Tower of Guns: le Test

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Jeu « offert » pour les abonné(e)s au PS+ de Sony ce mois-ci, Tower of Guns est un Rogue like à inspiration Unreal. Entendez par là que c’est un FPS, se voulant nerveux, aux niveaux générés aléatoirement. Alors ce Tower of Gunsdu studio Terrible Posture Games, Tour de cristal ou Tour de la terreur?

Bilan au Jour J

Commençons immédiatement avec les choses désagréables. A l’heure où ces lignes sont écrites, Tower of Guns est bourré de bugs liés, apparemment, à une incompatibilité de la version du jeu avec la langue de la console quand cette dernière est en français. Cela comprend des défauts d’affichages des scripts et un temps de chargement interminable à la fin du premier niveau. Pour idée, là où il vous faudra environ 5 minutes pour terminer le premier niveau, sans se presser, il vous en faudra environ 7 d’attente pour passer au suivant. Pour pallier à ces défauts, deux solutions : passer la console en anglais, ou désactiver le texte dans les options du menu principal en attendant un patch qui devrait arriver bientôt selon les développeurs.

armes et capacité tower

Speech de base

En supposant que le patch arrive bientôt, mettons de côté ces désagréments pour nous tourner vers le scénario de ce Tower of Guns. Le point de départ est on ne peut plus simple. Vous disposez d’un attribut vous conférant une capacité spéciale (triple saut, pas de dégâts de chute etc…) et d’une arme aux munitions illimitées et vous partez à l’ascension de cette fameuse tour dont chaque étage est généré aléatoirement en théorie. Oui, en théorie, car dans les faits ce n’est pas vraiment le cas, on se retrouve régulièrement confrontés à des récurrences de salles. Au-delà de cela, chaque étage aura son univers propre, allant d’une fonderie à une fabrique, vous permettant de flinguer du robot à tour de bras, entre deux esquives de boulets de canon lancés par des tourelles, progressant ainsi jusqu’au boss de fin de niveau qu’il faudra terrasser pour passer à l’étage supérieur. Classique mais efficace.

Boss Tower of Guns

Pew Pew Pew

Nous disions donc que vous partiez à l’assaut de la tour avec une arme et une perk (une habilité). Concernant les armes, elles sont au nombre de 10, deux de base, les autres se déverrouillent en fonction de votre avancement ou d’actions spécifiques. Si vous obtiendrez très facilement celle nécessitant de mourir trois fois, il pourra être un peu plus long de déverrouiller celle demandant de finir un niveau sans se faire toucher. Ces armes sont donc à munitions illimitées et sont « upgradables ». Pour cela, il vous faudra récolter des orbes bleues laissés par les ennemis au sol. Attention cependant, encaisser trop de dégâts vous fera perdre des orbes et donc baisser le niveau de votre arme. Question variété, on retrouvera en vrac un fusil à pompe, un lance-scie ou un pistolet laser, ce qui est agréable, mais on regrettera le manque de punch de ces armes. Les capacités se débloquent de la même manière, en fonction de l’avancement et d’actions spécifiques, celles-ci étant du même acabit que pour les armes. A noter que certaines capacités peuvent être lootées sur des ennemis ou achetées à des distributeurs dans les niveaux contre des pièces. On y trouvera en pêle-mêle des réducteurs de dégâts, des augmentations de vitesse ou des améliorations de munitions. A cela s’ajouteront des objets aussi inutiles que dispensables (clin d’œil à l’objet faisant apparaître des dessins de chats) aux côtés d’objets plus utiles et non moins indispensables (invulnérabilité temporaire ou grenades).

orbe expérience Tower

Graphismes et bande-son

Si les graphismes et la bande-son sentent clairement le jeu indépendant développé en petit comité, cela est-il pour autant dommageable? Le côté décors peint à la main de ce Tower of Guns avec un minimum de détails calque plutôt bien à l’état d’esprit du jeu, du classique, efficace et sans superflu. On est bien évidemment loin des grosses productions, mais la copie rendue est honnête. Pas de ralentissements, pas de textures qui bavent et pas de bugs d’affichage, ça reste l’essentiel. Niveau bande son, le bilan est plus mitigé, les bruitages se rapprochant parfois plutôt d’un Duke Nukem: Time to kill que d’un Unreal Tournament. Le bruit de certaines armes faisant parfois penser à un bruitage fait à la bouche dans une série B. Cela aura son charme pour certains, pour d’autres, ça sonnera trop kitsch.

Durée de vie et Originalité

Commençons par ce qui est le plus simple à juger: l’originalité. Si vous n’êtes pas arrivé en milieu de test, vous ne serez pas surpris (dans tous les sens du terme), le maître mot de ce jeu est « classique ». La seule fantaisie que se permet le soft se situera peut-être dans certains objets ici et là mais ne vous dépaysera pas vraiment. La durée de vie quant à elle est beaucoup plus compliquée à évaluer. Si le principe même du Rogue-like, et donc des niveaux aléatoires, assure, a priori, une rejouabilité infinie, on se retrouve plutôt ici avec une sélection de niveaux choisis aléatoirement. Cela ne veut pas dire que vous vous en sortirez facilement ou que vous trouverez tous les secrets de chaque niveau aisément. De même, débloquer toutes les armes et les capacités vous demandera de la persévérance et du skill, vous imposant plus ou moins de temps selon votre chance et votre niveau. Enfin, les trophées vous demandant de venir à bout d’une centaine de runs vous garderont enfermés encore quelques heures de plus dans cette tour infernale. Pour conclure, un joueur lambda souhaitant tester quelques armes et capacités sans viser le 100% devrait y passer entre 5 et 6 heures.

secret tower

Conclusion

Si au premier abord Tower of Guns se présente comme un Rogue-like à l’inspiration Unreal/Quake, en fouillant sous la surface, on s’aperçoit que ce n’est pas tout à fait le cas. Qu’à cela ne tienne, une fois au courant, le jeu n’en reste pas moins fun, un bon défouloir et plutôt accrocheur pour les amateurs de scoring qui voudront refaire les tours pour tenter de tout débloquer, faisant fi des limites du soft et de son manque d’originalité.