Passionnée par la musique depuis sa plus tendre enfance, la chanteuse suisso-burkinabè Lakna partage un univers riche de son métissage et de sa sensibilité. A l’approche de la sortie de son second EP Tsunami, elle nous partage un bout de cet univers dans une interview sincère et pleine d’énergie.
Est-ce que tu peux te présenter, s’il-te-plaît ?
Je m’appelle Lakna, j’ai 25 ans, je suis une chanteuse suisso-burkinabè. Je fais… Je sais même pas ce que je fais… (rire) On me demande tout le temps de me définir… Je fais… Je fais ce que je veux.
Parle-moi de ton parcours.
Alors moi je viens d’une famille de musique traditionnelle africaine, mon père il est griot. C’est quelque chose d’héréditaire donc ma grand-mère était griotte aussi. Et c’est des gens qui dans le village vont raconter le passé, les mémoires historiques… C’est un peu des historiens, un rôle hyper respecté. Du coup j’ai grandi avec de la musique autour de moi, et depuis petite je disais que j’allais faire chanteuse même si personne me croyait. Et du coup j’ai eu accès assez tôt à des cours de piano, de danse etc. Et puis, après quelques années je crois que j’ai commencé à chanter sur scène, toujours assez tôt, à des trucs comme la fête de la musique, des concours… Là ça fait 3 ans que je tourne un peu en Suisse, j’ai fait des grands festivals comme le Montreux Jazz Festival. Je travaille avec toute une team en Suisse.
Tu as des thèmes qui te tiennent à cœur ?
L’amouuur… Y’a beaucoup de coeurs brisés dans l’EP. Y’a aussi un peu des thèmes de sociétés, genre y’a un son sur la santé mentale c’est Up and Down… Dans tout l’EP y’a un rapport aux mouvements contraires. Moonwalk c’est revenir en arrière, Up and Down aussi, Tsunami c’est une vague… Y’a toujours ce truc d’aller à contre-courant.
Des inspirations musicales et esthétiques pour toi en tant qu’artiste ?
J’écoute de tout. Fatoumata Diawara, je peux écouter Ninho, je peux écouter Angèle… Pour l’esthétique, avant j’avais un truc très années 90 et puis maintenant c’est un peu plus léger. J’ai envie que le visuel accompagne vraiment l’écoute de la chanson, qu’on l’écoute plus qu’on la regarde.
Qu’est-ce que tu penses de l’évolution du RnB francophone actuel ?
Là ça se passe bien alors que ça faisait des années qu’il se passait pas grand-chose. Y’a un peu de mélange qui se crée maintenant. Le rap a vraiment contribué à remettre la « musique urbaine », même si j’aime pas le terme, sur le devant de la scène.
Et ton EP Tsunami, qu’est-ce que tu peux me dire dessus ?
Mon EP c’est un EP 8 titres (7 avec l’intro), le single principal c’est Tsunami, c’est un titre que j’ai déjà sorti qui parle du fait d’être hypersensible etc. Sur tout l’EP j’ai travaillé avec différents producteurs mais surtout Yoann Maeder, qui est le producteur avec qui je coproduis mes sons. Donc je participe aussi à la création des prods c’est hyper important pour moi, pour vraiment trouver une ambiance… Là je voulais vraiment repartir avec des percussions un peu latines, un mélange de chanson française avec un peu de mouvement, d’afro etc. Je voulais vraiment que y’ait tout qui soit mélangé, que je travaille un peu plus le texte aussi.
Le clip de Moonwalk est disponible depuis quelques jours et l’EP Tsunami sera disponible le 24 mars 2023.
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