Battlefield 1 : Le FPS à orientation multi qui s’impose ?

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Retrouvez notre test dans les tranchées de Battlefield 1,le FPS développé par DICE et édité par EA sorti sur PS4, Xbox One et PC le 21 octobre.

Dans la grande famille des FPS, Battlefield est une série qui ne s’est pas annualisée. Du coup, quand un nouvel opus est annoncé, les fans (notamment de grandes joutes multijoueur) attendent fébrilement un renouveau, une occasion de peut-être toucher à une perle rare. Ainsi, quand Battlefield 1 avait été annoncé, les fans se sont emportés d’une seule et même voix pour évoquer le génie de l’idée de base et hurler à qui veut l’entendre que la concurrence était morte ! Pourquoi tant d’excitation ? La raison était très simple : le jeu allait prendre place lors de la Première Guerre Mondiale. Il est vrai que, pendant assez longtemps, le thème de la Seconde Guerre Mondiale avait été massivement exploité que ce soit sur PS1, PS2 et un peu au début de la PS3. Mais les joueurs ont fini par en avoir fatalement marre, et ils ont apprécié de pouvoir toucher à une guerre plus contemporaine. Du coup, bonjour aux drones, aux frappes chirurgicales et autres bombes nucléaires (ça, c’était quand même pas top !). A force d’exploiter la modernité, on a fini par aller de plus en plus loin dans le futur (pour la peine, DICE avait même été explorer le passé dans une galaxie lointaine, très lointaine avec Star Wars Battlefront). Mais encore une fois, les joueurs se lassent vite et veulent de la nouveauté, et c’est ainsi que la Première Guerre Mondiale s’est imposée. Il est vrai que cette sombre période de notre histoire (qui a tout de même provoqué 60 millions de morts, il faut le rappeler) n’a pas énormément été campée dans le monde vidéoludique. La raison est très simple : la guerre de position (tranchées, tout ça) c’est chiant. Et comment DICE a pu représenter la Grande Guerre sans avoir l’air de passer pour un documentaire raconté par enseignant-chercheur ? On va tout vous expliquer dans ce test de Battlefield 1, réalisé sur Xbox One. 

Un contexte historique discutable

La Première Guerre Mondiale était une guerre de position. Installées dans les tranchées, les différentes armées bataillaient des semaines pour gagner ne serait-ce qu’un kilomètre. A la question : comment DICE a fait pour porter ça à l’écran ? La réponse est simple : ils ne l’ont pas fait. A l’exception d’une ou deux phases solo et d’une carte multi, l’ambiance des tranchées n’est absolument pas représentée dans Battlefield 1. EA et DICE ont justifié ce choix en voulant mettre en avant des histoires plus méconnues de la Première Guerre Mondiale. On se focalise donc principalement sur les armées britanniques et américaines, sachant que cette dernière est arrivée bien tard dans le conflit et n’y a joué qu’un rôle mineur, il faut bien l’admettre. Bon, on n’est pas là pour causer histoire me direz-vous, ce n’est pas faux, mais cela entraîne plusieurs modifications majeures sur le fond et la forme. Déjà, les armées françaises et russes ont été reléguées au rang de DLC, ce qui est en soit assez honteux. Il faut bien l’avouer, et ce n’est aucunement par chauvinisme, mais se passer des Français et des Russes dans la Première Guerre Mondiale revient à se passer des Allemands pour la deuxième, ou se passer des Américains pour la guerre du Vietnam. Outre ce fait, vu qu’on n’est pas dans les tranchées, ça mitraille de partout. Sur le terrain on a un peu de tout comme des fusils à précision et des mitrailleuses en masse, des explosions, des véhicules en veux-tu en voilà (un peu moins que d’habitude tout de même) ce qui correspond grosso modo à une ambiance de conflit bien plus tardive. En fait, en matière de gameplay, la Première Guerre Mondiale a bel et bien été traitée comme la deuxième. 

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Le royaume de la mitraille

Ze ultimate claque graphique

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Frostbite 3 a fait le taf, et pas qu’un peu ! Les environnements sont beaux, variés et même parfois destructibles ce qui entraîne des cartes avec un foisonnement d’emplacements stratégiques, d’endroits pour se mettre à couvert (et camper, forcément) et j’en passe. Les effets de lumière sont très réussis et rendent très bien, notamment lors des quelques moments où les tranchées sont représentées en jeu. Les explosions servent très bien l’ambiance du titre, renforcée par une bande-son et des effets sonores efficaces. Au final, on ne voit pas bien quoi reprocher à la forme de ce Battlefield 1, si ce n’est quelques bugs épisodiques.

