Le Vendredi 26 Octobre 2018, le Swingin Bayonne était en concert au Caveau de le Huchette pour une représentation Swing Jazzy en 3 sets classiques. Ambiance intemporelle, musique irrésistible et bière pression de la maison au rendez-vous.
Vendredi soir fin de semaine, c’est sacré. Et moi, quand je ne sais pas ce qui me fait envie, je vais au Caveau de la Huchette avec une poignée d’amis. À peine arrivée dans le sous terrain du Quai Saint-Michel que je me rends compte à quel point la cave la plus mythique de Paris avait pu me manquer.
Chouette, ce soir là c’était le Swingin Bayonne qui montait sur l’étroite scène du Caveau. D’ordinaire en formation Trio, le groupe invite une nouvelle fois Claude Braud pour former un Quartet plus mélodique et surtout plus chaud. Le Swing est au rendez-vous, les danseurs peuvent s’avancer sur la piste. Pas de manières, qu’on sache bien danser ou non, on ne résiste pas longtemps au Chorus du Tenor, encore moins aux Bi-ternaire de la Charleston. Le Quartet a régalé son public de quelques classiques revisités entrainants tant pour les pieds que les tympans.
En effet, le groupe possède un avantage considérable. Tout le monde est sensé y trouver son compte. L’avare des structures rythmiques dansantes, quelles soient lentes ou effrénées, pour y placer son jeu de jambes. Et le puriste mélomane voir musicien qui espère se mettre sous l’oreille quelques Blue Notes qui sortent de l’ordinairement accablant. Des improvisations bien senties, des breaks rythmiques plus modernes qu’à l’accoutumée, et au diable les partitions saturées. C’est en communiquant qu’on joue ensemble. « Euh, quand est-ce qu’on change de phase déjà ? »…
Il suffit de se regarder non ? Un coup d’oeil par dessus l’épaule du soliste et le tour est joué.
Mais ce n’est pas tout. Du bon Swin, c’est comme la bonne cuisine, intemporel. Labastie (Piano), Quillart (Contrebasse) et Duverdier (Batterie) savent faire voyager. Années 50’ bien sûr, pour ravir les plus anciens d’entre nous, mais aussi les fans de Retour vers le Futur ! Les 60’ et le déchainement du Rock’N Roll qui ne manque pas de transpirer dans les croches du pianiste. Les 70’ aussi, décennie la plus prolifique de l’Histoire, années de la mondialisation de la musique et du partage des USA et de leur recette du Groove. Il ne manquait rien, rien du tout. On ne sait toujours pas d’où vient le « BAYONNE », mais pas de doute pour le « SWINGIN ».
Désormais habitués des lieux, le groupe faisait une fois encore salle comble comme c’est le cas depuis 2016. On a retenu la leçon. On reviendra au Caveau, qui propose comme toujours une programmation du tonnerre.