Louis Arlette réalise un tour de force avec Croque Odile, son nouveau single extrait de son dernier album Chrysalide : un tourbillon de mots qui laisse pantois.
Louis Arlette a sorti Chrysalide, un album qui brille de toutes les facettes de son génie verbal et poétique. Le disque est d’une densité et d’une richesse incroyables.
Contemporain et bien dans son époque, Louis Arlette ne s’interdit pas de puiser dans les mythes et les traditions gréco-romaines, à l’instar du petit joyau d’écriture qu’est « Dis donc, Énée », construction poétique, « Un récit sans fin ni début / Psychédélique / Ex-libris / Ou bien délirant délice« . Sans oublier le gothique et pop-rock « Sardanapale », rendu célèbre par le tableau de Delacroix.
Louis Arlette chante et martèle. Et cela ressemble à du slam mythologique et antique où les mots sont lubrifiés pour mieux pénétrer la prose. Les textes sont tantôt vénéneux, tantôt drôles.
« Devant La Chapelle « Sweet-Sixteen »
J’ai rencontré une nympho
Genre « mi-toxico mi-toxique »
Et cent pour cent mytho!…«
À l’instar de Bashung ou de Gainsbourg, Louis Arlette dépeint les vicissitudes quotidiennes de la mode obligée, des obligations contractuelles de la vie en société, faisant de la métaphore le dernier bouclier pour se défendre contre la folie mentale à usage unique, celle d’avant la mort totale. Ici, la poésie n’est pas un vain mot, ni une posture, elle est comme l’air, nécessaire à la vie et à la respiration de son auteur.
Louis Arlette parle de son album Chrysalide comme de son premier album, c’est dire l’importance qu’il revêt à ses yeux. Un disque pareil à une libération, et au plaisir retrouvé de créer. Chrysalide contient neuf chansons qui semblent avoir convoqué autant Ferré, Murat, Daho ou Radiohead que Boby Lapointe, François Villon, Rabelais et Cervantes. Après lui, la chanson française ne sera plus jamais totalement la même
Voici le clip de Croque Odile à découvrir :