Get Well Soon a sorti « Love », son 5ème album (si on compte la compilation d’EP de 2014) en février dernier. Des arrangements baroques par dessus lesquels le crooner allemand Konstantin Gropper va pouvoir développer sa verve mélodique et romantique, jusque dans le titre de son dernier album. Il passe en concert dans plusieurs villes de France, dont le 14 avril à la Gaîté Lyrique.
Au départ en solo, le chanteur anglophone est accompagné en live d’un back band avec lequel il va maintenir des liens, au point de choisir ces musiciens pour enregistrer son premier album. Le nom de « Get Well Son » (« Bon rétablissement ») est adopté. Ledit album, « Rest now weary head! » (2008), contient de belles et luxuriantes oeuvres, aux arrangements dignes d’un grand orchestre (Konstantin Gropper a d’ailleurs collaboré avec l’orchestre national d’Ile-de-France). A cela se combine une flamboyante verve vocale, qui peut se résumer à ce titre, « You/Aurora/You/Seaside ». On peut croire à une BO d’une de ces fresques de mafia russe, d’un péplum, ou d’une scène de la Bible.
Autre fait marquant de l’album, cette reprise du « Born slippy » de Underworld. Le tube techno est resaucé au rock indé lancinant, incluant le piano annonciateur, presque un même sonore des années « Trainspotting ». Rapidement rejoint par des cordes très « ballade rock », la chanson d’origine est débitée avec un ton plus indolent, des batteries vaporeuses en lieu et place de la frénétique boite à rythme originale, pour une redéfinition de l’hymne techno sous l’emprise d’une drogue liquéfiante. Une réinterprétation curieuse et qui réussit le pari de l’exercice de style.
Fraicheur candide
Pour sa dernière livraison « Love », Get Well Soon va opter pour des titres plus sobres, mais qui poursuit sa route de manière fidèle et droite. Mais pas trop, histoire d’éviter la somnolence des routes rectilignes : « It’s a catalogue » va cajoler insatiablement une oreille qui n’a pas entendu telle fraicheur et telle candeur depuis les Beach Boys ou le « Len Parrots’s Memorial Lift » de Baxter Dury. Car le chanteur se permet une voix de fausset inhabituelle qui augmente encore plus la force de frappe de ses compos.
Là où ses premiers morceaux versaient dans l’opulence, c’est aussi dans sa forme simplifiée que le chanteur trouvera surement sur son chemin des auditeurs tout aussi captifs. Car il arrive ainsi à parler de manière plus dicible à nos sens musicaux, en empruntant cette petite route départementale plutôt qu’un grand boulevard tambour battant. Il aborde ainsi les fondamentaux de la pop sans cotillons ni prinkles, mais avec une sobriété toujours utile dans une carrière. Pour emprunter ensuite d’autres avenues?
11.04.16 – AMSTERDAM
12.04.16 – BRUXELLES (BE) – L’ORANGERIE
14.04.16 – PARIS – LA GAITE LYRIQUE
15.04.16 – TOURCOING – LE GRAND MIX
16.04.16 – FEYZIN – L’EPICERIE MODERNE
17.04.16 – ANNECY – LE BRISE GLACE
18.04.16 – GRENOBLE – LA BELLE ELECTRIQUE
02.07.16 – FESTIVAL BEAUREGARD (CALVADOS)