Un peu d’histoire ! C’est en 2004 que débarque sur PS2 au Japon un jeu qui passe quelque peu inaperçu chez nous : Monster Hunter. C’est en fin d’année 2005 que la série explose avec un opus qui a tellement cartonné sur PSP qu’il a suffi à booster les ventes de la console au Japon. Ensuite, Monster Hunter continuera son évolution et fera les beaux jours de la PSP puis de la 3DS. En Europe, la série de Capcom recevait de très bonnes critiques mais semblait toucher un public de niche faute à certaines mécaniques assez peu accessibles et des consoles visées qui ne rassemblaient pas forcément tous les joueurs. En 2018, tout change avec Monster Hunter : World qui sort à l’international sur PS4 et Xbox One. De quoi casser les habitudes, et rassembler un nouveau public. Le succès sera bien au delà de toutes les attentes.
Un renouveau de la série
A l’heure des remake, reboot, remastered et autres trucs en « re », la stratégie de Capcom a été beaucoup plus intelligente. Il faut bien dire que l’histoire des Monster Hunter est généralement assez anecdotique. Si on devait résumer, c’est l’histoire d’un chasseur qui chasse des monstres. Même si les papotages avec le chef de camp ou autres sont assez anecdotiques, on retiendra des vidéos de présentations de monstres qui claquent (et nous font nous dire qu’on a bien fait de prendre des méga potions). Donc, pas besoin de se préoccuper de l’histoire. Au lieu de ça, des nouveautés sont proposées comme des zones entièrement ouvertes, un bestiaire aux petits oignons et de véritables écosystèmes avec moyen de se servir du terrain à son avantage contre les monstres, le tout servi par des graphismes à la hauteur.
On peut noter aussi une accessibilité améliorée pour les débutants avec des tutoriels clairs et une courbe de difficulté réellement progressive. Et la cerise sur le gâteau : une sortie internationale sur PS4 et Xbox One (et quelques mois plus tard sur PC) pour toucher le plus gros des joueurs. Il n’en fallait pas plus pour que Capcom réalise le meilleur démarrage de son histoire avec 7,5 millions d’exemplaires vendus en un peu plus d’un mois. Rien que ça !
Un principe très addictif
Monster Hunter : World a ce petit quelque chose qui peut rendre directement addict si on accroche au principe du jeu. Tous les monstres ne seront pas présentés dans les missions principales. Il faudra également s’occuper des quêtes libres et de contrats si l’on veut pouvoir se forger l’armure de nos rêves. Vous n’aurez pas fini de fouiller la forge pour tomber sur la pièce d’armure qui va vous rajouter un bonus recherché. Car oui, chasser chaque monstre vous permettra de récolter divers composants qui serviront à fabriquer de nouvelles armes et armures.
Et si vous vous dites que le farm, c’est pas votre truc, sachez que Monster Hunter : World propose 14 styles de combats tous très différents, et que les patterns des monstres sont également très travaillés. De quoi apporter une excellente rejouabilité au titre, surtout si l’on prend en compte son plan de mises à jour.
Un plan de mises à jour cohérent
Si on oublie les quelques trucs dans le store comme des emotes, stickers et autres trucs parfaitement dispensables, Monster Hunter : World s’est gratifié de nombreuses mises à jour gratuites ajoutant de nouveaux monstres à chasser. Certains sont propres à la série comme le Deviljho, ou d’autres sont issus de collaborations comme le Béhémoth de Final Fantasy XIV. On notera aussi une collaboration avec The Witcher avec la présence de Geralt de Riv dans une quête spéciale. Mais le contenu ajouté est bien trop important pour pouvoir en faire une liste.
Ce qu’il faut retenir c’est que le contenu de Monster Hunter : World est gargantuesque. Surtout qu’il est toujours arrivé gratuitement. On rajoute à ça l’extension payante Monster Hunter World : Iceborne sortie en septembre 2019. Elle propose une nouvelle zone et une flopée de nouveaux monstres. Et ce, sans pour autant arrêter les mises à jour gratuites et autres events annoncés sur le site officiel. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.
Le Fatalis, le dernier rugissement de Monster Hunter : World
C’est au début du mois d’octobre qu’a été rendu disponible le Fatalis, l’ultime défi de Monster Hunter World : Iceborne. Il marquera le dernier ajout de contenu gratuit pour un jeu qui aura réussi à proposer des nouveautés régulièrement sur près de deux ans et demi. Au crépuscule de Monster Hunter World : Iceborne, que peuvent attendre les joueurs qui ont pour beaucoup été séduits non seulement par le titre de Capcom, mais aussi par son évolution constante et cohérente ?
Alors qu’espérer ? Une nouvelle extension ? La possibilité avait été assez vite balayée par Capcom. Iceborne serait bel et bien la seule extension de Monster Hunter : World. La réponse officielle est arrivée lors du Nintendo Direct Mini : Partner Showcase du 17 septembre 2020. L’avenir s’appelle Monster Hunter Rise. Il est attendu pour le 26 mars 2021 en exclusivité sur Nintendo Switch.
Le retour de Monster Hunter chez Nintendo
Après avoir énormément élargi son public, une arrivée de Monster Hunter sur Switch s’annonce une excellente opération pour Nintendo. En effet, les joueurs qui n’avaient pas encore été séduits par la console hybride qui cartonne déjà grâce aux licences Nintendo proposera une série d’éditeur tiers qui risque fort de booster les ventes de la console comme l’avaient été celles de la PSP en 2005, mais à un tout autre niveau. Vu le carton qu’a été Monster Hunter : World, on ne peut qu’imaginer que beaucoup de joueurs suivront la transition. Pour ceux qui s’y refuseraient, ils pourront se consoler avec un contenu déjà dantesque sur l’opus actuel. Reste à savoir quelle stratégie sera adoptée par Capcom à l’avenir.
Et après ?
On vous parlait il y a peu d’adaptations de jeux vidéo au cinéma, il est important de noter que Monster Hunter aura bientôt son adaptation cinématographique. Comme pour Resident Evil, une autre franchise Capcom, on retrouvera à la réalisation Paul W.S Anderson et sa femme Mila Jovovich dans le rôle titre. On espère que le résultat sera moins « nanardesque » pour Monster Hunter. On se réjouira tout de même de la présence du seul et unique Ron Perlman au casting ! Pour ce qui est du jeu vidéo, au vu du succès récent de la série, on peut affirmer sans prendre de risques que Monster Hunter vient d’entrer dans son âge d’or.
L’avenir nous confirmera si le retour sur Switch sera aussi payant pour Capcom que pour Nintendo ! Pour l’avenir encore plus lointain, on pourrait peut être espérer de nouveaux opus. Pourquoi pas sur PS5, Xbox series X et PC ? Mais il est encore un peu tôt pour en parler. En tout cas, chez Just Focus, on sera au rendez-vous pour Monster Hunter Rise. Et on vous prédit qu’après Monster Hunter : World, on n’est pas prêts d’arrêter de tuer des monstres !