Vous l’aurez peut-être remarqué, les jeunes sont de plus en plus créatifs. De nos jours, nous disposons de beaucoup d’outils qui permettent la création, et nous n’hésitons pas à les utiliser. Aujourd’hui, c’est à la couture que nous allons nous intéresser, domaine qui prend de plus en plus de place dans nos activités.
Face au secteur de la mode qui pose des problèmes environnementaux…
Ce n’est plus un secret pour personne, même si la mode fait véritablement partie de notre quotidien, elle est malheureusement l’une des industries les plus polluantes. Selon l’UNEP (United Nations Environment Program), ce secteur est le deuxième plus grand consommateur d’eau. L’industrie textile émet chaque année environ 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, ce qui représente entre 8 et 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Pourtant, malgré la conscience écologique qui se développe de plus en plus dans les habitudes collectives, la consommation de vêtement ne fait qu’augmenter. En l’espace de seulement 15 ans, la quantité de vêtements achetés aurait même doublé. C’est d’autant plus inquiétant lorsque nous savons que nous utilisons nos vêtements beaucoup moins longtemps qu’avant. Selon le média Brut, la durée de vie moyenne d’un t-shirt n’est que de 35 jours.
Ce phénomène, que l’on nomme « fast fashion », est tout de même contesté par un certain nombre de personnes, conscientes des impacts néfastes d’un point de vue environnemental et social. Par ailleurs, à cela s’oppose la slow fashion, prônant des valeurs de qualité et de durabilité. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à lire notre article dédié.
…Mais aussi sociaux
Au-delà du problème environnemental, premier reproche que le secteur de la mode reçoit, il ne faut pas non plus négliger l’impact social qu’a celui-ci. Nous l’avons encore compris récemment avec la polémique concernant le travail des ouïghours, ou plus anciennement avec le drame du Rana Plaza, la mode n’est pas le secteur le plus transparent et éthique au niveau des conditions de ses travailleurs. Dans cette industrie, plus de 40 millions de personnes y sont employées comme esclaves modernes, ce qui se traduit par du travail forcé, des heures non payées, l’emploi des enfants, les violences… Parmi ces 40 millions de personnes, 70 % sont des femmes selon le Global Slavery Index.
Place à la créativité
La mode du DIY (Do It Yourself) fait partie, depuis plusieurs années déjà, des habitudes de beaucoup de français. Concept inventé aux États-Unis, il a su en séduire plus d’un, au point que 9 français sur 10 considèrent ce concept intéressant. Bricolage, jardinage, cuisine, décoration… C’est une activité qui plaît, car elle permet notamment d’éviter la surconsommation, de recycler des objets du quotidien, et de faire parler sa créativité. Plutôt que d’acheter des choses déjà toute faites, avoir recours au DIY nous rend plus autonome, et nous fait apprécier davantage ce que l’on possède.
Durant le premier confinement, le temps libre que nous avons eu a laissé place à notre créativité, et beaucoup se sont mis au DIY. La couture a été l’une des activités les plus appréciées et pratiquées durant cette période, notamment avec les fameux masques en tissus, qu’un grand nombre d’entre nous s’est mis à fabriquer. Depuis, certains ont vu naître une passion, d’autres ont redécouvert cette activité qu’ils avaient longtemps délaissé, faute de temps. Chez les jeunes par exemple, la couture permet de s’exprimer, d’avoir son propre style vestimentaire, et de créer de nouvelles choses.
La couture de plus en plus présente sur les réseaux sociaux
Longtemps « rejetée » par les plus jeunes, la couture prend désormais de plus en plus d’ampleur. Maintenant, nous pouvons trouver des créateurs de contenus qui partagent des tutoriels ainsi que des créations sur des réseaux sociaux tels que TikTok ou Instagram. La couture paraît alors beaucoup plus accessible, de nombreuses personnes commencent à s’y intéresser davantage.
Tous les prétextes sont bons pour trouver le moyen de coudre. Sur TikTok par exemple, Robin Lrdr crée des vêtements à partir de draps de lit. Un bon moyen de pratiquer l’upcycling, c’est-à-dire de réutiliser des produits usagés en leur donnant une nouvelle vie. Grâce à cela, beaucoup moins de gaspillage et de surconsommation.
Si vous souhaitez vous-même vous lancer dans la couture, rien ne vous en empêche ! Vous verrez sur TikTok par exemple que vous pouvez créer avec de simples chutes de tissus, donc pas besoin d’énormément de matériel. Pour ce qui est de la machine à coudre, qui peut constituer un coût important, sachez que vous pouvez facilement trouver des mini machines à coudre pour moins de 20€ à la Fnac ou à Gifi ! Alors, prêts à vous lancer ?