Fiona Monbet nous dévoile ses talents de violoniste. L’élève de Didider Lockwood marche dans la lignée de son maitre avec Contrebande.
Fiona Monbet nous séduit sur un album entre jazz et classique qui met en valeur les interactions musicales du jeu en quartet.
Cinq ans après O’Ceol, qui marquait ses débuts discographiques, Fiona Monbet monte d’un cran avec un disque maitrisé qui voit son violon visiter l’Irlande (sa deuxième patrie), le Brésil avec AC Jobim, et reprendre Gershwin. Accompagnée d’un trio à la mesure de sa virtuosité, Fiona Monbet montre qu’elle sait tout jouer, avec lyrisme, sans esbroufe, s’effaçant aussi pour laisser la musique respirer. À ses côtés, elle s’est choisie un trio aux influences tout aussi multiples : le guitariste Antoine Boyer a pour dominante le classique et jazz, le contrebassiste Damien Varaillon, est solidement arrimé au jazz, tandis que l’accordéoniste Pierre Cussac évolue aux frontières des musiques classiques, traditionnelles et improvisées.
Un extrait de l’album, le titre Valse :
Fiona Monbet signe elle-aussi des compositions aux airs de classiques immédiats comme Valse qui ouvre l’album, ou L’aveu qui le termine sur une note poignante. Ce morceau est dédié à Didier Lockwood, le mentor de Fiona Monbet parti trop tôt cette année. Sa musique a beau être exigeante et virtuose, elle n’en est pas moins facile d’accès et revigorante. La meilleure preuve en est la fidélité du public grandissant qui suit de près les apparitions scéniques de Fiona, et qui pourra la voir le 24 novembre au Café de la Danse à Paris. Quant à la question de savoir s’il s’agit du jazz, des musiques du monde ou de la musique classique, elle reste ouverte. « C’est de la musique chambriste improvisée et acoustique », se risque Fiona Monbet.