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Quelques bugs épisodiques…

Un multijoueur plus efficace que jamais

Partons du principe que l’on s’en tape complètement du contexte historique et apprécions un peu ce que le jeu a à nous offrir, que diable ! Et il ne faut pas se leurrer, l’atout principal de la série Battlefield, c’est le multijoueur, et cet opus ne fera pas exception. On y retrouve les habituels matchs à mort par équipe, domination et conquête qui sont plutôt classiques mais néanmoins très efficaces. Le nouveau mode « opérations », lui, prévoit de placer les deux camps sur une grande région divisée en plusieurs cartes. Selon les résultats du combat, les affrontements passeront d’un secteur à un autre. Cela a l’avantage d’être très prenant et de s’investir réellement dans le cours d’un conflit évolutif. Par contre, on ne saurait trop vous conseiller de réserver votre soirée, parce que, vous vous en seriez douté, mais ce type de partie peut être extrêmement chronophage. Au final, vous avez le choix entre opter pour des parties plutôt rapides sur une carte plutôt réduite (match à mort par équipe, domination), sur une carte bien plus grosse avec des armées conséquentes (conquête), propulsé dans une grande campagne multi ou dans ce que j’appellerai un « mode annexe ». Vous pourrez ainsi jouer au mode « Ruée » qui consiste à détruire les postes télégraphiques de l’ennemi pour progresser, ou encore au mode « pigeons de guerre » qui consiste à capturer un pigeon, et tenter de le protéger pendant qu’il passe des informations à notre camp (en somme, c’est une sorte de capture de drapeau modifiée). Rien que pour le nom, il sera relativement classe de dire à sa team « Hey, on se fait un pigeon de guerre ?« .

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Presque de vraies campagnes multijoueur.

Le gameplay multi spectaculaire

Les modes de jeu sont assez variés et font bien le boulot, c’est un fait, mais qu’en est-il du gameplay ? On a vu auparavant qu’il s’éloigne complètement de l’ambiance Première Guerre Mondiale pour quelque chose de plus anachronique. Le bon côté, c’est que ça renforce énormément le dynamisme des affrontements. Rien qu’en conquête : autour de nous ça bouge, il y a du mouvement, ça explose, les médecins s’activent pour ranimer les blessés… Au final on est dans une ambiance extrêmement bien campée, à tel point que l’on est en guerre, et qu’on se fout de savoir laquelle. Au niveau des armes, on se retrouve devant pas mal d’armes d’époque, même si n’importe quel camp peut utiliser ce qu’il veut (un anglais avec du matériel allemand!!). De ce fait, jouer au sein d’une armée ne constitue qu’une simple différence de skin. Assez dommage, mais ce choix a bien évidemment été fait pour que les joueurs puissent choisir leur armement (du moins, suivant leur rang multijoueur). Par contre, à ceux qui cherchent de la simulation, on ne saurait trop vous déconseiller Battlefield 1. Le réalisme est relativement vite expédié par la présence d’un système de visée pas très complexe, mais surtout par l’absence quasi totale de recul, et ce même avec des armes comme les snipers. En revanche, les différentes classes sont une bonne chose pour varier un peu le gameplay, et pour s’adapter en fonctions des situations. De manière globale, situation ou pas, le teamplay risque de se montrer déterminant. Bien souvent, se retrouver seul équivaut très vite à la mort. 

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Prenez garde à pas trop rusher !

Les récits de guerre en demi-teinte

On ne va pas se mentir, les campagnes de la série Battlefield ne sont pas très réputées. Cette fois, on change de format pour des « Récits de guerre ». On se retrouve face à un prologue et cinq histoires découpées en plusieurs missions qui font appel à des personnages et des thématiques différentes. Je vais pas trop vous spoiler, mais pêle-mêle vous aurez droit à un conducteur de char, un pilote d’aviation, ou encore l’entourage de Lawrence d’Arabie. Dans les faits, la mise en scène est très efficace et les cinématiques très bien foutues. Côté gameplay, c’est un peu plus inégal. Les phases en véhicule sont plutôt plaisantes, certes, mais certaines phases au sol de pseudo infiltration laissent à désirer quant à leur immersion, principalement lié à une IA clairement vite expédiée. Les sentinelles ennemies vous voient au dernier moment, juste avant que vous ne soyez au contact. Du coup, vous pouvez nettoyer un camp ennemi tranquillement à coups de pelle (le fossoyeur de films appréciera !). Et, bien sûr, il est acquis que c’est une super bonne idée de se tenir à côté d’un char et de lui tirer dessus avec un fusil à verrou, bravo messieurs les Allemands ! Dans l’ensemble, les récits de guerre sont plutôt plaisants à faire une fois, mais vite expédiés et vite oubliés : comptez environ 6 heures pour faire le tour.

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Des phases en véhicule bien plaisantes

 

Au final est-ce le Battlefield que l’on attendait ? Pas sûr. Si vous rêviez de réalisme et de Première Guerre Mondiale fidèlement représentée, alors vous pouvez directement oublier. En revanche, si vous aimez les joutes multijoueurs, les champs de bataille et un gameplay accessible, alors vous risquez d’accrocher. Accompagné d’un solo en progrès mais encore loin d’être parfait, Battlefield 1 est un jeu axé multijoueur beau et prenant. Si c’était ce que vous lui demandiez, alors vous ne serez sans doute pas déçus ! Par contre, on regrettera le point de vue auto focalisé sur le camp des vainqueurs (les Français et les Russes en moins, je le rappelle). Il aurait peut-être été bon, au moins dans les récits de guerre, de prendre aussi le point de vue de l’autre camp et de se rendre compte que les horreurs de la guerre sont partout, et pas seulement les dépeindre comme une masse hostile et froide. Peut-être pour une prochaine fois (en DLC ?) !

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La pelle de la victoire !