Après un succès colossal en 2013 avec leur premier album éponyme certifié double disque de platine (200 000 exemplaires vendus), Cats on trees est de retour avec un tout nouvel opus, baptisé Néon.
Un nouvel album dans la lignée du premier, mais résolument plus mature
Ils ont pris leur temps, et ils ont eu raison. Plus de 4 ans après le succès de Sirens Call ou encore Jimmy, Nina Goern et Yohan Hennequin reviennent sur les ondes avec un album résolument pop, doté d’une grande modernité. Il est le fruit de leur collaboration avec le co-réalisateur de leur première œuvre, Pierre Rougean. Ensemble, ils façonnent 10 chansons parfaitement abouties, dévoilant une approche plus mature, pour 35 minutes d’envoûtement. Des mélodies aux assonances organiques, parfois saupoudrées d’un brin de synthétique, conduites par l’inévitable piano qui reste le fil rouge de cet album. Cats on trees s’entoure également de Rémy Galichet (Yael Naim, Vincent Delerm) pour les cordes, d’Angelo Foley (Christine & The Queens, Eddy de Pretto) qui signe les arrangements, et du producteur belge Elvin Galland.
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Une voix joliment mise en valeur
Ils offrent un premier résultat en proposant Keep on dancing, un premier single disco efficace et enivrant, qui reflète la couleur de l’album. C’est aussi sur cette chanson qu’ils ouvrent l’album, avant d’entonner Lion, une balade garnie de douceur et greffée d’harmonies, qui s’ouvre sur un piano et s’amenuise aux notes de cordes. Cats on trees s’engage aux mots anglais qui cousent et harmonisent l’album avec logique et justesse. Le rythme plus affirmé et saccadé surgit avec If you feel ou encore Bad boy qui révèle une pop dansante nous inspirant le voyage. Un titre qui s’habille comme étant notre chanson favorite.
On retient également la voix très affirmée et mise en valeur de Nina dans Mama said. Une mélodie farcie de jovialité propice au sourire sur nos lèvres. A croire que nous sommes parfaitement liés au texte puisque la chanteuse déclame « Mama said to me have a happy smile ». Des messages à caractères universels sont livrés autour de la préservation du futur tout en se concentrant sur le présent.
Arrive ensuite Black Lips, un titre supra-contemporain, légèrement caressé par l’auto-tune. Mais la surprise de cet album se nomme Blue. On redécouvre la chanteuse qui déclame de fines envolées jonglant entre sensualité et subtilité. Le titre Smile est savoureusement planant, orchestré par une folle énergie langoureuse, tout comme Tikiway qui dégage une mélodie qui reste en tête dès la première écoute.
Pour son second opus, Cats on trees délivre de nouvelles mélodies mûrement réfléchies et abouties, qui dévoilent une maturité plus présente. Des pointes résolument organiques jusqu’aux notes synthétiques, le duo marie différentes sonorités aux mots anglais pour un résultat réussi.
7/10
A écouter : Bad Boy, Blue, Keep on dancing
A noter que Nina et Yohan sillonneront les routes de France dès le 13 avril 2018, en passant par la Cigale à Paris le 16 mai et par de nombreux festivals l’été prochain.