Après avoir vécu trois ans dans une chambre de la taille d’un placard à balais, sans fenêtre ou bien située au 7e étage sans ascenseur, vous décidez d’opter pour la colocation, Cependant, il n’est pas facile de partager son espace de vie au quotidien. Si cette solution offre des avantages indéniablement intéressants – la rentabilité, un remède contre la solitude – la parfaite entente peut vite virer au cauchemar.
Les séries How I met ou encore Friends avaient fait miroiter devant nos yeux l’idéal du vivre ensemble, et pourtant une simple erreur peut faire basculer le tendre équilibre de la vie à deux (ou plus), au risque de devenir le prototype du vieux couple se disputant à propos de la vaisselle. Voici donc trois domaines particulièrement délicats au sujet desquels naissent le plus souvent les disputes qui annoncent le début de la fin :
L’espace
Il est inutile de préciser que la colocation sous-entend le partage d’un appartement, voire même d’une seule et même chambre. Pour peu que votre vie et celle de votre colocataire soit semblable, vous risquez de croiser cette personne matin, midi et soir, quoi que vous fassiez et où que vous alliez. Oui, on se rapproche dangereusement d’un scénario de thriller. Et de fait, votre intimité sera presque nulle – à moins que vous viviez dans un 200m², mais soyons honnêtes, les étudiants sont pauvres, surtout à Paris – c’est pourquoi votre entente reposera majoritairement sur l’art de la concession. Il est important de laisser à l’autre un espace de vie minimum : l’accès à la cuisine ou à la salle de bain, un endroit pour travailler dans le calme et plus que tout le respect du sommeil de votre colocataire.
Le sommeil
Il n’y a rien de plus dangereux qu’un homme fatigué. Au même titre que l’espace, le sommeil fait partie de l’intimité de votre/vos colocataires. Ainsi, dans les cas extrêmes où deux personnes partagent la même chambre, le moindre mouvement nocturne, ronflement ou grincement de parquet annonce une pluie de reproche en guise de petit déjeuner. Voler le sommeil de quelqu’un c’est s’apprêter à subir sa mauvaise humeur dès le lendemain, et encore une fois, la solution la plus sage est le dialogue et le compromis.
La nourriture
Certes, cela peut paraître dérisoire, et pourtant la nourriture est un des points les plus équivoques au cœur de votre colocation. De fait, elle peut être à la fois source de convergences et la base d’un partage amical, voire d’un acte de pardon. Elle a osé toucher au chocolat que vous aviez acheté spécialement pour votre semaine de partiels ? Il n’a pas fait les courses cette semaine ? Un frigo vide, c’est l’assurance d’une tempête qui approche. Et pourtant, quoi de mieux qu’un resto entre coloc’ pour tisser de nouveaux liens ? Les bons plats font les bons amis.
C’est pourquoi la colocation demande une patience inébranlable, une communication et honnêteté constante, du moins si on ne veut pas de retrouver à payer seul le loyer dès le mois de février.