Le chant des pistes, c’est le récit que racontent en chanson les Aborigènes d’Australie, pour décrire leurs paysages. S’ils le font, c’est pour se repérer sur ce continent parfois si dangereux et c’est aussi l’ouverture du dernier album de Gisèle Pape. Petit retour sur une artiste qui mélange les influences, les styles et les arts.
Gisèle Pape C’est avant tout une formation classique d’orgue au conservatoire de Belfort. S’en suit l’école Louis lumière avant de se lancer dans la musique. Gisèle Pape mélange ainsi les styles, les sons, les influences. Avec du folk, du minimalisme dû à Steeve Reich ou de la pop. Ecouter son album est avant tout un voyage entre les sons et les images.
Caillou le nom de son album, commence donc par Le chant des pistes et offre une vision déjà, des sources d’inspiration de la chanteuse entre les nageuses est-allemandes et le retour de Neil Armstrong sur terre. Des sujets qui la touchent et la poussent à écrire des textes aux images fortes. Des textes où chaque mot est pesé pour correspondre à la musique. Les textes de Gisèle Pape sont souvent complexes à la première écoute et s’offrent à de très vastes interprétations que l’auteur laisse libre cours à son public.
Là où sur scène nos craintes se sont posées c’est au niveau du caractère intimiste de ses chansons. Gisèle Pape fait avant tout de la musique pour elle et non pour les autres. Sur scène, elles ont été balayées par sa faculté à capter l’attention de son auditoire. Cette fois-là, il s’agissait d’un concert avec trois groupes d’artistes différents. Il est à noter que Gisèle Pape malgré sa voix douce et tranquille et ses textes surtout basés sur l’écoute, se fait écouter, se fait respecter.
Gisèle Pape est une artiste forte. Forte dans ses convictions artistiques, forte dans ses valeurs. Une artiste constamment à la recherche d’équilibres entre les différentes facettes de sa musique. C’est surtout quelqu’un de fascinant dans son parcours et son approche de l’art. Je vous propose de poursuivre ainsi ce voyage avec l’interview réalisée par Just Focus juste avant le concert.
