En deux dates, Angèle a clôturé son Nonante-Cinq Tour. Tournée iconique commencée à Reims en avril dernier, retour sur la première nuit parisienne de ce final en beauté.
Il est midi. On arrive à La Défense Arena, le lieu situé non loin de La Grande Arche de La Défense se confond aisément avec le reste du quartier. On ne trouve d’abord personne avant de tomber sur un petit groupe de personnes qui attendent en étant assise à même le sol. Certaines portant des couvertures de survie, d’autres tentant de se réchauffer en faisant le tour des lieux ou en mangeant des plats chaud. Le temps passe lentement mais la camaraderie au sein des fans d’Angèle est un réconfort face à ce froid glacial du 2 décembre et est surtout annonciatrice d’une bonne soirée.
C’est un jour particulier et cela se ressent dans la queue car il y a un an, Nonante-Cinq sortait et le lendemain Angèle fête ses 27 ans. On sent une excitation particulière, les dates parisiennes étant toujours un peu plus spéciales que les autres. Vers 15h, nous avons eu le droit à des frites ainsi que des gaufres tout chaudes pour aider à vaincre le froid. Une attention toute particulière de la part d’Angèle qui souligne l’attention qu’elle porte à ses fans. Une attention qui est réciproque puisque, jusqu’à 17h45, ses fans ne cessent de se presser dans la queue pour tenter d’être au plus près de la chanteuse belge.
Dès l’ouverture des portes, l’ambiance bon enfant s’en va pour laisser place à une cohue chaotique. Le manque d’organisation vis à vis des entrées pénalise tout le monde sauf ceux qui réussissent à courir le plus rapidement. On notera le manque d’accès et de priorités pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que le manque de contrôle vis à vis de la foule ce soir-là en espérant que les spectateurs du 3 décembre n’ait pas à vivre la même expérience. La salle quant à elle est immense et depuis les gradins l’observer se remplir peu à peu est très impressionnant. Même les premiers rangs de la fosse prennent un peu de temps pour se remplir dans leur intégralité.
Il faudra attendre l’arrivée de la première partie pour avoir une salle presque bien remplie de part et d’autres. En première partie, c’est Bianca Costa qui ouvre le bal. Invitée par Angèle, la chanteuse franco-brésilienne a su rapidement échauffer les corps et les voix avec sa setlist mêlant chansons au rythmes endiablés de son premier EP, featurings avec des rappeurs et chanteurs respectés, ainsi que des singles sortis récemment. L’artiste a aussi interprété en exclusivité des chansons présentes sur son premier album qui sortira en 2023. Une bonne découverte à suivre.
Enfin celle que tout le attendait arrive sur scène sur le titre “Plus de Sens”. Juste avant on a l’occasion de découvrir sa belle scénographie qui ne cessera d’évoluer au cours du concert sous différents tableaux. Angèle surprend avec son arrivée seul sur scène puis rapidement rejoint par ses danseurs au cours du show. Pendant deux heures, l’artiste enchaîne les titres phares de son Nonante-Cinq avec ceux de son précédent album “Brol” qui l’a propulsé en star de la pop française. On se retrouve vite à chanter “Tu Me Regardes”, “La Loi de Murphy” ou encore “Tout Oublier”.
Pour cette dernière, la belge a eu une brillante idée en remplaçant Roméo Elvis par un karaoké pour que la salle puisse chanter son couplet. Vêtue de la tête au pied de Chanel, Angèle crée la surprise et émeut à de nombreuses reprises. Pendant son tube “Ta Reine” qu’elle introduit en disant l’avoir écrit « à une période où elle se posait des questions sur l’amour et qui elle aimait », elle se pare du drapeau lesbien pour l’interpréter. En plus de ce moment touchant, de nombreuses interactions avec le public ont été faites que ce soit avant la balade “Taxi” ou encore “Solo”. Pendant “Tempête”, une véritable tempête spectaculaire est recréé sur scène donnant encore plus de force à la performance de la chanteuse.
Après un changement de tenue, Angèle interprète son tube “Libre” en semblant plus heureuse que jamais sur scène. Elle qui répétait tout au long du concert « ne pas réaliser ce qui se passe » se transforme devant nos yeux en véritable pop star. L’euphorie créée lorsqu’elle chante le tube planétaire “Fever” avec une Dua Lipa gigantesque sur grand écran est saisissante.
Impossible de ne pas chanter et danser avec le reste de la salle quand les premières paroles de l’hymne “Balance Ton Quoi” se font entendre. Pour l’encore c’est « Démons » qui ouvre le bal. À la surprise générale, Angèle invite Damso sur scène. En featuring avec elle sur ce titre, le rappeur belge fait exploser de joie l’entièreté de l’arène qui ne semblait attendre que lui. Un beau moment avant qu’Angèle annonce clôturer la soirée sur « Bruxelles je t’aime », le single phare de son album.
Pour cette première nuit à La Défense Arena, Angèle nous offre un véritable show. Tout cela en montrant à tous et toutes l’étendue de son talent et qu’elle mérite bien le titre de nouvelle reine de la pop francophone.