La jeune Dom la Nena donnait un concert féerique le 27 septembre dans l’intimité du Centquatre. Elle en a profité pour nous dévoiler quelques morceaux de son nouvel EP : Cantando.
Deux albums, de belles rencontres, un début de tournée internationale et revoilà Dominique Pinto, Dom la Nena, à Paris. Très heureuse de rentrer à la maison, elle partage avec son public un concert privilégié plein de tendresse, de candeur et de magie.
Entre rythme de forro, de valse, en portugais ou en espagnol, le concert commence timidement, sobrement. Mais rapidement Dom la Nena s’adresse à son public avec sa petite voix espiègle et douce, et ce sourire jusqu’aux oreilles qui ne la quittera pas de la soirée. La jeune Dom a le don de vous attendrir et de vous émerveiller.
Sur scène, c’est une véritable femme orchestre qui passe du violoncelle aux percussions, du ukulélé à la guitare. Seule, elle loop ses instruments pour composer en live ses morceaux. Bien sûr le procédé est courant mais il y a quelque chose du jeu dans sa démarche. Comme une construction de lego, tout s’emboîte parfaitement et sa musique colorée nous fait voyager.
Elle nous emmène à Buenos Aires, à Lisboa, elle fait chanter la salle et sa musique fait valser les têtes qui se balancent en rythme. Elle fait apparaître de la lumière au bout de ses doigts, transformant le son de ses cordes en étincelles pour allumer des étoiles dans la salle. Véritable poétesse, fée venue d’un univers à la croisée des styles et des influences, elle nous raconte des histoires.
Elle lance un concours de danse et invite le public à se lever puisqu’elle ne peut que se dandiner derrière son violoncelle. A la clef, le gagnant de ce concours remportera son dernier album, Soyo, sorti en 2015 déjà. Le perdant gagnera le droit de l’acheter après le concert. Une chanson ne suffisant pas elle enchaîne avec un titre plus rythmé !
Après cette activité sportive Dom nous chante, accompagnée de son ukulélé lumineux, une comptine féminine d’amour avant de nous proposer un cours d’espagnol : « La nena soy yo« . Une fois les paroles apprises, il ne reste plus qu’à les répéter avec elle.
Elle puise aussi quelques chansons dans le répertoire brésilien : Lupicínio Rodrigues à qui elle emprunte Felicidad, un grand classique. Cette chanson parle de donner de l’importance aux choses simples pour être heureux. L’auteur avait alors trouvé le bonheur dans les petites villes de campagne. Dom la Nena s’interroge alors : quand on a des lieux qui respirent la culture comme Paris est-ce qu’on y est heureux ? La réponse semble évidement positive.
Pour ce concert, elle a invité une de ses idoles d’adolescente : Vincent Ségal. Elle a eu l’occasion de le rencontrer par le biais d’ami commun, mais n’avait encore jamais osé lui demander de jouer avec elle. C’est chose faite et ce duo est fantastique ! La connexion se fait rapidement entre les deux musiciens, un jeu se met en place et né une belle complicité ; c’est un véritable plaisir de pouvoir y assister. Parmi les titres qui suivent, Dom va de nouveau piocher dans le répertoire brésilien avec une bossa, une chanson de pêcheur : Morena do Mar. Sa voix qui murmure presque les paroles, le chant est susurré à son violoncelle : c’est un moment tendre.
De nouveau seule sur scène, elle interprète sa dernière chanson Anjo Gabriel, une valse lente enchanteresse.
Evidemment, elle est rappelée et c’est à nouveau un titre de son dernier EP qu’elle entonne. Une reprise du fameux Gracias a la vida, de Violeta Parra.
Vincent Ségal revient ensuite pour une petite Samba de Jorge Ben. Ce que nous pensions être la fin du concert, ne sera alors qu’un enchaînement de petit rappel. La Nena reviendra pour chanter La Nena Soy Yo avec le public, puis de nouveau avec Vincent Ségal pour conclure, saluer, avant de disparaître en coulisse.
En sortant de la salle, on la retrouve souriante et proche de son public pour dédicacer son album. Le dernier EP, Cantando, quant à lui, est sorti le 30 septembre et c’est une savoureuse sélection de reprises.
Mais la question reste entière : à quand un troisième album ? Dans peu de temps on l’espère !