Alors que le all star game et le break en NBA viennent tout juste de se terminer, il est temps de reprendre la saison régulière et d’entamer le sprint final pour le trophée individuel dont rêve chaque joueur de NBA. Encore une fois, cette année, nous assistons à une course effrénée pour savoir qui sera élu MVP de cette saison.
Dans l’ensemble, nous avons le droit à des saisons individuelles plutôt intéressantes. Cependant, le sprint final pour le trophée tant convoité est assez loin de ressembler à celui de l‘année passée.
Déjà trop court ?
En effet, quelques joueurs, sauf si un miracle se passe, sont déjà beaucoup trop en retard. Nous pouvons penser à un Luka Doncic bien trop dans le dur avec ses Mavs (18 V / 16 D) qui accroche la 8e place a l’Ouest (synonyme de Play-in tournament). Un début de saison bien trop faible pour le jeune slovène. Et pour cause, des résultats collectifs en dents de scie, des statistiques individuelle en deçà de ses standards habituels ; mélange qui ne fait guère bon effet aux yeux des observateurs et des journalistes pour pouvoir prétendre au titre de MVP. Luka n’est pas le seul dans cette position délicate. Effectivement, le meneur des Warriors, Stephen Curry, réalise une première partie de saison assez éblouissante, avec des statistiques stratosphériques au mois de février. On parle ici d’une domination intellectuelle et d’un qi basket qui côtoie les plus hautes sphères de l’histoire. Cependant, des résultats collectifs assez terne ne lui permettront sûrement pas d’être un sérieux candidat dans le run final.
Du côté de l’Utah et du Jazz, le franchise player Donovan Mitchell, est dans la meilleure équipe de la ligue, et c’est le meilleur joueur. Avec 24 pts, quelque 4 rebonds et 4 PD, le jeune joueur a aussi de quoi prétendre au titre de joueur le plus « valuable« de cette saison régulière. Donovan Mitchell est cependant moins fort, moins spectaculaire, que tous les autres et avec une production statistique en deçà.
Pour ces trois joueurs, la saison n’est pas encore finie et tous peuvent encore prétendre au titre.
Des candidats sérieux
Il serait temps d’afficher la montre, et de parler de Damian Lillard. Le meneur des Trail Blazers affiche un bilan statistique plus que propre (29,8 pts /4,3reb /6,6 PD). Son équipe est plutôt bien placée et 5ème à l’ouest. De grosses victoires dans de gros matchs face à ses concurrents directs. Pour résumer, Dame Dolla a ses arguments, et de très beau arguments.
Du côté des Milwaukee Bucks, Giannis Antetokumpo est un peu en dessous de ses standards. Le Géant grec n’en reste pas moins impressionnant. Ses Bucks sont 4e dans une conférence Est bien plus faible que celle de l’Ouest. L’ailier fort dispose d’un très beau dossier dans la course finale au MV. Cependant, il devra encore améliorer le bilan de son équipe, tout en étant bien plus décisif sur les fins de matchs s’il veut soulever pour une 3e année consécutive, le trophée de MVP.
Notre ami Kawhi Leonard, bien que silencieux, laisse parler tout son talent cette saison. Leader offensif et défensif de la 4e équipe à l’ouest l’ailier des Clippers est un candidat très sérieux avec une production statistique plus que correcte. Attention cependant au nombre de matchs loupés, chose qui pourrait peser gros dans la balance au moment du vote final ! Pour Kevin Durant, même problème que Kawhi, le Covid ne l’a pas épargné. Quand Kevin Durant joue, c’est un MVP en puissance. Il faudrait rajouter cependant des victoires avec lui sur le terrain.
Le podium
Comme pratiquement chaque année, Lebron James est dans la course, mais aussi sur le podium. Du haut de ses 36 ans, le « pépère » n’est pas dans sa meilleure saison statistiques (26 pts / 8 reb / 8 PD) en jouant 35 minutes par match, sans rater aucun match. Le patron de la meilleure défense d’une des toutes meilleures équipe de la ligue. Le meilleur joueur de tous les temps n’a pas eu le droit à une chose qu’il ne doit visiblement pas affectionner, le repos. Et pour cause, après le titre en octobre, les camps d’entraînement en novembre, et la reprise en décembre, celui qu’on surnomme le Cyborg est tout simplement époustouflant. Présent dans les grands rendez vous, LeBron James banalise l’exceptionnel, du haut de ses 36 ans.
Après plusieurs saisons un peu dans le dur, des sorties pas très exemplaires, un comportement limite, Joel Embiid semble avoir gagné en maturité en dehors et sur les parquets. Et cela va sans dire, le reste suit à merveille, le pivot des Sixers est titanesque. La légende raconte qu’il pourrait même toucher l’Angleterre tout en restant en France. Plus sérieusement, auteur d’un bilan statistiques digne d’un MVP (30 pts/ 11 reb / 3,3 PD) le Camerounais pourrait bien être élu MVP. Cependant, il devra sûrement engranger plus de victoires, dans une conférence Est bien plus faible que celle de l’Ouest.
Parlons un peu de celui qu’on appelle le Joker, qui est très certainement le favori dans la course. Nikolas Jokic ne cesse d’émerveiller depuis le début de saison. On parle d’un pivot qui a la vision d’un meneur, et l’intelligence qui va avec. Le pivot des Nuggets est inarrêtable : actions marquantes, bilan statistiques énorme (27 pts / 11 reb / 9 PD). Au delà des statistiques, Jokic est à un niveau stratosphérique, le meilleur de sa carrière. Cependant, le bilan collectif doit être nettement supérieur, s’il veut écraser le run final.
Pour conclure
Au niveau de la course au MVP, cette deuxième partie de saison risque de nous réserver pas mal de surprises.
Attention aux blessures pour les prétendants sérieux aux titres.