Le 22 et le 23 juin 2024 à l’Accor Arena, Paris accueille la chanteuse Colombienne Karol G.
C’est un message d’espoir ou une promesse que Karolina Giraldo Navarro nous transmet dans son nouvel album. Elle y expose clairement toutes ses aspirations, et son message est un appel à être en harmonie avec soi-même. Cet album revendique, par sa franchise, ses paroles crues, parfois, la liberté totale d’une femme de pouvoir s’exprimer comme elle veut tout en étant respectée.
Depuis 2022, l’artiste se dévoue et chante pour les femmes. Avec son clip « Provenza », qui a des allures de Lesbos ou de l’île Supershe, elle place plusieurs femmes, en harmonie entre elles et avec leurs corps. Elle crée son association » con cora » pour aider les femmes à devenir indépendantes et à réaliser leurs projets. L’entraide féminine est importante à ses yeux. Son terme de « bichota » désigne, selon ses mots, cette femme forte déliée de toutes contraintes et des préjugés.
Elle fait tomber les murs qui se dressent devant elle pour s’autoriser à être elle-même et donner vie à ses ambitions. Elle doit laisser vivre sa sensualité, sans tabou, sans limite, sans réserve même, et vivre en même temps fière, sans peur et avec ses droits. Son album « Mañana Será Bonito », arrive dans le classement des charts américains. Pour elle, cet album est celui de l’apaisement personnel, elle a réussi à être elle-même et elle est heureuse « que ça plaise aux gens qui l’acceptent ».
Sa collaboration avec Shakira, icone colombienne, deux femmes, deux histoires de cœur, et de rupture qui se rallient, donne un poids supplémentaire à son album dédié aux femmes. Mais finalement, à tous, puisqu’elle cherche en réalité « une égalité de tous les sexes ».
Le concert de Karol G, la reine du Reggaeton :
Son genre musical navigue entre le Latino, le Reggaeton, et la Pop.
Accueil :
On nous offre en amont un petit souvenir de concert, un bracelet pour faire corps lumineux avec la foule. En effet, aux différents mouvements et faisceaux lumineux de la scène et des musiques, le bracelet s’animait et tous les corps participaient à cette atmosphère harmonieuse entre couleur, beat du show et battement de cœur.
Scénographie :
Le show commence par une histoire, comme la narration comme un conte, de son histoire. Nous sommes plongés dans un monde onirique, à la zig et Sharko, et une sirène sort de l’océan-scène bleuté. Elle qui était enfermée, et figée dans la glace retrouve vie sur scène et par le message de son album. Cet univers de la légende de la sirène se poursuit tout du long, et cette métaphore de femme poisson, de mi-femme mi-animal se confond avec les dessins de cartoons animés des écrans.
On vacille entre un univers enfantin, léger, joyeux, aux couleurs de l’arc en ciel qui promet, comme le titre l’indique un avenir meilleur, et on bascule parfois du rose pailleté au rouge sang qui attire les requins. Karol G procure sur scène une émotion à la fois inquiétante et fascinante et ses paroles innocentes sont parfois scandaleuses. Puis arrive l’allure de cow girl, toujours entourée de couleurs gourmandes. Elle nous offre la vision idyllique d’un éclatant concert bonbon.
Musique :
Elle nous offre une double scène musicale. Elle va mettre à l’honneur tous ses artistes et musiciens. Elles sont toutes très talentueuses car ce sont majoritairement, si ce n’est exclusivement, que des femmes. La bassiste est admirable et la batteuse aussi. Elle rassemblera sur la scène avancée sa pianiste, la flute traversière, les tambours, l’accordéon.
Nous avons donc des moments d’écoute de pure musique qui nous provoquent une sensation de plaisir tout autant que la fin du spectacle où la salle se transforme en énorme discothèque. Sa voix, quant à elle, n’est pas décevante, on la retrouve comme on l’imaginait.
Conclusion :
Ce concert est un véritable plaisir pour les sens. On baigne dans une ambiance absolument sincère. Sur scène, Karol G a eu l’honneur de révéler le genre d’un futur bébé à naitre, c’est une « bichota » dit-elle émue. C’est ce genre d’émotion que l’on cherche sur scène. Avec nos bracelets, nous étions tous des paillettes ce soir-là. Merci Karol G.