Erased: La pépite de l’animation japonaise pour l’année 2016 ?

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Diffusée pour la première fois le sept janvier 2016 au Japon, l’adaptation de Boku dake ga inai machi (erased) a su marquer les cœurs et les esprits. JustFocus a visionné la série pour connaitre les raisons de cet engouement.

Satoru Fujinuma est un jeune mangaka, solitaire et introverti, qui cherche désespérément à faire connaitre ses mangas.  A chaque rencontre avec un éditeur, c’est toujours la même histoire : Il ne s’implique pas assez dans son œuvre a qui il manque le petit «  plus » tant espéré. Contraint de travailler dans une pizzeria afin de pouvoir subvenir à ses besoins, Satoru est pourtant un être exceptionnel qui peut sauver quelques chanceux de leur destin tragique. Son pouvoir ? Revenir dans le temps quelques minutes avant qu’un drame n’ait lieu ! Un pouvoir qui lui donnera l’opportunité de retourner dix huit ans auparavant et qui lui permettra peut être d’éviter le meurtre de plusieurs enfants. Arrivera t-il à changer le passé et sauver les innocents de cette sombre affaire ? Rien n’est moins sur.

Un voyage dans le temps qui décoiffe.

Dès sa sortie en 2012, le manga « Erased » de Kei Sanbe a trouvé son public. Un dessin simple mais efficace, une intrigue passionnante,  des personnages attachants, des thèmes sensibles et profonds…. Il n’en fallait pas plus pour que cette œuvre obtienne la seconde place du prix Manga Taisho de 2014. Rapidement adapté en anime par le studio A-1 pictures, l’œuvre n’a laissé personne de marbre puisqu’elle possède les mêmes qualités que le manga d’origine. Ce seinen teinté de fantastique et de suspense est d’ores et déjà devenu l’un des favoris du public pour cette année 2016. Et l’on comprend pourquoi.  L’intrigue de base est tout simplement époustouflante. On se retrouve plongé dans un monde réaliste qui peut sembler ennuyant, mais très vite, l’action prend le dessus, nous attrapant en plein vol pour nous emporter dans un passé où les apparences sont de mises. Satoru n’est alors qu’en cm2 mais son esprit reste celui de l’adulte qu’il était avant ce voyage temporel. Il redécouvre l’histoire … Son histoire.  Le jeune homme se retrouve confronté à une réalité bien plus sombre que dans ses souvenirs mais il fera tout son possible afin de changer l’avenir de Kayo Hinazuki, une camarade de classe qui sera assassinée s’il n’intervient pas. A partir du moment où il retourne dans le passé, le spectateur est comme captivé par les images qui défilent devant lui, angoissé par ce compte à rebours tragique qui mettra un terme à la vie de la petite fille. Rien n’est fait pour aider le héros qui fait face à des retournements de situations brutaux qui mettront à mal tous ses efforts.

Un anime, des atouts :

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En plus de cette intrigue bien ficelée, il faut naturellement mettre un point d’honneur sur les différents personnages et leur complexité : Satoru, bien que fade et sans saveur, dans le premier épisode, devient une toute autre personne quand il retourne dans le passé.  Il devient un justicier, un héros en herbe prêt à tout pour sauver son amie. Surprenant et intelligent, il se transforme en une petite boule d’énergie obsédée par sa mission.  Plus les épisodes défilent, plus la maturité se fait ressentir chez ce garçon, qui jusque là, était indifférent à bon nombre de sentiments.

Kayo Hinazuki est tout aussi intéressante. De prime abord,elle semble froide, distante et effacée mais se révèle peu à peu, au fur et à mesure que son amitié avec Satoru évolue. Cachant un douloureux secret, c’est une demoiselle courageuse a qui la vie n’a pas fait de cadeau, mais qui tente de résister du mieux qu’elle peut, afin de connaitre un avenir meilleur …

La relation entre ses deux protagonistes est le point fort de l’animé. La construction de leur amitié est lente et sinueuse, mais elle vaut le coup de l’attente tant les scènes entre les deux enfants sont superbes que ce soit dans la profondeur des dialogues ou bien encore les paysages qui les accompagnent.

L’univers n’est pas surprenant en soit, mais ce qui l’est par contre, c’est cette alternance entre le réalisme et des décors bien plus enchanteurs qui ne peuvent laisser personne indifférent. Souvent, la musique vient délicatement soutenir ces magnifiques animations qui par leur rareté, deviennent bien plus captivantes.

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Le dernier point intéressant est sans aucun doute les thèmes évoqués. Il y a celui de l’amitié, un brin omniprésent dans bon nombre d’animés et qui tient un point d’honneur dans cette adaptation. Que ce soit par la relation entre le petit Satoru et Kayo, et celles avec les autres membres du groupe, chacun d’entre eux est prêt à couvrir l’autre pour pouvoir sauver leur amie. Une autre amitié bien particulière est mise en avant lorsqu’en 2006, Satoru rencontre Airi, une jeune femme qui l’aidera à fuir lorsqu’il sera accusé à tort du meurtre de sa mère …

L’amitié à toute épreuve, telle est la manière dont on pourrait décrire celles présentes dans cet animé.

Les autres thèmes sont bien moins présents dans les adaptations de ces dernières années.  Erased évoque sans aucune censure la violence faite aux enfants que ce soit celle causé au sein même de la famille de la petite ou lors de son meurtre.  Il met aussi à mal la prédestination en suggérant que tout événement peut être changé si l’on s’en donne les moyens (et que l’on possède le don de pouvoir retourner dans le temps, bien sur). Plus que cela, c’est la possibilité d’une seconde chance qui est mise en avant.

Erased, une future légende de l’animation ?erased-anime-episode-4

Erased apparaît donc comme une pépite finement taillée qui mérite que l’on y prête attention. Le « tout » est parfait , et nous pousse à réfléchir sur la vie, la mort, sur l’amitié, sur la possibilité de tout recommencer. Les enfants sont au cœur de l’histoire mais ils sont plongés dans un thriller palpitant et sans défaut, qui nous tient en haleine jusqu’au bout ! Ces douze épisodes sont si plaisants que cette saison se suffit à elle-même. L’animé est parfaitement dosé, ni trop long, ni trop court. Si bien que l’ennui n’a pas le temps de pointer le bout de son nez. Last but not least, il n’y a aucun fan-service pour venir ternir l’ambiance de cette œuvre incontournable de l’animation japonaise !

Une fusion bien sympathique entre detective Conan et Anohana (la critique d’Anohana est disponible sur le site) qui ravira sans doute les plus difficiles d’entre nous. JustFocus est conquis par ce petit chef d’œuvre diffusé sur la plateforme Wakanim.