Après Island, Bear’s Den revient avec l’album Red Earth & Pouring Rain, disque touffu et magnétique, taillé pour conduire la nuit
Imaginé lors de la tournée qui a suivi la sortie du disque de folk Island, Bear’s Den a eu le temps de penser à la suite. Hommage aux Cars, à Ric Ocasek, à Bruce Springsteen et Fleetwood Mac, voici la suite qui surprend par la densité de la guitare électrique qui mène le jeu.
« A l’origine, nous jouons sur des instruments acoustiques, ce qui oblige le groupe à jouer constamment pour rester intéressant, car aucune des notes que l’on joue ne peut vraiment être tenue, explique Davie. Les instruments électriques permettent de créer une atmosphère plus élaborée et d’y rester, ce qui est super. La manière dont nous écrivons nos chansons n’a pas vraiment changé, les chansons portent juste des habits différents. »
Si l’excitation générée par le fait carburer à plein régime est clairement audible sur la chanson-titre de l’album et sur les morceaux de bravoure comme Dew On The Vine ou bien Broken Parable » (« on en a une version de dix minutes quelque-part, sourit Kev), le disque Red Earth & Pouring Rain présente une unité qui devient rare aujourd’hui : un vrai album, à l’ancienne, que l’on écoute du début à la fin, immergé dans ces sons et ambiances évoquant clairement Darkness On The Edge Of Town de Bruce Springsteen.
Dans cet album, tout est extrêmement travaillé, fouillé, calculé, et pourtant, le résultat est d’une étonnante spontanéité. Avec une ambiance nocturne qui s’étale sur autant de temps, c’est carrément à une tranche de vie que l’on assiste, sous forme de thérapie. Dans la lignée de The National, War On Drugs ou Kurt Vile, voici Bear’s Den qui sort un des grands disques de l’année !
Red Earth & Pouring Rain sort chez Caroline / Universal le 22 juillet 2016
Le groupe sera en concert au Mainsquare Festival le 02/07 et au Café de la Danse le 30/10
le site officiel : http://www.bearsdenmusic.co.uk/