Nous vous l’annoncions en mai dernier à travers une brève remplie de bonheur intense : le chanteur jamaïcain Chronixx se produisait pour la première fois à Paris ce 13 juillet dans la salle du Trabendo.
C’est donc sous les lampions de cette salle emblématique du nord de Paris que nous sommes arrivés remplis d’impatience mais également d’une once d’appréhension. Evidemment positive. Cette date tant attendue des fans du symbole du reggae revival était enfin arrivée !
En effet, du haut de ses 24 ans, le jamaïcain auteur des sensationnels EP « Hooked on Chronixx » (2011) et « Dread and Terrible » (2014) a déjà foulé le sol des scènes reggae les plus prestigieuses au Monde. Nous commencions donc à nous impatienter sur une potentielle représentation du chanteur à Paris.
Mais ça y est, le jour est enfin arrivé et nous étions tous prêts à jumper, onduler, chanter en choeur et sourir avec lui.
Les balances faites, le show a commencé aux alentours de 21h. Chronixx, accompagné de ses 4 musiciens, a propagé ses vibrations positives en une fraction de seconde. Nous avons rarement vu un public si heureux et harmonieux qu’hier.
Enchaînant les titres tels que « Start a fyah », « Smile Jamaïca », « Dread and Terrible »… le jeune prodige ne s’est pas contenté de cela et nous a régalé avec quelques titres de sa nouvelle mixtape « Roots and Chalice » réalisée par le sound system new yorkais « Federation Sound » sur laquelle on peut notamment retrouver l’excellent Kabaka Pyramid sur le moceau portant le même titre que cet excellent projet :
Alternant les sonorités dancehall, dub, hip hop et retournant même jusqu’aux racines du roots, Chronixx nous a tout simplement régalé par son talent, mais pas que.
On notera en effet l’excellence des musiciens qui l’accompagnaient avec une mention spéciale pour le percutionniste, possédé par ses mouvements et la raisonnance de chacune de ses actions.
Au-delà de la technique, ce que nous retiendrons de ce concert unique en son genre est sa simplicité. Chronixx fait en effet partie de ces personnalités solaires, touchées par une sorte de mysticisme qui ne s’explique pas. Il fait et défait la musique jamaïcaine, tout en la respectant et en la vivant. Nous avons dansé et transpiré l’amour, ressenti la sagesse qui l’incarne. Le seul regret que nous aurons restera le sentiment trop bref que nous avons éprouvé à la fin du show, sans rappel.
Mais voilà ce que nous retiendrons de cette première date à Paris : Chronixx nous a rassemblé et nous a donné de l’amour. Beaucoup d’amour.