Pour ce 1er novembre, nous avons retrouvé Angus & Julia Stone pour la date parisienne de leur tournée. Retour sur 2 heures d’un concert fort en émotions.
Isaac Gracie en guise de première partie
20 heures tapantes, rendez-vous dans un Zénith quasi bondé. Le public répond déjà bel et bien présent alors qu’Isaac Gracie fait office de première partie. Le Britannique avait déjà fait un concert au Café de la Danse la veille dans le cadre du festival Pitchfork Avant-Garde. Le voici ici devant plus de 6000 personnes.
Le jeune musicien, de 22 ans précisément, joue un set sobre de 5 chansons, issues de son EP The Death of You & I. Malgré tout, on ressent déjà la graine de talent en lui. En effet, Isaac Gracie est déjà passé par les festivals The Great Escape, SXSW et Glastonbury deux fois. Il est loin d’être un amateur et le prouve sur la scène du Zénith en ce mercredi soir.
Trente minutes plus tard, il remercie chaleureusement Angus & Julia Stone de l’avoir invité sur cette tournée. Il quitte la scène, les lumières se rallument.
Angus & Julia Stone devant un Zénith presque complet
A 21 heures, les deux Stone se montrent finalement à nous. Un totem géant investit la scène. Derrière, un écran géant fait défiler des visuels qui seront différents à chaque chanson. Allant d’une mer calme à une forêt illuminée d’une lune rose ou bien des loups, ils resteront de toute beauté tout au long du concert. Le frère Angus et la sœur Julia commencent ce concert avec Baudelaire, issu de leur dernier album Snow. L’accent sera d’ailleurs porté sur la promotion de ce dernier puisque la moitié des titres du set en seront extraits. La preuve, les deux titres suivants le sont aussi : Make it out Alive et Cellar Door, le préféré d’Angus, nous avait-il affirmé. Entre ces deux, Julia s’adresse enfin au public et lance un « bonjour, ça va ? ».
Puis vient le tour de Heart Beats Slow, extrait de l’album à leur nom, Angus & Julia Stone, sorti en 2014. Les voix du public se font déjà bien plus entendre. Les deux australiens parlent peu au public mais les morceaux s’enchaînent de manière fluide. Nous retiendrons Wherever You Are, d’une émotion incroyable, Chateau et son show de lumières synchronisé avec les notes ainsi que Private Lawns avec un solo de saxophone de la part de Julia.
Dédié à une fille présente à un précédent concert à Toulouse mais aussi ce soir, le duo joue alors Yellow Brick Road, bijou de leur album Down The Way. A la suite de cette performance arrachant des larmes, Julia souhaite réciter Enivrez-vous, le poème de Baudelaire ayant inspiré la chanson du même nom ayant ouvert le concert. Elle y arrivera tout à fait, sous les applaudissements du Zénith.
Focus sur Snow, leur dernier album
Vient bientôt la fin du concert, Angus & Julia Stone chantent leurs hits. Sur Big Jet Plane, les flashs de portables envahissent la salle, leur faisant très plaisir. Julia se lance souvent dans des danses sensuelles dont elle est la maîtresse. Avant For You, Julia raconte l’histoire de la chanson, à la fois triste et drôle. Pendant My House Your House, le frère et la sœur nous demandent de chanter en chœurs le refrain « Maybe this is where we belong ». Malheureusement, les spectateurs s’exécutent timidement. Enfin, le groupe joue Snow, leur dernier single phare et de la neige tombe sur la scène. Une belle scénographie en parfaite coordination avec la beauté du morceau. La scène se vide.
Le public tape des pieds et fait bien évidemment revenir le duo et ses trois musiciens pour trois nouveaux morceaux : Grizzly Bear, Harvest Moon (reprise de Neil Young) et A Heartbreak. Ces choix font de nombreux heureux venant clore deux heures entières de concert pour 18 chansons. La folk d’Angus & Julia Stone a décidément réchauffé le cœur des personnes présentes au Zénith ce mercredi soir.