Interview de la chanteuse K.ZIA : “Genesis signe le début de mon expression artistique”

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Sorti le 11 février, Genesis est le premier album de la chanteuse K.ZIA. Un opus aux sonorités soul et RNB, où l’artiste délivre des messages de self-love et de liberté. A cette occasion JustFocus a échangé avec l’artiste : 

Quel est ton parcours ?

Je suis née dans un monde artistique, ma mère est chanteuse et mon père acrobate à cheval, circassien et comédien. Je suis donc tout de suite tombée dans ce monde dès mon enfance. J’ai décidé d’en devenir actrice à l’âge adulte : j’ai commencé à faire des backings pour des artistes en studio, et en 2018 j’ai décidé de faire ma propre musique. J’ai emménagé à Berlin et j’ai commencé à sortir mes premières chansons.

Tu as beaucoup voyagé, comment cela a-t-il influencé ta musique ? 

J’ai eu la chance de découvrir plein de cultures et de pays différents, ça a vraiment nourri mon imagination. Cette diversité se ressent dans ma musique, on n’arrive pas à me mettre dans une boite trop restreinte en terme de genre musical. Celui qui me correspond le plus est le RNB, mais avec des influences africaines et européennes. 

On parlait de ton enfance, tu as grandi dans le monde du cirque. Comment cela se transpose t-il dans ton art ?

Je n’ai pas encore exploité toute la partie cirque dans mon univers musical, mais cela m’a permis de ne pas avoir peur lors de mes premières scènes. Dans ma famille, la scène est presque une extension de notre salon ! Le monde du théâtre m’a aussi beaucoup appris. Grâce à mon père comédien, j’ai compris qu’il faut avoir une certaine posture, savoir porter la voix, bien articuler, savoir se tenir, savoir interagir avec un public. 

Tu as confié, lors de ton showcase, qu’à tes débuts tu n’aimais pas les chansons que tu écrivais. Comment as-tu réussi à passer ce cap ?

C’est une question d’aptitude :  à force de m’entraîner à écrire des chansons et d’en étudier, d’en écouter, j’ai réussi à produire ce qui me plaît. Au début le message n’était pas assez fort, les paroles n’étaient pas assez recherchées, puis au fil du temps j’ai réussi à produire des bonnes mélodies, des bons lyrics. 

Parmi les chansons que tu étudiais tu te focalisais sur quels artistes ? 

J’écoute vraiment de tout ! Y a eu Pink avec son album M!ssundaztood, Shakira, Alicia Keys, Michael Jackson, Edith Piaf, Jacques Brel, Georges Brassens, Beyoncé, Stevie Wonder !

Tu parlais de message, c’est important quand tu crées ta musique ?

C’est très important pour moi ! En tant qu’artiste tu as une image publique, tu peux influencer les autres, tu as une responsabilité. La phrase que j’aime beaucoup est  ‘love all ways’. C’est un message que je veux transmettre dans ma musique : peu importe la situation, de bonheur ou de tristesse, il faut garder l’amour comme base pour prendre des décisions, pour autrui mais aussi pour soi-même. Le self-love est un sujet qui revient beaucoup dans mes chansons. Dans mon enfance et dans mon adolescence j’ai eu du mal à avoir confiance en moi, j’ai dû beaucoup travailler sur moi pour m’accepter et me découvrir. J’essaie aussi de m’adresser aux minorités qui ne sont pas représentées par rapport à leur groupe social, leur groupe ethnique, leur sexualité.

Comment as-tu travaillé sur ton premier album Genesis ?

A la base ce projet devait être un EP. J’ai aussi voulu écrire en français au lieu d’écrire en anglais comme je fais habituellement. J’ai donc fait des camps d’écriture, j’ai invité plusieurs producteurs, plusieurs musiciens, plusieurs écrivains. On a créé des chansons, exploré ce nouveau terrain d’écriture en français. A force, une direction artistique s’est créée naturellement. 

Qu’est-ce qui change quand tu écris en français ?

C’est totalement différent ! L’esprit change dans le style, dans l’interprétation, dans l’écriture, dans mon attitude. Je me suis vraiment poussée à écrire plus en français, c’est pour ça qu’il y a eu plus de titres et que ça a créé un album. J’ai aussi vécu entre les Etats-Unis et la Belgique, deux mondes, deux langues, deux histoires différentes. C’est ce qui a introduit mon alter égo ZIA. K.ZIA dit “c’est comme ça que je suis”, et ZIA dit “c’est comme ça que je suis, allez vous faire foutre ! ”

Pour finir, comment décrirais- tu Genesis

C’est un album très éclectique, qui va dans plein de sens différents, que ce soit dans les histoires ou dans les styles. Et comme le titre le dit : c’est la genèse. Cet album signe le début de mon expression et de mon évolution artistique.