Sorti ce 31 mars 2015 sur PC, Bloodsports TV est un jeu vidéo développé par Fatshark en collaboration avec Indie Team Toadman Interactive dont nous vous avions déjà parlé la semaine dernière. Proposé au doux tarif de 9,99€, Bloodsports Tv pourrait créer la surprise.
Bloodsports TV est un Heroes Defence. Les joueurs n’ayant pas joué à ce type de jeu doivent être perplexes, pourtant le principe est simple. Avec une équipe de 5 joueurs, vous devez défendre une base avec chacun un seul héros contre une horde d’humains et de monstres pas très enclins à vous laisser faire. Si les plus jeunes d’entre vous penseront irrémédiablement à League of Legend contre des monstres, les plus anciens penseront à Warcraft 3 grâce à un de ses mods multijoueurs, le Heroes Defence.
Si la défense peut se faire en solitaire (difficulté adaptée au nombre de joueurs), c’est véritablement en multijoueur que Bloodsports TV prend tout son sens. Seulement 8 héros sont disponibles, mais ils sont répartis en 4 classes bien distinctes, qui seront nécessaires pour avoir une équipe équilibrée et efficace. Ainsi les héros sont répartis entre les rôles de tank (qui prend les coups), de damage dealer ou DPS (qui inflige des dégâts, physique ou magique selon la classe) et de healer (qui soigne le reste de l’équipe). Sans coopération, la victoire sera une chose bien difficile à obtenir, surtout dans les difficultés supérieures (14 niveaux de difficultés).
Pour la durée de vie, vous aurez de quoi vous occuper de nombreuses heures, tant les niveaux élevés sont exigeants. De plus, six cartes différentes vous sont proposées, ce qui changera le challenge. Ce qui est dommage, c’est que toutes les cartes disposent exactement des mêmes ennemis et ce dans le même ordre, le jeu aurait gagné à les varier quelque peu.
La défense se fait par vagues successives de monstres. Au début, vous pourrez vous exercer en choisissant 4 vagues de monstres, la dernière étant un boss qui nécessite un bon travail d’équipe. Mais si vous aimez commencer fort, 7 et 10 vagues sont également disponibles. Après avoir réussi certains objectifs, vous débloquerez un mode infini, ou même les meilleurs sont voués à l’échec.
Ces objectifs sont assez variés et dépendent de la classe que vous jouez. Ainsi un healer devra totaliser un certain nombre de soins pour gagner un objectif alors qu’un damage dealer devra tuer un nombre donné de créatures. Au-delà du bête trophée, ces objectifs augmentent légèrement les stats de vos héros, ce qui vous aidera à progresser dans les difficultés plus élevées. C’est une source de motivation pour continuer encore et encore après chaque défaite, jusqu’à la victoire.
Si Bloodsports TV semble faire un sans faute, il faut cependant faire abstraction de certains défauts, à commencer par le faible nombre de héros et de cartes. Oui, 6 cartes c’est mieux qu’une ou deux, mais les ennemis et boss étant les mêmes sur chacune d’entre elles, l’intérêt s’émousse quelque peu. De plus, le nombre de héros est vraiment trop faible, espérons que les développeurs en ajouteront d’autres (peut-être même de nouvelles classes), car les 16 personnages disponibles ne sont finalement que 8, les 8 autres n’étant au final qu’un changement de skin. D’autre part, j’ai eu quelques difficultés avec le look général du jeu. Oui, les menus sont bien travaillés (ils sont très ressemblants à ceux de League of Legend), mais ils sont aussi sombres et vides. En plus, il est impossible de voir sa page d’objectifs en dehors du menu principal, une option pour y accéder pendant une partie serait un plus non-négligeable. L’ambiance post-apocalyptique du jeu fait penser à Borderlands (ou Mad Max pour les cinéphiles) mais en moins abouti. Et c’est bien dommage, car personnellement je suis très friand de ce genre d’univers. Dans Bloodsports TV il me manque quelque chose, un petit plus qui fait que l’on adhère ou non à l’ambiance. La caméra m’a également posé quelques soucis, elle semble mal centré (le héros est bien haut sur l’écran). Les déplacements de la caméra sont également très rigides lorsque l’on est pas verrouillé sur son héros, si bien qu’on fini par re-vérouiller sa caméra pour plus de simplicité.
Enfin, le point noir général pour beaucoup de français : le jeu est en anglais. Alors oui, certains s’en contreficheront totalement, mais pour d’autres c’est un frein, d’autant plus que le jeu ne vous laisse guère le temps de lire le texte car les ennemis arrivent assez rapidement. Le tutoriel est plutôt bien réussi, mais nécessite de comprendre l’anglais oral, et là encore ça coincera. Dans l’absolu, perdez volontairement une partie ou jouez avec des amis qui occupent les monstres afin d’avoir le temps de flâner dans les menus.