saint-Cloud, nous avons rendez-vous avec The Pretty Reckless, groupe notamment connu pour sa chanteuse Taylor Momsen, actrice dans la série d’ados Gossip Girl. Leur premier album Light Me Up avait été un succès en 2011 grâce à des titres comme Make Me Wanna Die et My Medicine, c’est donc avec grand plaisir que nous approchons la Grande Scène.
Le groupe entre sur Follow Me Down et remercie chaleureusement son public d’être présent : « We’re The Pretty Reckless, it’s a pleasure to be here, thanks for having us ». Taylor Momsen est entièrement vêtue de noir, bottes et long manteau en cuir compris, contrastant avec sa chevelure blonde qui recouvre son visage pendant quasiment tout le set. Pour la troisième chanson, un circle pit se forme dans la foule, ce ne sera que le premier d’une longue série. Taylor enlèvera son manteau à la fin de ce dernier. Le groupe enchaîne les titres plus ou moins connus tels Oh My God et Just Tonight.
A la moitié du concert est venu le moment le plus attendu : Make Me Wanna Die, la première chanson qu’a sorti le groupe. Le public se donne à fond pour chanter les paroles, enterrées depuis plusieurs années dans nos souvenirs. The Pretty Reckless terminera son set sur un trio de morceaux enflammés. Heaven Knows, Going To Hell et Take Me Down ravissent la foule entassée devant la Grande Scène.
Sur la Scène Bosquet cachée à l’orée du festival, on retrouve Beach Fossils, compères indé de Mac DeMarco et Foxygen, qui alignent une pop planante à grands coups de riffs qui laissent plutôt songeurs.
19 heures sonnent, l’heure pour FKJ de monter sur scène. Ce Franco-Néo-Zélandais sait manier avec brio les nombreux instruments qu’il garde près de lui. Jeune prodige, FKJ mène un set équilibré entre saxo, guitare et piano jazz-blues dont les improvisations font frissonner le public déjà conquis.
Sur la Scène de la Cascade, force est de constater que The Jesus and Mary Chain sont toujours de service ! Depuis 1998, leur son garage qui combine des ballades sombres et des résonnances très rock est devenu un emblème pour la jeune génération du rock : The Kills et The Brian Jonestown Massacre en sont leurs descendants.
Rendez-vous sur la Grande Scène où les premières notes de guitare introduisent les Franz Ferdinand. Leur album éponyme en 2004 avait fait grand bruit et annonçait déjà l’étendue rock de ce groupe formé à Glasgow. En total écho à ce passé lumineux, Franz Ferdinand commence son set avec No You Girls, hymne lancinant et électrique, puis The Dark of the Matinee et Walk Away.
Enchaînant avec des titres dorénavant ancrés dans la culture rock, le groupe sème des indices sur un éventuel retour et nouvel album prochainement. À noter que le leader Alex Kapranos, arborant une tignasse blanche, trépignait sur la Grande Scène et a su se montrer loquace en français durant tout le concert, ce qui n’a pas échappé aux nombreux fans, applaudissant le dandy à tout rompre.
Après plusieurs passages à Rock en Seine, les Franz Ferdinand sont désormais classés parmi les inconditionnels et définissent l’empreinte musicale des débuts du festival qui fête ses quinze ans cette année.
Trêve de rock, la nuit est complètement tombée, il est temps de passer à la pop danoise de MØ. Après une intro parlée, la chanteuse a débarqué en pleine forme sur la Scène de la Cascade en arborant fièrement un t-shirt à l’effigie de Blondie. Nights With You, un de ses derniers morceaux fait office d’ouverture. Alternant entre nouveaux tubes (Kamikaze, Don’t Leave, Cold Water) et titres extraits de son album No Mythologies to Follow (Pilgrim, Glass, Slow Love), MØ fait plaisir à tout le monde. Son énergie débordante la fait courir partout et descendre de nombreuses fois auprès des premiers rangs.
Après une dizaine de chansons, MØ clôture son concert en apothéose sur Final Song, confettis compris. Sérieusement, elle part sans chanter Lean On ? A peine quelques secondes plus tard, elle est déjà de retour pour deux autres chansons : New Year’s Eve, dédiée à un fan présent et enfin Lean On, que tout le public reprend à tue-tête.
MØ est définitivement une véritable surprise en live, même si nous regrettons la non-présence de ses anciens tubes comme les excellents Don’t Wanna Dance et Walk This Way.
23h15, nous pouvons enfin rejoindre la Grande Scène pour le dernier concert de ce premier jour. Une toile géante ornée d’une fleur à l’effigie de Skin tombe et découvre Flume. Malheureusement, le début du set reste plutôt soft sans que nous sachions qu’il garde le meilleur pour la deuxième partie. S’enchaînent alors les tubes Insane, Never Be Like You, l’excellent Smoke & Retribution et nous avons même droit au remix de Tennis Court de Lorde.
Le producteur australien répète plusieurs fois à quel point il est heureux d’être de retour à Rock en Seine ce soir après son passage en 2014 alors que de magnifiques visuels passent sur l’écran principal. Il terminera ainsi son set sur Say It, chanson en featuring avec Tove Lo et son remix de You & Me de Disclosure, qui l’a fait connaître. Pour son dernier concert, la Grande Scène est devenue une géante piste de dancefloor menée par Flume, qui a pu confirmer sa réputation.
Et il est déjà l’heure de rentrer…
Rendez-vous demain pour la suite du festival Rock En Seine avec The Kills, PJ Harvey, Fakear, Her et plein d’autres !
Photos : Olivier Hoffschir